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Saison 2 - EP 07

Transformer l'industrie de la robotique

31 juillet 2025

Nicolas Duvernois

Transformer l'industrie de la robotique

Découvrez le parcours de Philippe Beaulieu, Vice-président exécutif et directeur commercial de Mecademic, une entreprise de robotique basée à Montréal. Mecademic se distingue par ses robots industriels ultra-compacts, utilisés dans plus de 40 pays pour des applications innovantes.

Dans cet épisode, Philippe Beaulieu nous prodigue des conseils pratiques et nous fait part de stratégies gagnantes pour réussir sur les marchés internationaux. Il nous parle aussi des défis posés par l’innovation.

Principaux sujets abordés :

  • stratégies d’exportation et partenariats internationaux;
  • intégration de l’intelligence artificielle;
  • applications des robots dans des industries variées;
  • importance de la recherche et du développement.

Où écouter notre balado

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Présentatrice (00:00:00) : En quête de paix d’esprit en ces temps incertains? Exportation et développement Canada présente un portrait de l’économie avec des perspectives trimestrielles et des rapports sur les risques payés pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Découvrez des outils qui appuient la croissance de votre entreprise et optimisez votre potentiel d’exportation sur edc.ca/economie.

Nicolas Duvernois (00:00:28) : Bonjour et bienvenue à l’Impact de l’exportation, le balado d’Exportation et développement Canada.

Ici Nicolas Duvernois, votre animateur pour aujourd’hui. Philippe Beaulieu est le responsable commercial en chef de Mecademic, une entreprise de robotique installée à Montréal qui révolutionne les opérations de l’industrie 4.0 avec ses robots ultra-compacts de haute précision. En activité dans plus de 40 pays et réalisant 95 % de ses ventes par exportation, Mecademic est un véritable modèle canadien de réussite internationale.

J'aimerais commencer par souligner que nous diffusons cet épisode depuis chez moi à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des Kanienʼkehá꞉ka, le peuple Mohawk. Nous tenons à prendre le temps d’honorer nos communautés autochtones, où que nous soyons, et nous rappeler notre dette commune envers les premiers peuples du Canada.

Salut Philippe, aujourd’hui je suis vraiment content que tu sois des nôtres pour parler de ton expérience d’exportation avec Mecademic.

Premièrement, si j’ai bien compris, ton histoire, ça fait plus de 30 ans que tu travailles dans le commerce international. Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce domaine, puis qu’est-ce qui te stimule à continuer dans ce domaine aujourd’hui?

Philippe Beaulieu (00:01:31) : Écoute, premièrement, merci à Nicolas de me recevoir, puis je suis content d’être là, puis de conter un petit peu l’histoire de Mecademic. Euh… moi, personnellement, c’est vrai que ça fait beaucoup euh… beaucoup de temps là que je suis dans le commerce international.

Euh… Je suis fier de dire que j’ai toujours travaillé pour des entreprises canadiennes euh… à l’expansion internationale, donc c’est quelque chose que je veux continuer là pour le reste de ma carrière, de ce qui me reste dans ma carrière [sic]. Moi, ce qui m’a influencé, en fait, il y a deux choses. Du côté de ma mère, mon grand-père était un entrepreneur beauceron, qui a bâti… ouais, il a bâti des entreprises qui ont été des vrais succès [sic], que mes oncles ont repris.

Moi, j’ai jamais [sic] habité en Beauce, ni travaillé dans les entreprises familiales, mais ça m’a beaucoup influencé quand j’étais petit. On allait euh… t’sais on allait fréquemment là-bas, je voyais mes oncles qui avaient acheté, t’sais, dans les années 70, ils avaient acheté des Cadillacs qui valaient 20 000 $ dans ce temps-là, puis ça l’impressionnait, un petit garçon. Mais ce n’est pas l’argent ni le statut, mais plus euh… t’sais, le contrôle de son destin.

Puis j’ai toujours euh, j’ai toujours voulu euh… t’sais euh… mener ma vie personnelle, professionnelle, un petit peu comme ça. Puis du côté de mon père, bien, mon père était fonctionnaire euh… fédéral, puis ça l’a amené à travailler dans des ambassades un petit peu partout dans le monde. Il n’a pas toujours été là.

Il y a des postes qu’il a pris où nous, la famille, on n’était pas là. Mais quand j’avais 9 ans, euh j’ai euh… j’ai déménagé. T’sais, j’ai… on était sur la Rive-Sud. Je jouais à milieu juillet au hockey avec euh… avec euh… mes amis euh… dans la cour d’école, puis à un moment donné, mes parents m’ont assis dans le salon, m’ont dit qu’on déménageait en Afrique, en Côte d’Ivoire.

Nicolas Duvernois (00:03:12): Ça change de température, ça.

Philippe Beaulieu (00:03:15) : Ça change de température. Puis euh… sur le moment, je ne l’ai pas très bien pris, mais je dois dire que ça m’a changé positivement. C’est toute une expérience. J’étais là trois ans [sic].

Je suis arrivé, ils m’ont mis dans une école privée, très bonne école, mais qui était locale. Donc c’était tous, dans ma classe, des enfants ivoiriens. Il y avait un autre euh, qui était étranger, qui était euh… du Liban, puis euh… les profs étaient français, ils venaient pour deux ans. Au lieu de faire un service militaire, ils venaient enseigner. C’était des jeunes.

Mais euh… j’ai, j’ai toujours été bien accueilli. Je faisais partie de la gang. On jouait aux billes, euh... Et puis tout ça pour dire que euh… ça m’a donné un petit peu euh… par rapport au monde euh… une philosophie où je vois le monde comme étant une place ouverte et non fermée, où les gens ont plus en commun qu’ils ont de différence [sic]. Et puis euh… ça a toujours une… c’est une psychologie qui m’a beaucoup aidé au cours de ma carrière. Il y a toujours une couche culturelle là qu’il faut traverser pour aller gagner la confiance.

Mais sinon, la pyramide de Maslow là, elle existe pour tout le monde. C’est partout pareil.

Nicolas Duvernois (00:04:14) : C’est intéressant ce que tu dis. Moi, je suis euh… je suis un, un, un hybride, comme j’aime bien dire. Ma mère est québécoise. Mon père est français. Et puis j’ai beaucoup d’amis aussi qui ont vécu un peu l’expérience que tu as vécue. Puis quand on a euh… vécu cette ouverture-là vers le monde très tôt ou depuis le tout début, bien c’est clair que cette vision internationale, elle est automatique, t’sais. C’est tellement un avantage de vivre ces expériences-là. C’est sûr que se faire déraciner quand tu as neuf ans, c’est dur. Mais je suis sûr qu’après trois ans en Côte d’Ivoire, tu ne voulais plus revenir. Donc, t’sais, c’est clair que c’est des expériences inoubliables là.

Philippe Beaulieu (00:04:51): Absolument. J’ai eu beaucoup de chance. Beaucoup, beaucoup de chance. Puis euh… ça m’a euh… ça m’a aidé à avoir la carrière que j’ai eue jusqu’à maintenant. C’est sûr.

Nicolas Duvernois (00:04:58): Sur le site Internet de l’entreprise, d’ailleurs, j’invite tout le monde à aller le voir parce qu’il est vraiment bien fait, puis on apprend beaucoup de choses. Moi, je suis toujours passionné par des industries qui ne sont pas la mienne. Et, et, et, et je ne savais même pas à quel point on pouvait faire de la robotique à cette grandeur-là. C’est un jeu de mots parce que vous allez très, très, très petit [sic]. J’adore votre comparaison avec la globule [sic] rouge. Vous allez même plus petit qu’une globule [sic] rouge.

En tout cas, allez voir le site. Mais sur le site Web, c’est écrit que Mecademic est un véritable changeur de jeu, le fameux game changing qu’on dit souvent, qui permet de grandes avancées en matière d’automatisation dans l’espace, le plus réduit possible. En français là, pour euh, pour euh… un gars comme moi, d’ailleurs.

Euh… Comment, comment tu peux nous expliquer à nos auditeurs [sic] qu’est-ce que ça signifie? Et puis nous en dire un peu plus sur la façon dont vos robots contribuent à moderniser les activités des entreprises.

Philippe Beaulieu (00:05:48) : Oui, bien écoute euh… oui, notre site Web, je pense qu’euh… on a travaillé dessus. Puis il est bien fait. C’est jamais fini, un site Web. Mais ce qu’on essaie d’expliquer, c’est un, les robots industriels, ça existe depuis longtemps. On n’a pas inventé ça. Ça fait des années, des années. C’est des entreprises milliardaires euh… de l’Asie, de l’Europe, etc., qui contrôlent vraiment ce marché-là.

Nicolas Duvernois (00:06:09): Ce serait allemand ou sud-coréen, peut-être?

Philippe Beaulieu (00:06:14): Oui, il y a des entreprises japonaises, etc., qui sont, qui sont très, très forts dans le marché [sic] là, ça fait 50 ans et plus là qu’ils font de la robotique industrielle. Ceci dit, nous, on a innové. Euh… donc euh… ce qu’on a fait, c’est que… on a créé une catégorie de produits qu’on décrit comme un robot industriel qui est petit, compact et le plus précis au monde.

Euh… donc ça euh… ça nous permet vraiment d’aller dans des applications qui n’étaient pas très automatisées jusqu’à maintenant. Puis on a aussi innové dans la façon d’intégrer le produit euh, et puis de coder le robot pour que ça soit facile, ça soit agnostique. On a beaucoup de clients en Californie, par exemple, qui n’ont jamais vu un robot de leur vie, mais ils savent euh… coder en Python. Puis tout de suite euh… ils peuvent commencer à travailler avec notre robot là, en une demi-heure là. Ce n’est pas très compliqué. Ça ne prend pas des jours et des jours de, de, de préparation.

Donc tout ça, ça fait en sorte qu’on aide les entreprises euh… à vraiment améliorer leur temps de production, à aider à leur qualité [sic], à réduire vraiment les coûts, etc. Récemment euh… Nicolas t’avais euh… comme invité euh… François Rainville, le PDG de Averna [sic], bien ça, c’est un exemple où notre robot est intégré dans une de leurs machines. Euh… on a justement un client commun qui a pris nos robots.

Les, les machines ont été bâties en Belgique et en Pologne par Averna. Et euh… en fait, ce qu’ils font, c’est des lunettes de réalité virtuelle. Donc, c’est, c’est à ce niveau-là. Donc, les petites caméras qui vont là-dedans, etc., c’est, c’est, c’est… c’est fait et c’est positionné avec nos robots [sic].

Nicolas Duvernois (00:07:51): Parce que j’essaie de comprendre, justement. C’était pour quel euh… type d’activité? J’imaginais l’optique, parce que j’ai vu que vous faisiez des, des salons dans ça [sic], mais quand si… on a besoin d’une précision plus que chirurgicale là, euh… mais ils faisaient comment avant [sic]? Ils faisaient pas ça à la main? Comme, comme, comment c’est…

Philippe Beaulieu (00:08:12): Bien, écoute, il y a beaucoup, beaucoup qui est fait à la main. Euh… encore aujourd’hui là, dans les marchés où on est euh… vraiment actifs, où on est les meilleurs, il y a encore énormément qui est fait à la main. C’est surprenant, là, euh… des euh… des gens qui font ça euh… huit heures, cinq jours par semaine.

Puis, c’est un travail très, très difficile. Ceci dit, il y a aussi des façons de faire qui sont peut-être euh… je dirais en bon français, customisées avec euh… des euh… des technologies qui ne sont pas des robots industriels. Donc c’est, ça peut se faire, mais c’est plus coûteux, et on recommence à chaque fois euh… à faire euh… un système qui éventuellement [sic] ne sera pas utilisé pour la prochaine application. Donc, c’est, c’est du custom. Donc, aujourd’hui, ce que nous, on peut faire, c’est de euh… faire une implémentation qui va être réutilisable, donc beaucoup plus facile et beaucoup moins coûteuse à implémenter dans une machine comme celle que fait Averna.

Nicolas Duvernois (00:09:07): Et puis, je me demandais, en regardant le site, encore une fois, j’ai dû passer une demi-heure. Vous allez voir les statistiques grimper. Moi, j’ai tout regardé, tout cliqué [sic].

Et puis, est-ce que vous pouvez amener cette robotique-là, si ça se dit, dans le médical? Parce que je pensais aux opérations à… cœur ouvert ou à des opérations dans la rétine de l’œil et tout ça. Est-ce que ça serait une possibilité?

Philippe Beaulieu (00:09:31): On ne peut pas faire de médical. On n’est pas certifié pour ça. Donc, toucher au corps humain, ce n’est pas quelque chose euh… qui est une application. Ceci dit, un des marchés où on est euh, pas mal bon, c’est euh… le marché des euh… des appareils médicaux. Donc euh… donc euh… des euh… des technologies qui vont aider euh… le corps humain à… finalement euh… t’sais euh… les technologies qui vont être implémentées dans le corps humain. Donc, on parle du cardiovasculaire, les yeux, les oreilles, etc. Donc, ça, oui, en fabrication, mais pas pour des opérations.

Nicolas Duvernois (00:10:07): OK, parfait. Écoute, on va aller sur l’exportation [sic], parce que je sais que c’est vraiment la majeure partie là, de, de Mecademic. Mais faisons un retour en 2013. C’est l’année de fondation de Mecademic. Comment l’entreprise se portait euh… à cette date-là, à ses débuts? Puis comment vous avez envisagé une expansion internationale? Ça a été quoi le déclic ou la réflexion derrière?

Philippe Beaulieu (00:10:26): Oui, il faut dire que moi, je n’étais pas là à ce moment-là. J’ai joint les fondateurs un petit peu plus tard. Mais en 2013 euh… ça a été la fondation de l’entreprise. Les premiers robots ont été vendus en 2016.

L’histoire, c’est notre fondateur principal, il s’appelle Jonathan Coulombe. C’est un gars que, que, que, que j’adore, qui est super, super bright. Et qui était, en fait, un machiniste de CNC. Puis euh… vers la mi-vingtaine, il s’est dit, « Ah, si je fais ça toute ma vie, je vais m’ennuyer. » Donc, il est retourné à l’École de technologie supérieure. Il s’est inscrit dans un cours de robotique. En fait euh… il a fait, t’sais, son bac en robotique.

Et puis, il a, à ce moment-là, aussi rencontré un autre de nos fondateurs, qui est le professeur Ilian Bonev, qui est professeur de robotique à l’ETS et qui est bien connu en passant à travers tout le monde [sic], euh… on voyage beaucoup, puis tout le monde connaît euh… Ilian Bonev.

Et puis euh… tout ça a emmené [sic] à un projet de maîtrise que Jonathan n’a pas terminé, mais c’était de fabriquer un robot. Et puis, il a fabriqué un petit robot, parce que c’était moins cher que de fabriquer un gros robot, en fait. Mais il rêvait toujours de, de faire un robot.

Il a toujours aimé les robots depuis qu’il était tout petit [sic]. Mecademic, le nom Mecademic, en fait, ça vient de « mécatronique » et de « académique ». Donc, le premier marché qui avait été pensé, c’était le marché de l’éducation pour vraiment pouvoir enseigner.

Mais tout de suite, ils se sont aperçus qu’il n’y avait pas beaucoup d’argent, puis c’était long, etc. Donc, une chose qui est arrivée en parallèle, c’est qu’ils ont mis un prototype du premier robot en ligne sur une vidéo YouTube [sic]. Et c’est tombé viral [sic], en fait.

Il y a eu beaucoup, beaucoup de visionnements. Puis il y a beaucoup d’entreprises, des distributeurs potentiels, etc., qui les ont rejoints [sic]. Puis tout de suite, ils ont vu qu’il y avait un marché potentiel en industriel. Donc, ils ont fait le virage à ce moment-là. Et puis euh… c’est parti de là, en fait. Donc, notre, notre marché naturel est international.

Donc, on a… c’est quand tu poses la question [sic], c’est d’envisager une expansion internationale. C’était naturellement international avant même de vendre des robots ici. Donc, ça a commencé comme ça.

Nicolas Duvernois (00:12:32): Exactement. Il y avait une demande à travers la planète [sic]. Et puis, c’était tout naturel. Là, vous êtes dans plus de 40 pays. C’est quand même impressionnant. Comment vous déterminez les marchés à intégrer en priorité? Parce que j’imagine qu’il y a beaucoup de demandes.

Je… J’imagine aussi qu’avec la réindustrialisation que l’Europe veut faire, réouvrir des usines, surtout pour le militaire, mais pour autres choses aussi [sic], il y aura énormément de demandes dans tout ce qui est robotisation, automatisation. Euh… Comment vous choisissez vos marchés, vos clients, vos partenaires?

Philippe Beaulieu (00:13:03): Bien écoute, au début, j’aimerais te dire que c’était euh… t’sais une étude scientifique avec plein de consultants.

Nicolas Duvernois (00:13:10): C’est rarement ça.

Philippe Beaulieu (00:13:11): Ouais. En fait, pas du tout. Bien il y a eu la vidéo YouTube. Ça l’a amené à faire quelques salons au début, etc., à rencontrer puis à signer des distributeurs dans, dans, dans quelques régions du monde. Et puis, ceux qui ont eu du succès, en fait, ils étaient au bon endroit. Ils étaient en particulier en Californie euh… en Allemagne, dans le sud de l’Allemagne, puis ils étaient en Suisse.

Et puis là bien, ce qui est particulier, puis ce qui est commun à ces régions-là, c’est qu’ils sont très forts en microtechnologies [sic]. Euh… Donc, donc notre, notre technologie s’appliquait très bien dans l’écosystème qui était là [sic]. Donc, c’est un petit peu comme ça que les premiers marchés ont été trouvés.

Puis aujourd’hui, même, t’sais, 10 ans après, 50 % euh… de nos ventes sont encore dans ces trois régions-là. Donc, aujourd’hui, on applique ces leçons-là. Et puis, on commence à… s’internationaliser de plus en plus à travers de partenaires, mais aussi à travers de nos propres ressources [sic].

Par exemple, on a mis en place, il y a à peu près 18 mois, certaines euh… certaines stratégies en France. Et puis, dans les derniers six mois, c’est la France qui a euh… qui a eu la meilleure croissance dans, dans, dans notre entreprise. Donc euh… on continue à faire évoluer ça. Mais c’est vraiment là où la microtechnologie, où sont ces marchés-là, où ça a vraiment démarré.

Nicolas Duvernois (00:14:25): J’ai pensé tout de suite quand tu as dit à la Suisse. Effectivement, j’imagine que l’industrie horlogère, je ne sais pas si c’est vos clients.

Philippe Beaulieu (00:14:31): Absolument.

Nicolas Duvernois (00:14:31): Mais c’est… plus précis que ça, tu meurs, eh? La quantité de stock qu’ils mettent dans une petite montre.

Philippe Beaulieu (00:14:38): Ah, c’est incroyable. Il y a des pièces qu’on met dans notre main, puis c’est à peine s’ils sont visibles.

Nicolas Duvernois (00:14:42): Oui.

Philippe Beaulieu (00:14:43): Et puis, en fait, ils sont très automatisés. Ils n’ont pas le choix, eux non plus. Et ils aiment bien montrer euh… t’sais, le vieux monsieur suisse…

Nicolas Duvernois (00:14:50): Fait à la main.

Philippe Beaulieu (00:14:51): … avec la moustache. Mais derrière, derrière tout ça, il y a beaucoup de robots.

Nicolas Duvernois (00:14:54): Lui, c’est le VP marketing, le vieux. Avec la moustache.

Écoute, il doit y avoir des régions. Les régions, tu l’as dit, mais des industries aussi qui ont été les premières à sauter sur le filon. Parce qu’il y a une industrie, quand elle voit qu’il y a une nouvelle entreprise qui débarque, puis qu’il y a, qu’il y a une plus-value exceptionnelle comme vos robots, est-ce qu’il y a des industries en particulier qui euh… qui ont levé la main?

Philippe Beaulieu (00:15:17): Oui. Bien écoute, au début, c’était un petit peu plus large. Aujourd’hui, je te dirais qu’il y a quatre industries. Puis même, on pourrait les catégoriser comme trois où on se concentre, où on focus tous nos efforts parce qu’on sait qu’on est bon puis on sait qu’il y a beaucoup, beaucoup de demande là.

Un, c’est l’électronique. Donc, on peut penser à des connecteurs, des téléphones intelligents, justement l’horlogerie, etc. Tout ça là, on considère ça comme l’électronique.

Ce qui est relié à ça puis ce qui se pourrait, qui pourrait être catégorisé comme un petit peu la même chose, c’est la photonique et l’optique. Là où on a beaucoup, beaucoup besoin de précision. Donc, ça va être des lasers, des sensors, des euh… la réalité virtuelle, t’sais, les caméras qui vont là-dedans.

Nicolas Duvernois (00:15:52): Là, la photonique, c’est quoi exactement, excuse-moi.

Philippe Beaulieu (00:15:54): La photonique, en fait, c’est tous les systèmes de communication qui passent à travers euh… des réseaux euh… de, de, de lumière [sic], en fait. C’est, c’est, c’est de l’optique, mais de la communication par optique. Donc, c’est beaucoup plus rapide.

C’est très moderne comme technologie, mais ça prend vraiment une précision extrême pour pouvoir assembler tous ces produits-là. Ensuite, il y a… j’en parlais tout à l’heure, les dispositifs médicaux pour le corps humain. Donc, par exemple, t’sais, le cardiovasculaire, les endoprothèses, les stents.

Mais tout ça, bien, c’est fait dans des machines, puis euh… nos robots peuvent être utilisés pour ça. Puis, finalement, un autre marché où peut-être la précision n’est pas aussi importante, mais la compacité de notre robot est importante, c’est l’automatisation des laboratoires. Donc, tout le R et D des biotechs euh… là, ils veulent réduire l’espace parce qu’il n’y a pas d’espace dans, dans, dans… il manque…

Nicolas Duvernois (00:16:42): Les labos.

Philippe Beaulieu (00:16:43) : … d’espace, donc ils veulent réduire la, la taille des machines. Il y a un client qui est super intéressant aux États-Unis là, qui utilise un robot. En fait, ils ont automatisé toute la fécondisation in vitro [sic] avec une série de huit machines.

Puis là-dedans, il y a à peu près six ou sept de nos robots. Euh… et puis euh… ils ont vraiment une performance [sic] extraordinaire par rapport à comment c’était fait avant, à la main, toujours, t’sais, à la main, par des, des, des professionnels de ça. Donc euh… donc on est super fiers de ce genre d’applications-là qui sont très novatrices puis qui amènent vraiment à réduire les coûts puis euh… à augmenter les chances de succès.

Nicolas Duvernois (00:17:21) : J’imagine que euh… la technologie évolue à vitesse grand V. J’imagine que tous les robots que vous faites sont sur mesure ou est-ce qu’il y a un catalogue? Là, j’ai vu que vous aviez deux modèles, si je comprends bien. Mais moi, je ne peux pas juste rentrer mes infos [sic] puis le recevoir, là. C’est du sur mesure.

Philippe Beaulieu (00:17:39) : Non, non, ce n’est pas du sur mesure, en fait.

Nicolas Duvernois (00:17:40): Ah non?

Philippe Beaulieu (00:17:40) : C’est… c’est… Non, on les a en stock et puis ça…

Nicolas Duvernois (00:17:44): Donc, je peux en commander un tantôt, là?

Philippe Beaulieu (00:17:45) : Oui, absolument. Il n’y a pas de problème euh… C’est pas, c’est pas… il va falloir pouvoir l’intégrer... Il va falloir mettre de la vision, mettre euh… mettre des préhenseurs, etc., t’sais, des pinces qui vont avec, tout ça. Donc, il y a de l’intégration à faire, mais ça, c’est pas nous. Ça va être nos intégrateurs. Ça va être les clients qui vont le faire, normalement.

Nicolas Duvernois (00:18:04): Là, vous êtes dans l’exportation d’équipement industriel de précision vraiment extrêmement technique. Ça doit être très complexe. Il doit avoir aussi un, un, un vouloir de votre part de protéger votre R et D euh… C’est quoi les obstacles? Moi, tout de suite, je vois, il y a une industrie qui va vous copier ou il y a quelqu’un qui va prendre votre intelligence et, et, et… et la tourner pour que ça rentre dans son propre robot [sic]. Est-ce qu’il y a cette réalité-là?

Philippe Beaulieu (00:18:31)

Écoute, oui, ça, c’est sûr. Là, aujourd’hui, on a encore, ce qu’on dit en anglais, c’est le runway. Là, t’sais, on a encore une piste euh… parce qu’on est, on est nouveaux, puis euh… on est très novateurs dans notre domaine. Donc, il n’y a personne encore qui nous a suivis. Ils ont tendance, s’il y a des copieurs là, comme on dit, ils ont tendance à suivre ceux qui sont déjà pas mal bien connus sur le marché. J’arrive d’un salon en Europe, et puis il y a énormément de nouvelles compagnies [sic] qui lancent des produits euh… qui ressemblent beaucoup à ce qui existait avant, mais nous, on n’a pas encore été touchés par ça.

Mais ceci dit euh… il y a quand même une euh… une, une technique euh… d’assemblage. T’sais, on n’a rien inventé, mais en même temps, ça prend, ça prend vraiment euh… une expertise. Puis on a, on a cette expertise-là au niveau de la technologie. Il y a une amélioration continue. Nous, en fait, ce qui est, ce qui est le plus important, puis là où euh… on met beaucoup d’efforts, c’est par rapport à l’écosystème, parce qu’on travaille avec des fabricants. Donc les fabricants, les grandes marques, ils vont prendre nos robots, ils vont les tester, ils vont faire des prototypes, etc., avec ça, pour leurs produits qu’ils veulent, qu’ils veulent fabriquer [sic], puis avec l’automatisation qu’ils veulent faire.

Ensuite, il y a des intégrateurs. Bon, Averna en est un, mais il y en a plusieurs qui font des machines à travers le monde [sic], qui sont spécialisés. Donc ça, c’est une autre partie de notre business qu’il faut, en même temps, puis en parallèle, développer, puis éventuellement aussi [sic], sur plusieurs marchés, il y a des distributeurs.

Donc, c’est un écosystème de partenaires qu’il faut gérer. Donc ça, donc c’est pas juste le produit, c’est, c’est, c’est tout un euh… tout un… euh… un ensemble de joueurs qui, qui, qui font en sorte qu’éventuellement [sic], il y a une solution. Finalement, je dirais qu’au niveau du... de mettre en échelle, bien ça prend quand même une infrastructure de vente et de support [sic].

Il faut pouvoir répondre, il faut être là, puis à travers des gens qu’on a sur le terrain [sic], bien, on développe la marque de commerce, puis euh… puis on va chercher vraiment à... à ce que nos clients aient confiance en nous. Donc tout ça fait en sorte qu’on a quelque chose qui va euh… être une solution globale, mais c’est pas juste la technologie, il y a beaucoup plus que ça.

Nicolas Duvernois (00:20:42): Mais c’est super intéressant ce que tu dis, parce que souvent, je rencontre des entrepreneurs, et puis ils se disent « Ouais, mais j’ai rien inventé, ça va être compliqué », mais t’sais, vous êtes l’exemple parfait.

C’est, c’est, c’est, c’est une pluralité de raisons qui fait en sorte qu’une entreprise fonctionne, qu’elle est inventée ou pas [sic]. Et c’est très rare des entreprises qui ont inventé vraiment le Saint-Graal, qui sont les seules à faire au monde [sic]. Moi, je donne souvent l’exemple d’une compagnie [sic] comme Under Armour, qui ont lancé des chaussures 40 ans après Nike, mais qui ont quand même réussi à faire leur place [sic].

Pourtant, des chaussures existaient, puis des t-shirts existent. Mais non, c’est vraiment une équipe, comme, comme, comme je pourrais dire, qui fait en sorte qu’on réussisse.

Philippe Beaulieu (00:21:21): Absolument, puis c’est le, le, le focus, puis c’est la façon de la mettre en marché. Puis, t’sais, Pur Vodka, ça pourrait être un exemple.

Nicolas Duvernois (00:21:25): Exactement, même exemple. Exactement. Il y en a 6 000 marques de vodka avant que je lance ma vodka [sic].

Philippe Beaulieu (00:21:30): Absolument.

Nicolas Duvernois (00:21:310): Euh… Certains diront que c’est à cause de mes cheveux… que j’ai réussi. Clin d’œil, j’ai pas de cheveux. Dans un contexte de volatilité économique mondiale, on s’entend que c’est le bordel, c’est le bon mot. Il y a la fluctuation des tarifs douaniers, des problèmes d’approvisionnement, ça perturbe le monde des affaires.

Est-ce que ça vous affecte directement? J’imagine que ça vous affecte, ou est-ce que ça vous complique la vie?

Philippe Beaulieu (00:21:52): Écoute, je te dirais que ça complique-tu la vie [sic]… Jusqu’à maintenant, on a un peu de chance dans le sens où on passe encore sous l’ancien ou… je sais pas si c’est l’ancien ou pas…

Nicolas Duvernois (00:22:03) Ouin, on est perdus.

Philippe Beaulieu (00:22:04) … accord de libre-échange avec les États-Unis euh… T’sais, on se permet, on a une réunion de gestion tous les mardis, puis on se permet de prendre les 15 premières minutes pour euh… t’sais, chialer un peu… Mais après ça, on met nos œillères, puis on continue à développer nos stratégies.

On y croit vraiment. En fait, une chose qui nous aide, nous, indépendamment de ça, c’est… c’est tout ce qui se passe au niveau de la démographie, au niveau des euh... de ce qui se passe au niveau migratoire aussi, etc. Les entreprises n’ont plus le choix, que ce soit en Asie, que ce soit en Europe ou ici, en Amérique du Nord.

Ils doivent automatiser pour pouvoir rester compétitifs. Donc, le cycle euh… politique va toujours être beaucoup plus court que le cycle de, de business. Donc, on se concentre vraiment sur une stratégie, puis on n’essaie pas trop de... T’sais, il va y avoir des hauts, des bas de toute façon, que ça soit dû à ça ou à d’autres choses [sic]. Donc, il faut continuer à aller de l’avant.

Nicolas Duvernois (00:22:58): Puis le succès, c’est un marathon, ce n’est pas un sprint. Donc, des fois, on a mal dans certains kilomètres, mais il faut pouvoir persévérer pour passer à travers.

Philippe Beaulieu (00:23:05): Oui, oui.

Nicolas Duvernois (00:23:06): Euh… Comment EDC a contribué à la croissance internationale de Mecademic? Quand on est dans plus de 40 pays, j’imagine qu’EDC a quand même une part centrale à votre aide [sic].

Philippe Beaulieu (00:23:16): Absolument. Écoute, on travaille avec eux depuis longtemps. Un, sur l’assurance des exportations, parce qu’on travaille, comme tu l’as dit tout à l’heure, dans 40 pays. Il y a des pays où on est un peu plus familier [sic], mais il y en a d’autres que euh… on n’a jamais entendu parler de la, de l’entreprise.

Puis ça nous donne une certaine confiance, puis t’sais, ça nous rassure de pouvoir avoir un backing de la part d’EDC. Mais on travaille aussi au niveau financier avec eux. Ils ont beaucoup d’expérience au niveau international.

C’est leur raison d’être. Puis aujourd’hui, on est en train de mettre en place une structure internationale qui va nous permettre de complémenter ce qu’on a ici à Montréal, euh… Puis ce backing-là rassure aussi nos clients, parce que, parce que ils doivent [sic], t’sais ils doivent savoir que on est là [sic] pour le long terme, mais pas juste…

T’sais, parce que s’ils vont installer des robots de Mecademic, ça va être des robots qui vont être là pour 10 [sic], peut-être plus longtemps, dans, dans, dans leurs usines à travers le monde [sic]. Donc d’avoir le backing d’une institution comme EDC, c’est important aussi. Et puis aussi, il y a du conseil [sic].

Il y a du conseil que on est toujours preneur [sic] par rapport à ce qu’ils ont vécu avec d’autres entreprises, euh… ce que… ce qu’on pourrait peut-être considérer ou pas. Donc tout ça fait en sorte qu’EDC, c’est un partenaire important pour nous.

Nicolas Duvernois (00:24:25): Le commerce international suit souvent la, la, la réalité géopolitique. On voit depuis, quoi, six mois maintenant…

Philippe Beaulieu (00:24:33): Oui.

Nicolas Duvernois (00:24:33): …que c’est assez complexe, ça a été chamboulé, euh… C’est quoi le plus grand changement que… que tu as été témoin en tant qu’exportateur canadien [sic], t’sais? Est-ce qu’il y a des choses qui t’ont sauté aux yeux?

Philippe Beaulieu (00:24:45): Écoute, si je regarde nos clients, euh… je te dirais que dans les premiers six mois, on a eu une, une, une belle première moitié d’année euh… 2025. Ceci dit, euh… les plus gros projets, il y en a plusieurs qui ont été mis sur la glace par des clients euh… américains en particulier, euh… parce qu’ils ne sont pas trop sûrs sur quel pied danser, ils ne savent pas les machines qu’ils vont bâtir [sic], l’automatisation qu’ils veulent faire, est-ce qu’ils vont pouvoir toujours euh… être là où ils étaient avant, t’sais au niveau géographique, etc.

Donc euh… donc c’est sûr qu’aujourd’hui, avec ce qu’on euh… ce qu’on vit, il y a certaines incertitudes qui vont éventuellement [sic] t’sais euh… se dissiper, mais ça l’a, ça l’a définitivement [sic] un impact. Je te dirais aussi que euh… dans les dernières années, ce qu’on a vu, c’est que la concurrence, on en a parlé un petit peu tout à l’heure, euh… devient de plus en plus euh… féroce, et puis pour cette raison-là, bien, on ne travaille pas juste sur un produit, mais on travaille sur la qualité du produit, on travaille sur la rapidité de réponse à nos clients, le service, la personnalisation par rapport à, à la gestion de nos, nos clients, puis des comptes, etc. Donc, il y a beaucoup de choses comme ça qu’il faut faire pour euh… augmenter euh… t’sais, notre valeur ajoutée.

Donc, ces deux choses-là, je te dirais que c’est, c’est ce qui ressort euh, le plus de, de des dernières années.

Nicolas Duvernois (00:26:08) : Ouin. Et puis, l’influence de la technologie euh… pour les entreprises puis… versus leur croissance à l’étranger [sic], vous êtes euh… aux premières lignes là pour voir comment les entreprises adoptent cette technologie-là. Tout à l’heure, tu as parlé un peu de, de rareté de main-d’œuvre internationale presque là, et, et, et, et du besoin donc de l’automatisation, de la robotisation.

Comment tu vois l’influence de la technologie envers ces… la croissance de l’étranger pour ces entreprises-là [sic]?

Philippe Beaulieu (00:26:35) : Écoute euh… je pense que, en, en, en général euh… la technologie révolutionne à peu près tout là. Il y a de la technologie dans tout, puis c’est sûr que, c’est sûr que euh… aujourd’hui, on est dans un moment où euh… il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui ne considèrent pas des implémentations, t’sais, en automatisation, etc. Euh… par rapport, par rapport, si, si, si je regarde, nous, par exemple, comme petite entreprise qui euh, qui vend à l’international, la technologie nous aide beaucoup, parce qu’aujourd’hui on peut travailler avec des clients qui sont partout dans le monde, on peut les supporter [sic], etc., alors que lorsque j’ai commencé dans les années 90, c’était vraiment pas le cas.

C’était beaucoup plus difficile, puis même beaucoup plus coûteux. Il fallait avoir des infrastructures plus rapidement à travers le monde [sic]. Donc, c’est sûr qu’on prend avantage de ces technologies-là [sic], euh… et puis on est capable euh… on est capable de, de, de faire en sorte que, que les choses, disons, se mettent en place beaucoup plus rapidement qu’avant.

Donc, c’est, c’est, c’est difficile à gérer, t’sais surtout avec, avec des technologies qui euh… qui changent rapidement. Ça peut être coûteux en investissement, mais en même temps, une fois implémentées, ça peut vraiment faire toute une différence au niveau de, de l’expansion.

Nicolas Duvernois (00:27:48) : Parlant de technologies qui changent rapidement, il y a la fameuse intelligence artificielle qui est sur toutes les lèvres depuis quelques années.

Elle métamorphose l’industrie de la fabrication et de l’automatisation. Comment Mecademic intègre l’intelligence artificielle ou d’autres technologies émergentes à ces solutions? Parce que j’imagine qu’il y a d’autres technologies qu’on connaît pas ou qu’on connaît moins, le grand public, que… qui rentrent dans votre, dans votre robot [sic].

Philippe Beaulieu (00:28:10) : Oui, bien, écoute, c’est sûr que nous euh… les technologies, souvent, à part la nôtre, ça va être intégré par nos partenaires, nos intégrateurs, qui vont, qui ont des technologies comme des technologies vision [sic], puis avec la vision, des caméras, ils vont être capables d’intégrer l’intelligence artificielle qui permet, par exemple, d’aller euh… faire de l’assurance qualité automatiquement, alors qu’avant, c’était soit fait manuellement ou c’était beaucoup plus difficile.

Donc, tout ça, aujourd’hui, ça se fait assez euh… assez facilement. Nous, par rapport à l’intelligence artificielle ou à… aux technologies qui se développent aujourd’hui, c’est sûr qu’on peut les im… les implémenter par rapport à nos robots [sic], aider nos clients à euh, coder nos robots, t’sais, à développer sur nos robots d’une façon peut-être plus automatisée [sic], d’une façon qui est, qui est, qui est plus facile. Il ne faut pas prendre des jours et des jours à apprendre une, une, une façon de, de, de, de coder.

Donc ça, c’est sûr qu’avec le temps, ça va évoluer, puis ça va devenir de plus en plus facile, puis c’est des choses qui vont être implémentées. Mais par rapport à nous, à nos opérations, bien, je pense, par exemple, au marketing, où euh… t’sais, avant, il fallait faire du SEO sur euh… t’sais sur les moteurs de recherche, etc. Aujourd’hui, il faut continuer à faire ça aussi, mais il y a aussi, de plus en plus, la recherche, ça va se faire sur ChatGPT, puis ce genre de système-là.

Donc, il faut optimiser là aussi euh… Mais nous, ça nous aide aussi par rapport à la création de contenu, euh… à faire des campagnes, automatiser euh, automatiser des campagnes, etc. Donc, tout ça fait en sorte que t’sais y’a, y’a, y’a des… y’a, y’a… ça l’aide des clients [sic], euh… ça, ça rend peut-être l’environnement plus euh… concurrentiel, mais en même temps, ça nous aide aussi.

Donc, tout ça fait en sorte que c’est juste un environnement qui change, à lequel il faut s’adapter euh… assez rapidement.

Nicolas Duvernois (00:29:53) : Parce que là, si je comprends bien, puis là moi, je suis un, un, un ignorant total de la robotique, mais votre robot euh, une entreprise euh, l’achète et le, le, le customise, comme on, on, on peut dire, peut rajouter des pinces…

Philippe Beaulieu (00:30:06): Oui.

Nicolas Duvernois (00:30:07) : …peut rajouter des caméras, peut rajouter [sic]… peut le rendre, j’imagine, pour travailler dans l’eau, je sais pas quel liquide, il peut tout faire ça…

Philippe Beaulieu (00:30:15): Absolument.

Nicolas Duvernois (00:30:15): …mais vous offrez le robot de base, en quelque sorte.

Philippe Beaulieu (00:30:18) : Exactement, c’est ça. L’intégrateur ou le client, dans, dans, dans certains cas, vont, vont ajouter tout ça, puis ça devient normalement une machine. T’sais ça, ça, ça va être, ça va être euh… ça va rentrer dans le cadre d’une machine. On est un outil dans une machine qui a, qui intègre beaucoup de technologies.

Nicolas Duvernois (00:30:33) : Ça doit être… ça doit être passionnant de visiter les clients, puis de voir qu’est-ce qui… comment ils prennent votre robot, puis qu’est-ce qu’ils font avec, t’sais.

Philippe Beaulieu (00:30:40) : Ah, c’est, c’est, c’est super intéressant. Ah oui, c’est vraiment, vraiment intéressant, puis euh… puis de plus en plus, on, on, on trouve des applications à laquelles [sic] on n’aurait jamais pensé.

Nicolas Duvernois (00:30:49) : Ouais, c’est ça!

Philippe Beaulieu (00:30:50) : C’est pas nous qui y pense [sic], c’est… ce sont nos clients, nos intégrateurs.

Nicolas Duvernois (00:30:52) : Ah, c’est intéressant. D’après ton expérience, à quoi doivent réfléchir les entreprises canadiennes lors de leur préparation de leur stratégie d’expansion internationale sur les marchés mondiaux complexes qu’on connaît actuellement?

Philippe Beaulieu (00:31:04) : Ben écoute, la, la… de base, je te dirais euh… il faut avoir un bon produit qui est différencié [sic] pour aller à l’international. Donc euh, si je veux euh… vendre du cheddar en Irlande ou je veux aller vendre du camembert en France, ben, il faut que j’attende… faut que j’attache ma tuque, puis m’assurer que j’ai un bon packaging ou que ça, ça règle des problèmes euh… des problèmes de santé pour qu’il y ait vraiment quelque chose euh… une différence parce que sinon, j’en vendrai pas beaucoup. Donc, ça, c’est la première chose. Donc, il faut faire des salons, des missions, trouver des… ce qu’on appelle des early adopters, t’sais, tester avec euh… avec des clients à l’international, puis pouvoir parler à des gens, pas juste faire de la recherche sur papier, mais parler à des gens.

Ça, c’est la première chose. Mais une fois qu’on a établi ça, ben, je pense que euh… il y a trois choses. Il faut, il faut, comme équipe de gestion, établir une stratégie de trois à cinq ans, puis il faut vraiment que ça parte de là, puis il faut que ça soit quelque chose qui soit, t’sais, à chaque euh… que ça soit hebdomadaire ou mensuellement [sic], à chaque réunion, bien, y’a, y’a notre internationalisation, notre expansion dans, dans, dans, dans le pays, etc., il faut que ça fasse partie de l’agenda à chaque fois.

Il faut aller chercher de l’expertise. L’expertise, parce que c’est, c’est pas toujours facile dans le sens où on va se frapper à des murs, il va avoir, il va avoir des euh… des tactiques qu’on va mettre qui sont reliées à nos stratégies [sic], qui vont peut-être prendre beaucoup de temps. Ils vont peut-être prendre dix-huit mois, ils vont peut-être prendre deux ans avant que ça donne un retour sur l’investissement.

Mais si on n’a pas cette expérience-là, on met-tu le pied sur le gaz, on met-tu, t’sais, plus de gaz, etc., ben, il faut, il faut, il faut l’avoir vécu un petit peu pour pouvoir bien juger. Puis je parle de gens, t’sais, d’expertise à l’interne, pas nécessairement des consultants, parce qu’ils voient le même problème de façon différente, mais à l’interne, il faut vraiment avoir des gens qui peuvent euh… t’sais, gérer puis nous, nous aider à orienter tout ça. Puis finalement, je dirais, parce que c’est long, euh… il faut avoir le bon financement, t’sais

Que ça soit financer à l’interne, puis faire les bons budgets, puis mettre, mettre ça sur des bonnes lignes de budget, ou d’aller se financer pour l’international [sic]. On est en dollars canadiens, on s’en va aux États-Unis, en dollars américains, en francs suisses, en euros, etc., ça coûte cher, euh… mais ce sont des investissements, hein, des investissements, c’est pas un coût, c’est un investissement, mais ceci dit, il faut avoir euh… il faut avoir le runway, il faut avoir la piste euh… assez, assez longue, là, au niveau de, de, de, de nos ressources financières pour pouvoir continuer jusqu’à tant que ça commence à donner le rendement [sic].

Donc euh, je pense qu’il n’y a pas de raison, t’sais, d’envier rien à personne là par rapport au reste du monde. Je pense que… il faut prendre confiance en nous en tant que Canadiens, entreprises canadiennes, on est aussi bons que les autres. Il faut, si on met des, des, des, des bonnes ressources au bon endroit, on va, c’est sûr qu’on va réussir.

Nicolas Duvernois (00:33:38) : Ah, absolument. Bien, Philippe, écoute, merci énormément d’avoir été des nôtres aujourd’hui. Ça a été vraiment intéressant, vraiment passionnant de découvrir euh, ton parcours, mais le parcours de Mecademic aussi sur la scène internationale.

Puis c’est une pépite vraiment québécoise, canadienne, qui réussit à vendre son talent dans 40 pays. Il faut en être fier. Donc, merci énormément.

Philippe Beaulieu (00:34:01) : Ben, c’est moi qui te remercie, Nicolas. C’était une conversation super le fun.

Nicolas Duvernois (00:34:06) : Merci d’avoir été des nôtres aujourd’hui pour le balado L’Impact de l’exportation. Si vous avez aimé l’épisode d’aujourd’hui, nous vous invitons à vous abonner, à nous accorder une note et à nous laisser un commentaire sur votre plateforme de diffusion préférée. À bientôt.

Animateur et invité

  • Philippe Beaulieu

    Invité

    Philippe Beaulieu

    Vice-président exécutif et directeur commercial, Mecademic

Nicolas Duvernois

Animateur

Nicolas Duvernois

Fondateur et PDG de Duvernois Creative Spirits, Dragon invité à l’émission Dans l’œil du dragon de Radio-Canada

           

           

                

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Date de modification : 2025-07-31

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