Exporter des technologies minières durables canadiennes dans le monde

Compte tenu de la forte augmentation de la demande de minéraux critiques dans le monde entier, les sociétés minières sont soumises à une pression croissante pour réduire les risques environnementaux et améliorer leurs pratiques écoresponsables.

L’entreprise de Vancouver CEC Mining Systems relève ce défi à l’aide de son système de filtration à disques en céramique qui réduit la consommation d’eau et contribue à protéger l’environnement. Les solutions de technologies propres minières de cet exportateur canadien font progresser l’innovation et la responsabilisation dans le secteur minier à l’échelle mondiale.

Soutenir la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques

Alors que la demande en minéraux critiques (comme le lithium, le cuivre et le nickel) est en hausse, la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques met l’accent sur le développement de projets miniers de façon responsable et durable.

« C’est là que la force du Canada dans le développement de technologies propres brille vraiment, affirme Al Pritchard, directeur, Secteurs et services consultatifs internationaux à EDC. La technologie de CEC est un parfait exemple de la façon dont les technologies propres peuvent aider les sociétés minières à atteindre des objectifs environnementaux et à croître de manière responsable. »

En 2024, EDC a facilité des activités commerciales à hauteur de 7,6 milliards de dollars dans le secteur canadien des mines et des métaux, soutenant ainsi près de 400 fournisseurs, développeurs de technologies et exploitants canadiens, y compris CEC.

Cofondée en 2012 par Cameron Stockman, la technologie de filtration de CEC permet le recyclage de l’eau dans les mines et aide ainsi les entreprises à :

• réduire la consommation d’eau;
• améliorer la gestion des résidus (les déchets laissés par les activités minières après l’extraction de minéraux ou de métaux précieux);
• se conformer aux objectifs ESG (environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance).

L’approche de CEC met en évidence l’incidence du génie canadien non seulement sur ce que nous exploitons, mais aussi sur la façon de le faire.

Prenez part à la discussion en participant au Sommet sur l’exportation des technologies propres d’EDC le 7 octobre 2025. Cameron Stockman y fera part de ses perspectives sur la croissance mondiale.

Une exploitation minière plus écoresponsable grâce aux technologies propres canadiennes

L’exploitation minière nécessite beaucoup d’eau pour traiter les minéraux et une grande partie de cette eau se retrouve dans les bassins de résidus, qui sont des structures conçues pour retenir en toute sécurité les sous-produits de l’exploitation minière et prévenir la contamination des terres et de l’eau avoisinantes.

Au cours de la dernière décennie, les investisseurs se sont davantage intéressés au risque environnemental et aux responsabilités à long terme associées aux bassins de résidus.

« Ils posent différentes questions sur le type de responsabilités qui ne sont pas couvertes par des garanties dans leur portefeuille et cherchent à mieux comprendre le coût total de possession d’un actif », explique M. Stockman.

Lorsque CEC a été fondée, il semblait souvent « qu’un projet sûr et efficace sur le plan environnemental ne pouvait pas être rentable, dit-il. Nous étions d’avis que ces aspects n’étaient pas nécessairement incompatibles. »

Technologie novatrice de gestion des résidus

Les systèmes de filtration à disques en céramique de CEC séparent les solides des liquides dans les résidus miniers, de sorte que l’eau puisse être nettoyée, réutilisée et renvoyée vers le concentrateur (où le minerai est traité), ce qui réduit la demande en eau douce.

Les solides restants peuvent ensuite être stockés en utilisant une méthode d’empilage à sec, qui fait en sorte que les résidus filtrés sont stockés dans une forme stable et sèche plutôt que dans des bassins remplis de liquide. Cela rend les résidus plus stables et moins susceptibles de causer des dommages environnementaux.

Bâtir la confiance grâce à des solutions minières durables

La technologie de CEC ne se limite pas à l’efficacité. « Le plus grand risque pour le développement de projets est l’acceptabilité sociale », explique M. Stockman. Cela signifie que les sociétés minières doivent obtenir et conserver le soutien des collectivités locales, des gouvernements et des parties prenantes.

Dans les régions où l’eau se fait rare, comme en Amérique latine, le fait de pouvoir la réutiliser au lieu de rivaliser pour obtenir des ressources en eau est un avantage majeur.

M. Stockman affirme que leur technologie permet « aux promoteurs de projets de faire preuve de créativité et de proposer plus d’options aux collectivités et aux gouvernements ».

Exporter les technologies minières canadiennes vers les marchés mondiaux

CEC est un bel exemple du succès des exportateurs canadiens dans le domaine des technologies minières, en démontrant à quel point les innovations d’ici peuvent générer des retombées à l’échelle mondiale.

Le premier projet de l’entreprise n’a pas été réalisé au Canada, mais au Brésil. M. Stockman s’est installé à Belo Horizonte en 2014 pour diriger un projet de minerai de fer, bien qu’il ne connaissait ni la langue ni le marché. L’entreprise a ensuite étendu ses activités au Mexique, au Pérou, au Chili, en Colombie et en Afrique subsaharienne.

Comment EDC a aidé CEC à pénétrer de nouveaux marchés

Le Programme de jumelage d’affaires d’EDC, qui aide les entreprises canadiennes comme CEC à établir des liens avec des acheteurs internationaux, y compris certaines des plus grandes sociétés minières au monde, a favorisé la réussite de l’entreprise en Amérique latine.

« Nous avons grandement profité du Programme de jumelage d’affaires et nous n’hésitons pas à le recommander. On peut certainement estimer que quelque cinq millions de dollars – probablement plus – en ventes ont été directement facilités grâce au jumelage interentreprises d’EDC », soutient M. Stockman.

Ces mises en relation ont aidé CEC à se constituer un capital de confiance et à établir sa crédibilité dans de nouveaux marchés, et ainsi préparer sa croissance future. Aujourd’hui, l’entreprise exporte dans plus d’une douzaine de pays et cherche à saisir des débouchés en Australie, en Türkiye, en Malaisie et dans les pays du Golfe au Moyen-Orient.

« Nous devons avoir une présence géographique assez importante pour remplir notre carnet de projets, ce qui est nécessaire à notre survie et à notre croissance, explique M. Stockman. La diversification au-delà des frontières du Canada est, en grande partie, notre façon de maintenir notre apport en nouveaux projets. »

Obtenir des contrats miniers grâce aux lettres de crédit

L’un des plus grands jalons pour CEC a été la réalisation d’un projet majeur en Afrique de l’Ouest. Pour répondre aux exigences de l’acheteur, CEC devait émettre une lettre de crédit, c’est-à-dire une garantie financière qui était obligatoire pour conclure l’entente.

La Marge pour garanties de cautionnements bancaires d’EDC a fourni une garantie à 100 % à la banque de CEC, de sorte qu’elle a pu émettre la lettre de crédit sans exiger de nantissement. Cela a permis de libérer le fonds de roulement de la société et l’a aidée à obtenir son plus gros contrat à ce jour.

C’est un outil précieux pour les exportateurs qui présentent des propositions pour de grands contrats internationaux pour lesquels les garanties financières sont indispensables. « Nous n’avons que de bons mots pour les produits et les services offerts par EDC », affirme M. Stockman.

L’assurance crédit au profit de la R-D

L’assurance crédit commercial d’EDC a également aidé CEC à gérer les risques en la protégeant en cas de non-paiement de la part d’un acheteur étranger, que ce soit en raison d’une insolvabilité, de l’instabilité politique ou d’autres problèmes. La police de CEC comprenait une couverture des travaux en cours, donc des coûts engagés avant la livraison d’un produit.

« Cette police d’assurance nous a permis de mettre et de garder en place une facilité de fonds de roulement avec notre banque », soutient M. Stockman.

Ainsi, la société a pu investir dans la recherche et le développement (R-D) et se doter d’une installation de 7 000 pieds carrés à Kamloops, en Colombie-Britannique.

Stratégies d’exportation gagnantes pour les entreprises canadiennes

Le conseil de M. Stockman aux sociétés qui cherchent à croître grâce à l’exportation est d’envisager les choses autrement.

• Aller au-delà des distributeurs : « L’approche générale des entreprises canadiennes consiste à trouver un agent ou un distributeur dans un pays étranger et à tirer parti de ses relations d’affaires. C’est plus facile, mais à moyen et long terme, c’est moins avantageux pour la notoriété de la marque et le développement de véritables compétences de base. »
• Prioriser la maîtrise des éléments culturels et fonctionnels : « Il n’y a qu’une seule règle à CEC : il faut parler une deuxième langue pour travailler ici. C’est intentionnel, cette exigence existe pour faire en sorte que nous possédions les compétences et les connaissances culturelles nécessaires pour réussir dans ces marchés. »
• Miser sur la réputation du Canada : « La feuille d’érable a probablement une meilleure réputation que ce que les gens croient. » Il attribue cela à la culture des affaires canadienne : « Nous payons nos factures à temps et nous avons des politiques en matière de conformité éthique et de lutte contre les pots-de-vin et la corruption. Ce genre de nuances culturelles est important pour faire des affaires à l’étranger. »

Axée sur l’avenir de l’exploitation minière

CEC investit dans la diversification de ses produits et processus par l’intermédiaire de quatre projets de R-D en cours. M. Stockman révèle que l’entreprise s’efforce d’améliorer ses services en misant sur des systèmes de contrôle de pointe, la connectivité Internet et la surveillance préventive.

L’entreprise cherche également à pérenniser ses activités en diversifiant ses chaînes d’approvisionnement, en s’établissant dans de nouvelles régions et en tissant des relations de confiance. « Nous ne voulons pas être dépendants de la chaîne d’approvisionnement d’un seul pays », observe M. Stockman. « C’est une leçon que tout le monde a apprise au cours des 12 derniers mois. »

Des technologies propres canadiennes offrant un rayonnement mondial

À mesure que le Canada fait progresser sa stratégie en matière de minéraux critiques, des entreprises, comme CEC Mining Systems, prouvent que l’innovation ne vient pas seulement des producteurs, mais aussi des fournisseurs qui contribuent à rendre l’exploitation minière plus durable.

En combinant innovation, développement durable et soutien stratégique, CEC est passée d’une entreprise en démarrage à un exportateur qui laisse sa marque dans l’industrie minière.

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