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Saison 2 - EP 06

Exporter son savoir-faire technologique

25 Juin 2025

Nicolas Duvernois

Exporter son savoir-faire technologique avec succès

Dans cet épisode, Michel Chalouhi, vice-président des ventes mondiales chez Genetec, expose les stratégies et les apprentissages qui ont permis à cette entreprise montréalaise de devenir une référence mondiale en sécurité. Depuis 1997, Genetec a étendu sa présence à 159 pays, alliant expertise technologique et adaptation aux marchés locaux.

Points clés abordés :

  • Techniques pour percer des marchés complexes et réglementés
  • Rôle de l’intelligence artificielle dans le domaine de la sécurité
  • Convergence entre sécurité physique et cybersécurité
  • Conseils pour les entreprises canadiennes souhaitant s’internationaliser

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[Nicolas Duvernois – 0:00:22]

Ici Nicolas Duvernois, votre animateur. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de m’entretenir avec un chef d’entreprise de talent dont l’entreprise montréalaise est discrètement devenue l’une des marques technologiques mondiales les plus prospères du Canada. Michel Chalouhi est vice-président des ventes mondiales chez Genetec, un chef de file mondial en matière de solutions de vidéosurveillance et de contrôle d’accès.

Sous la direction de Michel, Genetec a élargi sa présence dans 159 pays. Elle fournit des solutions de sécurité d’entreprise, de sécurité publique et de veille stratégique pour un monde en évolution rapide. Aujourd’hui, nous allons aborder la stratégie de croissance internationale de Michel, écouter des témoignages et connaître son point de vue sur les tendances émergentes en matière de sécurité physique et de cybersécurité.

J'aimerais commencer par souligner que nous diffusons cet épisode depuis chez moi à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des Kanienʼkehá꞉ka, le peuple Mohawk. Nous tenons à prendre le temps d’honorer nos communautés autochtones, où que nous soyons, et nous rappeler notre dette commune envers les premiers peuples du Canada.

Michel de Genetec, écoute, je suis tellement content d’avoir cette discussion aujourd’hui. Je te disais hors onde, en quelques secondes avant [sic], comme quoi je trouvais que c’était un diamant brut du Québec, cette entreprise-là. J’ai tellement hâte que tu euh… tu la présentes dans cette discussion-là. Donc, pour les auditeurs qui ne nous connaissent pas, qui ne connaissent pas l’entreprise, est-ce que tu peux nous donner un petit aperçu de la société puis des services que vous proposez?

[Michel Chalouhi – 0:01:45]

Oui, bonjour Nicolas, merci. Euh, oui, ben écoute Genetec, tu l’as mentionné, écoute c’est une société montréalaise qui a été fondée en 1997 par Pierre Racz, qui est un monsieur très visionnaire qui avait déjà une bonne idée d’où il voulait travailler sur le marché. Donc, nos bureaux-chefs [sic] sont au Technoparc qui est à Ville Saint-Laurent.

C’est une compagnie logicielle qui est principalement axée sur des services de sécurité physique. Donc, on parle de vidéosurveillance, de contrôle d’accès et de lecture de, de plaque d’immatriculation aussi. Donc, la plateforme en tant que telle, c’est une plateforme qu’on appelle une plateforme ouverte. C’était euh… la base et la clé du succès euh… et sur l’échelle domestique et sur l’échelle internationale [sic]. C’est une société qui était privée, euh… donc depuis le début et qui l’est encore aujourd’hui et toute la croissance a été financée juste par ce qui a été injecté dans la société au niveau des… des profits. Donc, c’était euh… c’est, c’est comme ça qu’on s’est rendu où on est aujourd’hui.

Donc, aujourd’hui, si on regarde où Genetec est, on parle d’une quinzaine de pays au niveau des bureaux [sic]. Donc, c’est important de savoir que les bureaux de Genetec, on a cinq bureaux régionaux, dix bureaux régionaux, pardon, et cinq hubs R et D. Donc, on va avoir des centres de développement à l’échelle du globe.

Par contre, les solutions, si on regarde les solutions, elles sont déployées où? Bien là, on regarde à peu près 159 pays où tu vas trouver des solutions de Genetec [sic]. Donc, juste pour donner une idée de la société, aujourd’hui, on est plus de 2 300 personnes avec un gros hub ici à Montréal au Technoparc, beaucoup de R et D, et pour euh… pour les fins de l’exercice de la conversation aujourd’hui [sic], ce qu’on a regardé au niveau de la croissance, principalement au niveau de, de l’Asie, c’était une très, très, très grande croissance dans les dernières années. Euh… donc, si l’Asie représentait euh… quelques pourcentages de la contribution globale, aujourd’hui, si on regarde cette année, c’est plus de 10 % des revenus de l’entreprise qui sont à partir de l’Asie [sic], donc, c’est, c’est, c’est, c’est une très bonne progression. Et on voit des taux de croissance, on a vu du 60, du 40, du 30 [sic] et c’est euh… et c’est constant.

[Nicolas – 0:03:37]

C’est quand même hallucinant parce que l’univers de la sécurité a explosé avec aussi, on dirait, la démocratisation des services, des, des, des… de la technologie. Avec tout ce qu’on parle [sic] des caméras de sécurité, on parle des logiciels de sécurité. Maintenant, on parle même de cybercriminalité, donc de la criminalité dans euh… la technologie, dans tous ces outils-là, tous ces logiciels-là qui sont attaqués en permanence.

Comment Genetec a pu eum… garder et réussir à partir de Montréal euh… d’être aussi imposant à l’international, sachant qu’il y a des pays comme les États-Unis ou comme la Chine qui ont des moyens presque euh… illimités pour pouvoir régner sur cet univers qui est hautement sensible à la sécurité?

[Michel – 0:04:23]

Bien il y a trois… C’est une excellente question, Nicolas. Il y a trois grands volets. Pour moi, quand on regarde ça, premièrement, quand on décide, quand on a une approche comme celle qu’on avait, notre stratégie de mise en marché est super importante. Donc, quand on regarde la stratégie de mise en marché, on a réussi à établir un écosystème de partenaires qui va nous aider à l’échelle global. Donc, c’est ce qu’on appelle, on fait de la vente en indirect. Donc, on a des partenaires qui vont aider à l’installation, le déploiement, le support [sic] des solutions.

Donc, cette discipline à avoir euh… à avoir bâti cet écosystème-là, que ce soit à l’échelle du Canada, à l’échelle des États-Unis, même à l’échelle de l’Europe et de l’Asie, c’était un élément clé. Ça, c’est le premier. Le deuxième, euh… je l’ai mentionné au début, le, le… on a cette, cette fibre d’innovation et de curiosité.

Même si on a un réseau de partenaires, on est très proches de nos clients, que ce soit les aéroports, que ce soit les villes, que ce soit le monde de l’éducation. Donc, comprendre leurs besoins. Et pas, c’est pas pas juste installer une caméra et regarder ce qui se passe dans leur rue.

Qu’est-ce que tu essaies d’accomplir avec le système et c’est quoi les problèmes que tu essaies de résoudre? Donc, rester euh… constamment avec ce dialogue-là avec nos clients [sic] est relativement clé et ça, ça permet l’innovation. Donc, à certains problèmes, on va trouver, on est constamment à la recherche de solutions innovantes pour régler ces problèmes-là.

Et le troisième volet là-dessus, bien c’est sûr qu’on est rendu ici en étant indépendant. On n’est pas « défocussé » par les choses [sic]. On ne fait pas des… les approches qu’on fait au niveau des marchés [sic], c’est des approches [sic] très calculées. C’est des approches [sic] très prudentes et on a des boucles de contrôle qui nous permettent de pivoter assez rapidement. Donc, cette culture d’entreprise, euh…et cette constance au niveau de la culture d’entreprise à travers les années a fait qu’on est à jour aujourd’hui.

Mais ce qui est important aussi, c’est de regarder comment on a commencé. Les débuts de Genetec, quand on était dans les débuts des années 2000, on avait un modèle de ce qu’on appelle OIM. Donc, on avait des partenaires qui prenaient le logiciel et qui mettaient leur branding, si on veut, sur le logiciel. Donc, on a réussi à semer un peu cette solution-là à travers le globe. Et quand Genetec a pris la présence [sic], donc au tout début, on avait le Canada et la France, et après ça, le brand Genetec s’est fait reconnaître à travers les États-Unis, l’Europe et ensuite l’Asie.

Donc, c’est un peu les trois points qui ont fait qu’on est où on est aujourd’hui.

[Nicolas – 0:06:31]

Et puis, aujourd’hui, plus de 159 pays, euh… un rayonnement mondial, mais vraiment remarquable. Comment vous choisissez vos nouveaux marchés? Pis, il y a toujours des risques, c’est le rapport entre retour sur investissement et risque sur investissement, en quelque sorte. Comment vous l’évaluez, ça?

[Michel – 0:06:47]

Bon, écoute, ça, c’est euh… c’est très intéressant. Parce que si tu regardes, premièrement, la sécurité, c’est un besoin global. Donc, il n’y a pas de « Ah, on a besoin en Amérique du Nord, au Canada, on n’a pas besoin en Europe ».

Donc c’est… il y a des besoins un peu à travers la planète. Donc, la manière dont ça a fonctionné, c’est [sic] on avait des clients qui ont commencé, c’est des multinationales. Tu commences avec un client qui va être basé au Canada, basé aux US, qui a des bureaux en Europe, donc il a une solution qui, qu’il utilise au niveau de l’US [sic], donc, on s’étend au niveau de l’Europe, il a des bureaux en Asie, on s’étale au niveau de l’Asie. Donc, ça, c’est nommé un foothold. Et une fois que tu as un client qui est établi dans cette région-là, ce que ça va faire, c’est que ça va attirer euh… certains partenaires qui vont venir offrir le service et le support [sic].

Donc, une fois qu’ils apprennent à connaître la solution Genetec, c’est à partir de ce moment-là qu’ils disent « Bon, bien, si je l’ai utilisée pour un client A, est-ce que je peux rayonner maintenant et réutiliser et faire la même chose avec un client B? » Donc, c’est un peu comme ça qu’on s’est étendu dans les euh… dans les, dans les différentes ressources. Et la recette, en fait, était relativement simple.

Donc, tu prends un client avec lequel tu t’établis. Le client apporte des partenaires. Les partenaires apportent des opportunités [sic], et à partir de là, c’est là où on se met à investir des ressources. Donc, on module les ressources qu’on met dans les territoires selon la... la, la, la concentration et la densité de clients qu’on va avoir sur ces territoires-là. Et ça varie beaucoup.

D’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, ça va varier beaucoup. Et ça dépend vraiment du succès qu’on a dans ces différents territoires.

[Nicolas – 0:08:06]

Au cours des dernières années, tristement euh… la planète est de plus en plus instable. Il y a des conflits euh… encore plus de conflits qu’avant parce qu’il y en a toujours des conflits. Euh… il doit avoir eu un marché en particulier où ça a été difficile de percer? Comment vous faites pour percer dans des marchés où c’est hautement euh… à risque en quelque sorte?

[Michel – 0:08:27]

Bien, il y a deux choses. Si je te dis euh… on, on regarde… il y a des marchés où on essaie encore, OK? Donc, on a commencé, je te dirais, cette année, ça a été une bonne année, écoute, depuis que je suis à Genetec, on avait quelqu’un ou une présence un peu au Japon, OK? Donc, cette année, ça a été l’année où, je te dirais, c’est l’année miracle au Japon. On a pris, pris quelques années, ce que ça prend pour les systèmes où on est, euh, ça prend un système de référence.

Ça te prend quelqu’un pour dire : « écoute, voici Genetec qui a été installé à ABC, tel endroit », euh… je te donne l’exemple :

Au tout début de Genetec, le premier grand projet qui nous a mis sur la map, c’était l’aéroport de Paris. Encore 2004, l’aéroport de Paris, quand on parlait des systèmes de vidéosurveillance, on disait 150 caméras sur du IP, c’est énorme. L’aéroport de Paris, on voulait à l’époque, je ne sais pas, des milliers, 6 ou 8 000, et c’était le premier gros contrat où on a réussi à réunir, et là, les gens se sont dit : « ah, c’est qui Genetec? » Donc, s’ils sont capables de faire 8 000, ils sont capables de faire 2 000, 1 000, 1 500 et à partir de là, c’est comme ça qu’on a commencé à rouler. Donc, si tu transposes et on regarde et on fait un parallèle au, comment on est rentré sur l’Asie ou des bonnes références au niveau de l’Asie [sic], l’Inde est une bonne référence. On avait un client à Chicago qui utilisait nos systèmes et qui a donné une référence à une ville en Inde qui ne connaissait pas Genetec.

Donc, on s’est établi, on a établi une solution là, on a attiré des partenaires là, euh… et aujourd’hui, si tu regardes l’Inde, 7, 8 ans, 10 ans plus tard, aujourd’hui, on a 20 personnes en Inde. C’est un marché qui croît à une vitesse fulgurante et on continue à investir au niveau des ressources et on est là au niveau du marché de détail, au niveau des grandes villes, au niveau des entreprises.

Donc, c’est un peu cette approche-là de, le client-référence est clé. Et je te dirais que le risque, une fois que tu as une multinationale qui t’aide à rentrer quelque part [sic], le risque et des partenaires qui sont prêts à, à, à prendre le support [sic], le risque est grandement diminué. Donc, et au niveau des, des ouvertures de nouveau marché, quand on met une personne, c’est, on met une personne pour examiner le marché, on a un plan défini, on regarde où on va être dans les 6, 12, 18 mois à venir; si ça progresse plus vite, on injecte plus. Si ça progresse moins vite, on a la capacité de pivoter et regarder comment on va adresser ce marché-là [sic].

[Nicolas – 0:10:28]

Et puis, comment vous faites pour tenir une constance dans [sic] euh… comment on pourrait dire, dans l’adaptation aux besoins de chacun parce que les problématiques de sécurité ou les problématiques euh… plus larges de, de, de… que vous offrez diffèrent d’un pays à l’autre, d’une entreprise à l’autre, d’une législation à l’autre. Comment vous faites pour vous adapter avec tout ça [sic]? Ça doit être euh, euh, euh… assez complexe, là.

[Michel – 0:10:52]

Ben, ce qu’il faut comprendre, c’est la plateforme à la base, si tu regardes les… ce qu’on appelle les fonctions principales de la plateforme ou des plateformes, restent sensiblement les mêmes. Donc, comme si on va rentrer dans différents pays, bon, c’est sûr que travailler en France, tu travailles en français. Travailler en Allemagne, tu travailles en allemand, travailler au Japon, c’est la première fois que tu fais ça, en japonais et c’est pas.. Donc, ça te prend des, ce qu’on appelle l’adaptation au niveau de la localisation des plateformes. Donc, ça, c’est clé.

Après ça, au début, je t’ai dit, on était sur une plateforme ouverte. Donc, une plateforme ouverte, c’est quoi? C’est avoir la possibilité de connecter des périphériques qui sont manufacturés dans différents pays.

Donc, peut-être qu’au niveau de l’Allemagne, ils vont avoir bes… ils vont aimer travailler avec des périphériques de Bosch. Donc, cette partie-là va faire que, oui, la plateforme core est là et on peut l’utiliser avec des caméras de Bosch en Allemagne, on peut l’utiliser avec des caméras de Hanoi en Corée, on peut l’utiliser avec des caméras de Axis en Europe et en Suède, ce qui fait que cette saveur locale là vient aiguiller un peu la décision. Donc, c’est comme ça, c’est une des grandes parties qu’on fait là-dessus [sic].

Partie numéro un. Partie numéro deux, c’est sur le support [sic] et le service. Le support [sic] et le service dans ces pays-là, c’est sûr qu’il est offert avec une saveur locale.

Donc, on a des centres de service, particulièrement si tu regardes au niveau de l’Asie. Aujourd’hui, on a un centre d’appel à Bangalore, on en a à Tokyo, on en a en Australie, on en a à Singapour. Donc, les partenaires sont niveau zéro, donc ils sé… ils savent, ils ont le dialogue, ils comprennent le client final, besoin « d’escalation » [sic], escalade

à Genetec dans la culture, le langage et l’approche locale [sic]. Donc, c’est un peu comme ça qu’on s’étale au niveau du monde.

[Nicolas – 0:12:16]

Et euh… le fait que vous êtes une entreprise canadienne avec le siège social au Canada, est-ce que ça vous aide dans certains coins du monde où le Canada représente une moindre menace, disons géopolitique, si c’était une entreprise américaine, il y a plein de pays, j’imagine, qui hésiteraient de faire affaire avec [sic], sous peur de X raisons. Vous, est-ce que ça vous aide d’être un peu drapeau blanc, casque bleu, là?

[Michel – 0:12:42]

Écoute, je te dirais que la plus grosse compétition qu’on a normalement, c’est les, les, les joueurs locaux. Donc, quand tu rentres, peu importe le pays, tu vas voir les joueurs locaux qui sont « Hey, on est bâti ici, est-ce qu’on va aller ailleurs? Est-ce que la partie Canada-U.S., est-ce qu’on est…? ». Même dans les premières années, la perception, c’était « Ah, Canada-U.S., c’est la même chose. » Non, non, non, les mecs, c’est pas la même chose. Donc, c’était un peu cet aspect-là à distinguer.

Je te dirais que, est-ce que ça nous a aidés, ça nous a nui? Non, ni d’un côté, ni de l’autre. Je ne pense pas que c’était quelque chose qui nous a… qui nous a nui, nécessairement. Est-ce qu’il a aidé? Oui, ça peut, au niveau de, si tu regardes des marchés comme la France, c’est sûr que ça a aidé. Si on regarde les marchés comme la France, le rapprochement culturel, la langue, le fait que… Donc, ça, c’est sûr que ça a aidé. Une fois que t’as une référence en Europe, bien c’est sûr que le rayonnement en Europe part à partir de là.

[Nicolas – 0:13:37]

Oui, non, effectivement. Dans tout cet effort d’exportation, et vous en avez fait avec 159 pays, comment EDC vous a aidé ou tout autre organisme, là? Est-ce que vous êtes allé chercher de l’aide pour ça?

[Michel – 0:13:50]

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les projets en sécurité ont un bon besoin pour démarrer, un, un, une grande demande en capital. Normalement, c’est l’investissement de l’infrastructure [sic], des caméras, des serveurs et ainsi de suite. Donc, là où EDC intervient, c’est aider justement à couvrir au niveau du crédit les partenaires qui vont être en mesure de mettre ces solutions-là [sic].

Donc, c’est, même encore à ce jour, on a des partenaires, ils vont arriver, c’est un partenaire, je ne sais pas, ils ont 50, 60 personnes, ils ont un projet de quelques millions sous les mains, bien, comment on fait pour budgéter les premiers 30, 60 jours pour démarrer le projet? Et c’est là où EDC joue un rôle clé et continue de jouer aussi aujourd’hui dans plusieurs pays. Donc, c’est principalement le, le, le… l’apport et la coopération qu’on a avec EDC.

[Nicolas – 0:14:32]

Et là, plus je t’écoute, plus j’ai le, le sentiment de parler à James Bond, OK? Moi, j’adore ces histoires de sécurité et on le sait à quel point, avec le, le… l’univers dans lequel on vit, à quel point, eh bien, il y a de plus en plus, comment je pourrais dire, un flou entre la sécurité physique, la cybersécurité. Il y a beaucoup, beaucoup de défis entre les deux.

Il y a l’intelligence artificielle qui vient, qui a des bons côtés, mais qui menace et qui a aussi de grandes menaces. Comment vous faites pour vous adapter tout le temps aux nouveaux risques, aux nouvelles euh… aux nouvelles innovations finalement qui sortent au quotidien, littéralement, là?

[Michel – 0:15:11]

Oui, j’ai aimé la partie de James Bond. Je me souviens, dans les années, dans les années… début des années 2000, je ne sais pas si tu te souviens de la série 24 qui jouait à la télé. Et le fameux… un pixel est explosé le pixel et tu voyais cette personne qui sortait un téléphone de sa poche.

Bon, ça, c’est de la fiction, ça n’existe pas, OK? Première réalité. Par contre, si on fast-forward aujourd’hui et on regarde où on est au niveau de l’intelligence artificielle, c’est sûr, c’est un hype, OK?

Puis, il y a un hype cycle. Donc, il va y avoir ce hype aujourd’hui et éventuellement, ça va stabiliser. On va être capable de, de, de… d’en tirer certains profits.

Par contre, au niveau de Genetec, on ne regarde pas nécessairement ce qu’on appelle l’intelligence artificielle, mais c’est un outil. Il ne faut pas oublier, c’est juste un outil en bout de ligne. Et ce qu’on utilise, c’est on l’utilise [sic] pour faire de l’automatisation intelligente.

Donc, il y a certains principes avec lesquels il faut, le mot Responsible AI et à travers le monde aujourd’hui, il faut faire gaffe. Donc, il y a plusieurs points à regarder là-dessus [sic]. Premièrement, le respect de la vie privée, la gouvernance, s’assurer que l’information sur laquelle tu train ces algorithmes, à qui a accès à ces algorithmes, c’est bien attentif [sic], c’est bien autorisé, ça ne tombe pas dans les mauvaises mains.

Donc, ça, c’est priorité numéro un. Deux, pour nous, la transparence. Donc, il faut être capable d’expliquer, si on utilise ces algorithmes-là, comment on est arrivé aux résultats qui sont présentés aux usagers finaux. Donc, ça, c’est point numéro un. Et le point le plus important, et ça, il y a beaucoup de monde qui pense que ça va être de la magie, tu plug et il y a de la magie qui sort de l’autre bout [sic]? Non!

Pour nous, c’est un outil d’optimisation de productivité. Donc, garder l’humain dans cette boucle et s’assurer qu’on lui présente l’information pour que l’humain soit capable de prendre la différence entre [sic], de faire une décision [sic] que les machines ne seront pas capables de faire, entre une situation critique de vie ou de mort, je ne laisserai pas ça à du AI. Par contre, présenter avec des faits où un humain est capable de regarder [sic], OK, là, je comprends, est-ce que je suis capable de réagir, ça, c’est le point numéro un.

Donc, ça, c’est sur la partie AI. Si tu parles, dans ta question, tu avais aussi les plateformes info nuagées, qu’est le cloud et où ça va là-dedans. Donc, pour moi, cette partie-là, c’est encore, c’est l’évolution de la technologie.

Donc, ça amène une espèce de niveau d’échelonnabilité [sic] ou de scale. Donc, le reach devient, on, on retourne 20 ans en arrière, un système de 150 caméras, c’était wow! Aujourd’hui, je te dirais qu’il y en a dans les résidences autour de toi, possiblement, tu as 50, 60 caméras autour de toi et c’est quelque chose de relativement commun. Donc, c’est sûr que le cloud amène cette partie de scale ou d’échelonnabilité [sic] qui n’était pas là il y a quelques années. Mais surtout, ce que ça amène, c’est une facilité de déploiement ou de mise à jour.

Donc, tu as toujours les meilleures et dernières fonctionnalités. Tu recules quelques années en arrière, mais c’est sûr qu’il faut peut-être faire tes upgrades, planifier tes upgrades. Alors, imagine maintenant un aéroport qui a quelques milliers de caméras, qui veut passer d’une version A à une version B, tout en assurant une sécurité d’aéroport.

Les processus pour cette mise à jour, c’est sûr qu’il y a un certain niveau de planning. Donc, je ne dirais pas que tout est parti et ça se fait en un clin d’œil aujourd’hui, mais le cloud va permettre euh… de mettre ses mises à jour et de garder le système en opération [sic] de manière un peu plus efficace. Donc, ça, c’est deux.

Et trois, on a parlé de EDC au niveau « approvisionnement ». Donc, il y a cette partie-là où la partie CapEx ou besoin en capital va pivoter pour une partie un peu plus opérationnelle. Donc, au niveau des coûts et comment tu déploies et comment tu payes, donc, il y a aussi des, certains avantages au niveau fiscal aussi.

[Nicolas – 0:18:20]

Quand j’étais jeune, je tairais mon âge. Non, non, je ne suis pas si vieux que ça, mais quand j’étais plus jeune, il y avait une émission très à la mode aux États-Unis qui s’appelait America's Most Wanted. Et puis, souvent, il y avait les caméras de sécurité qui prenaient les malfaiteurs ou les criminels et qui les filmaient, mais c’était tellement de basse qualité que c’était impossible de savoir si c’était un chat qui avait passé ou quinze dudes armés!

Donc, c’était très, très, très « entrée de gamme » en quelque sorte. Aujourd’hui, avec une caméra à 99 $ qu’on achète online, c’est exceptionnel – elle voit la nuit, elle peut percevoir le mouvement, elle peut ouvrir une lumière en même temps. Est-ce qu’un exemple comme l’Aéroport de Paris, prenons-le comme exemple fictif, ils ont 5 000 caméras, ils veulent améliorer la technologie. Est-ce qu’ils doivent changer les caméras ou la caméra peut s’adapter à de nouvelles technologies? Parce que j’imagine que ça doit être des investissements monstres qu’on installe.

[Michel – 0:19:19]

Ben, ce qu’il faut savoir, c’est que tout comme ton ordinateur, il a une durée de vie. Aujourd’hui, un ordinateur 5, 6, 7 ans, c’est sûr que tu ne roules plus sur le même. Les caméras IP, c’est la même chose. La durée de vie d’une caméra analogique, tu vas avoir ce qu’on parlait à l’époque, peut-être une durée de 7 à 8 ans avec les résolutions qu’il y avait. Aujourd’hui, tu regardes possiblement jusqu’à 5 ans. Donc, ce qu’on voit souvent, c’est une mise à jour de ce système-là sur une base régulière qui va varier entre 5 et 7 ans au niveau de l’installation. Donc, c’est sûr que, euh, oui, il y a des résolutions qui vont augmenter, euh, oui, tu peux te permettre des résolutions, mais la beauté du... Ce qu’il faut comprendre, et c’est ça les investissements énormes, c’est que, au niveau du logiciel, ce qu’on fait, c’est que ça préserve aussi ton investissement dans le matériel.

Donc, la caméra qui roulait du America's Most Wanted il y a quelques années où tu ne la voyais pas, bien tu peux la voir dans le système de Genetec, tout comme tu peux voir la plus récente mégapixel 8K dans la, dans la même fenêtre. Donc, cette facilité-là de, d’être capable de ramener ces technologies sous une seule plateforme, ça c’est sûr que ça aide. Donc, on minimise aussi ou on aide la transition de nos clients au fur et à mesure que la technologie évolue à travers le temps [sic].

Tu as mentionné America's Most Wanted, mais il y a une chose que tu voyais aussi dans ces vidéos-là, et, et c’est l’image qui m’est venue en tête quand tu l’as parlé [sic], c’est que tu as toujours du blurring des visages sur ces trucs-là. Bien, tu vois, ça c’est une technologie, aujourd’hui ça ce n’est pas de la science-fiction, ça c’est des choses qu’on a au niveau de la plateforme aujourd’hui. Donc, pour tout ce qui est GDPR, au niveau de l’Europe, euh… regarder, t’assurer que si c’est filmé, que tu es capable de blurrer les visages, ça c’est une technologie qui est offerte au sein de la plateforme.

Il y a du fictif et il y a du vrai, donc ça, ça c’est du vrai.

[Nicolas – 0:20:53]

Mais pour bien comprendre, disons, Aéroport de Paris, encore un exemple fictif, euh, la porte 2A, euh, il filme [sic] en continu pour la sécurité, ça on le comprend, mais c’est, les visages sont blurry, mais s’il se passe quelque chose, on peut, pour certaines personnes, unblur, c’est ça?

[Michel – 0:21:08]

Exact, ça te prend, ça te, exactement, c’est exactement ça.

[Nicolas – 0:21:12]

D’accord.

[Michel – 0:21:13]

C’est ce que tu as, c’est que, est-ce que la personne a le droit, euh, ou est-ce qu’il y a l’autorisation et l’authentification requises pour être capable de, identifier qui est dans cette scène-là? Parce que ce que tu ne veux pas, c’est quelqu’un qui va aller te filmer ça et te ramasser ça un petit peu partout. Donc, oui. Donc, ça te prend aussi le… d’authentification et d’autorisation pour avoir accès à ces, à ces clips, à ces vidéos.

[Nicolas – 0:21:34]

Alors, la bonne nouvelle, et ça, je n’en doutais pas, mais la bonne nouvelle, c’est que, effectivement, l’intelligence artificielle, euh, est un outil pour qu’un humain puisse prendre une meilleure décision et non pas pour remplacer l’humain.

[Michel – 0:21:45]

100 %. 100 %. Et je te dirais, il y a un des gros, un des gros défis, c’est que si tu regardes la migration et comment les plateformes de sécurité physique ont évolué à travers le temps, historiquement, tout ce qui est cybersécurité en dessous du système d’information et tout ce qui est sécurité physique, il y a une division de sécurité physique.

Et ces départements-là, en général, ne se parlent pas. Donc, où la plateforme j’ai intégré [sic], elle s’assoit sur la frontière [sic]. Donc, si on regarde ou comment on opérait, il y a 10 ou 15 ans, on parlait aux gens de sécurité, comment on opère aujourd’hui, on est beaucoup plus souvent en train d’avoir des conversations avec nos gens de, euh, des TI et d’information. Donc, ils sont habitués à déployer des patches, tu utilises pas le password par default, ou tu t’authentifies, à quoi tu as accès?  Donc, cette notion-là, maintenant, vient marier tout ce qui est cybersécurité et sécurité physique sous une plateforme [sic]. Donc, est-ce qu’on est toujours, est-ce que toutes les sociétés sont rendues là? Pas du tout. Mais est-ce que c’est un chemin sur lequel on est, on est, on est capables de faciliter la vie de nos, justement, de nos usagers à se diriger vers ça? Absolument.

[Nicolas – 0:22:50]

Vous êtes reconnu pour l’innovation donc j’imagine que ce ne sont pas les idées qui manquent. Il faut, il faut garder ce, ce fameux focus, comme on dit, mais est-ce qu’avec, moi, j’imagine déjà, je vois des caméras des fois quand on se promène en ville, puis je me dis, est-ce qu’avec toutes ces données-là, on peut les utiliser, certes pour la sécurité, mais aussi pour, euh, peut-être contrôler les feux de circulation? Parce qu’on sait à quel point, euh, il y a du répétitif dans une journée. Et donc, ces caméras-là, est-ce qu’un jour, ces données-là pourraient être utilisées, euh, autrement que pour la sécurité?

[Michel – 0:23:24]

Écoute, euh, le, un marché, un exemple similaire [sic] à ce que tu viens de dire, c’est au niveau du marché de détails. Donc, ce qu’il y a eu comme expérimentation [sic] qui a été faite. Donc, avant le hype de AI, il y avait ce qu’on appelait le video-analytics, qui était le AI ou embryonnaire de ce qu’on voit aujourd’hui, et justement, euh, à l’époque où ils regardaient la sécurité comme un coût. Donc, c’est, tu installes tes caméras de sécurité dans un marché de détail. Donc, ce que tu essaies de prévenir, c’est justement le vol à l’étalage, donc, si tu as 6 % par année, l’année prochaine avec quelques caméras, peu importe si elles sont fonctionnelles ou pas, tu espères les réduire d’à peu près 2 %. Donc, au niveau de, au niveau d’un client final, c’est une dépense. C’est une dépense, c’est regarder, ils ont toujours regardé ça comme une dépense. Donc, ce qu’ils ont essayé de faire, c’est pivoter cette approche-là et dire, « OK, est-ce que je peux les utiliser à autre chose? » [sic]. Donc, ils ont été utilisés, je te donne deux exemples : une… a été utilisée pour voir est-ce que le placement [sic] au niveau du marketing est bon. Donc, on met la caméra, oui, elle sert comme sécurité, mais est-ce que, quand ton Coca-Cola rack, au début, en début du magasin [sic], est-ce que les gens s’arrêtent, le regardent, le lisent? Et là, tu es capable de faire un flow de trafic. Donc là, la caméra de sécurité a une double utilité, donc une pour la sécurité et deux pour le marketing. Donc, ça, c’est un.

L’autre exemple qui était super intéressant avec ce que tu es capable de faire avec le data, un moment donné, on avait un client où il vendait des lampes où tu avais la base de la lampe et l’abat-jour qui allait par-dessus, qui étaient deux morceaux séparés. OK? Donc, un prix pour la base, un prix pour l’abat-jour. Les caissiers ne le savaient pas, donc ils scannaient la base et ils mettaient l’abat-jour directement dans la caisse. Ils se sont rendu compte, 6 mois, 9 mois plus tard, qu’ils avaient une perte de quelques millions de dollars parce que, il n’y avait pas de vente d’abat-jour. Donc, ce que tu es capable de faire maintenant avec le système, c’est avec le maillage du vidéo, c’est de dire OK, j’ai vu une transaction passer où il y avait une base, je regarde la vidéo, il y avait des abat-jours, montre-moi lesquels, ils étaient là et donne-moi un sommaire. Donc, ce que le client a fait, c’est avec cette information-là, il était capable de pivoter, aller mettre un message dans le système, maintenant, quand les caissiers balayent la base, ça dit, n’oublie pas de balayer l’abat-jour. Donc, ça, c’est un peu les intelligences que tu es capable de faire avec [sic] qui, à la base, étaient pour la sécurité, qui se sont ramassés à trouver autre chose.

[Nicolas – 0:25:23]

Moi, j’ai des très bons partenaires dans les épiceries pis les grandes chaînes d’alimentation et pis eux, justement, ils ont fait énormément de travail sur le parcours client. Alors, ils regardent le client quand il rentre, il va où, il prend plus de temps pour aller où, est-ce que le lait au fond à droite est trop loin, est-ce que…? C’est passionnant, pis, bon, ben, c’est sûr qu’on va, on, on va plus loin, on s’éloigne de la sécurité, sauf que, on réalise que finalement, une caméra de sécurité peut servir à beaucoup plus de choses.

[Michel – 0:25:50]

Absolument, absolument.

[Nicolas – 0:22:52]

C’est, c’est, c’est vraiment intéressant. Et les tendances dans la sécurité, les tendances émergentes que vous voyez ou les demandes, parce que souvent, la tendance arrive par une demande dans un pays, puis après, c’est un autre pays qui le demande, puis là, c’est comme, coudonc, pourquoi tout le monde demande ça? Vous, est-ce que vous le voyez comme ça, ou c’est vous qui dites à vos clients, « hey, watch out, l’intelligence artificielle arrive », là, tu sais?

[Michel – 0:26:12]

Euh, ben, c’est sûr que la vague de l’intelligence artificielle, tout le monde est là-dessus aujourd’hui, mais celle-là là, mais je te dirais des tendances, donc au niveau, si tu regardes au niveau de la coopération avec les différents systèmes, coopération avec les différentes entités, donc les, les tendances émergentes, ce qu’on a, si tu regardes au niveau des vidéosurveillances urbaines, ça, c’est le classique, ou comment est-ce que tu as cette interaction entre les différentes agences et les différents participants dans la surveillance urbaine. Donc, où, où on a mené la technologie, c’est cet aspect de coopération. Donc, qui est le propriétaire de chacun des systèmes? Tu restes propriétaire de ton système et tu partages l’information de ce système-là à travers plusieurs euh… plusieurs usagers finaux [sic]. Donc, ça, c’est des choses qui ont été amenées à travers les années [sic]. Au niveau des tendances avec les AI, c’est s’assurer justement de, donc, tu… on va souvent parler des large language models, donc c’est comment utiliser ça et amener cette innovation au niveau de la technologie [sic]. Donc, si tu faisais la vidéo sans, ce qu’on appelle, sans annotation, sans bookmark, tu vas passer des heures à chercher quelque chose sans nécessairement le trouver. Donc, ce qui est clé, c’est quand tu as de la vidéo, c’est avoir les annotations qui viennent avec.

Donc, et une fois que tu as ça, c’est comment tu vas aller chercher cette information de la manière efficace. Donc, là où ça rentre en ligne de compte, si tu regardes 10 ans en arrière, c’est chercher le mec qui porte un t-shirt rouge parce que c’est ça la description qu’on a eue. Ben, aujourd’hui, avec les tendances qu’on a et ce qu’on a dans nos logiciels, tu vas aller taper, mot pour mot, trouve-moi quelqu’un qui portait un t-shirt rouge qui est rentré et le système dans le background, va aller te chercher et fetcher la vidéo.

Donc, c’est sûr qu’il y a des, il y a une probabilité d’erreur qui est là, mais au moins, en ayant l’humain dans la loupe, maintenant tu peux voir les, tu viens de réduire ton temps de recherche de, des heures, et si tu recules encore plus tard, des heures de VHS à des heures de DVD à quelques secondes, OK? Donc, maintenant, en quelques secondes, t’as quatre choix à faire. Avec un humain dans la loupe, tu es capable de le faire, donc ça, c’est le genre d’innovation qu’on amène.

[Nicolas – 0:27:59]

C’est, c’est super intéressant. Euh, on parle souvent du Québec, de Montréal, comme une ville créative, un hub de la créativité, mais il me semble qu’au Québec aussi, on est très fort en sécurité. Je pense à une entreprise comme Garda, qui est aussi leader mondial dans son domaine. Vous, il y a aussi une jeune pousse, mais qui est de plus en plus grande, les Caméras Vosker, qui connaît beaucoup de succès aussi. Et, est-ce qu’on est un hub de sécurité? Pourquoi? Il faut qu’on m’explique.

[Michel – 0:28 :24]

Ce qui est drôle, c’est que Garda, ils sont, ils sont à dix minutes d’ici, donc j’étais, on est, on est bons partenaires. Garda, c’est, euh, ils ont une division de système, une division de guarding, naturellement. Euh, je te dirais qu’il y a deux choses, pour nous, ce qui est important aussi, une des choses que j’aurais dû mentionner au début, au niveau de la société, c’est le programme de stage. Bien, on a un programme de stage où on a énormément de stagiaires qui rentrent chez Genetec, euh, des universités, des universités au Québec. Donc, si tu regardes, que ce soit l’Université Sherbrooke, l’Université Polytechnique, l’Université Concordia, l’Université McGill, donc il y a beaucoup, on a un programme de stagiaires où tu vas avoir 100, 150 stagiaires par session qui vont rentrer ici [sic]. Donc, quand tu as une culture d’innovation et que tu continues à justement injecter euh… ce nouveau talent [sic], donc, c’est sûr que ça nous permet de rester un peu à l’arrière de ça. Donc, oui, on a un bon pool de talents ici, des bonnes ressources qui vont nous aider à grandir et de garder cet esprit innovateur pour y aller de l’avant.

[Nicolas – 0:29:20]

Mais c’est tellement important d’avoir, moi je l’appelle ça souvent un « club école ». Tout sport professionnel, moi j’ai fait du sport très longtemps, j’ai fait toutes mes études en sport-études, et puis il y avait toujours une équipe, disons junior ou les, ou les recrues qui, qui, qui nous poussaient à être meilleurs aussi puis que, on voyait c’était qui la relève et puis c’était quoi la future compétition ou futur partenaire [sic]. C’est super intéressant d’avoir cette approche-là.

[Michel – 0:29:43]

C’est absolument génial et au fur et à mesure que la société grandit, ce que tu peux leur offrir maintenant [sic], c’est aussi de la mobilité interne. Parce que c’est sûr que quand tu es 20 personnes, 40, 50, 60 personnes, avoir de la mobilité interne, c’est un peu plus dur. Quand tu es 2 000, 2 500, 3 000 et que t’as un footprint qui est à l’échelle globale, ben maintenant ce nouveau talent qui rentre, qui est, ingénieur logiciel au début, qui veut aller faire de la gestion de produits un jour, qui veut aller être commerçant de l’autre, du marketing, donc là, tu peux les déplacer non seulement juste au sein du Québec, mais tu peux maintenant les relocaliser dans des bureaux à l’international qui permet aussi cette expansion et ce rayonnement de la société québécoise qui est Genetec.

[Nicolas – 0:30:17]

C’est, c’est exceptionnel. Écoute, on s’approche, on approche de la fin, mais quel conseil tu donnerais à des entreprises canadiennes, bien sûr, qui ont l’intention de s’établir à l’étranger, mais surtout dans des secteurs complexes ou très réglementés, telles la sécurité et la sécurité publique [sic]?

[Michel – 0:30:30]

Il y a toujours beaucoup de planning, beaucoup d’études qui sont faites avant de rentrer dans certains secteurs. Il y a toujours une petite partie de chance. Il ne faut pas oublier, il y a toujours une petite partie de chance. Mais pour revenir à ta question, pour moi, c’est le focus. Donc, s’essayer de s’étaler, si tu regardes Indo-Pacifique en général, c’est choisir un marché et essayer juste de focuser sur ce marché-là et pas de, comme on dit en anglais, spread too thin. Ça, c’est la première partie.

Deuxième partie, dans notre cas, c’était trouver des bons partenaires. Essayer de tout faire toi-même et des bons partenaires qui ont une bonne compréhension des réglementations et des certifications locales. Ça, c’est clé. Pour moi, essayer de tout faire tout seul et assumer que comment ça va fonctionner en Inde, c’est comme ça fonctionne à Montréal. Première erreur. Et on les a vus. Et, tu m’as posé la question un peu plus tôt, on avait des partenaires, qu’ils soient aux U.S. ou au Canada, qui ont essayé de dire, ben, pour moi, ça va rouler partout comme ça roule ici. Ça n’a pas duré longtemps, ça ne dure pas longtemps. Donc, un, c’est de comprendre cette saveur locale-là. Et trois, c’est surtout de ne pas se sous-estimer le temps et la rigueur et le temps que ça prend pour aller chercher ces réglementations et certifications là. Donc c’est pas, on arrive, deux semaines après ta certification est là, et tu roules, c’est des processus qui peuvent prendre trois, six mois, neuf mois, un an avant d’arriver.

Et une fois que tu l’as, c’est là où la demande, euh, la création de demande peut commencer. C’est donc, ça prend du temps. Donc, ces trois-là, garder le focus, des bons partenaires et surtout avoir un, un bon carnet de route et le temps et ne pas sous-estimer le temps que ça prend pour ouvrir ces marchés-là.

Je dirais que c’est les trois éléments clés.

[Nicholas – 0:31:56]

Mais écoute, c’est génial comme conseil. Merci infiniment de ta présence aujourd’hui. Ça a été passionnant. J’aurais appris plus, mais à un moment donné, il faut savoir quand arrêter, comme toute bonne chose a une fin.

Merci d’avoir été des nôtres aujourd’hui pour le balado L’Impact de l’exportation. Si vous avez aimé l’épisode d’aujourd’hui, nous vous invitons à vous abonner, à nous accorder une note et à nous laisser un commentaire sur votre plateforme de diffusion préférée.

À bientôt.

Animateur et invité

  • Michel Chalouhi

    Invité

    Michel Chalouhi

    Vice-président des ventes mondiales, Genetec

Nicolas Duvernois

Animateur

Nicolas Duvernois

Fondateur et PDG de Duvernois Creative Spirits, Dragon invité à l’émission Dans l’œil du dragon de Radio-Canada

           

           

                

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Date de modification : 2025-06-27

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