Les exportateurs canadiens voient d’un meilleur œil leurs perspectives à court terme, malgré la grande incertitude entourant les politiques commerciales mondiales, selon l’indice de confiance commerciale (ICC) de mi-année d’Exportation et développement Canada (EDC). Ce sondage semestriel mené auprès de 1 000 exportateurs canadiens conclut que le degré général de confiance commerciale a augmenté (gains de trois points de l’indice, passant de 73,5 à 76,5) pour l’ensemble des entreprises, toutes tailles confondues, des secteurs et des régions du pays. On doit cette amélioration à la hausse attendue des ventes au pays et à l’étranger.
- Un nombre accru d’entreprises canadiennes ont indiqué que leurs ventes à l’exportation croîtront dans les six prochains mois (un grand bond de 56 % à 73 % depuis le dernier sondage).
- Un nombre grandissant d’entreprises rapportent une hausse de leurs ventes aux États-Unis dans les six derniers mois (de 36 % à 46 %).
- La moitié des répondants s’attendent à intensifier leur recrutement (toutefois, les problèmes d’accès à de la main-d’œuvre qualifiée s’aggravent).
Les exportateurs canadiens diversifient leurs activités à l’étranger
- La proportion d’exportateurs canadiens qui se sont tournés vers de nouveaux pays ou qui se préparent à le faire a nettement augmenté (passant de 31 % à 44 % et de 49 % à 64 %, respectivement).
- On observe aussi une hausse considérable de la proportion d’exportateurs canadiens qui ont investi ailleurs qu’au Canada (de 11 % à 17 %) ou qui se préparent à le faire (de 12 % à 22 %).
- Depuis la signature récente d’un accord commercial (l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste, ou PTPGP), les exportateurs canadiens s’intéressent de plus en plus à l’Asie-Pacifique.
Les répercussions de l’ALENA
Bien que la confiance règne en général, de plus en plus d’exportateurs canadiens rapportent que la renégociation de l’ALENA a eu des conséquences négatives sur leurs activités au Canada (28 %, contre 23 % dans le sondage précédent). Les préoccupations concernant l’ALENA touchent principalement le secteur des transports, les grandes entreprises, l’Ontario et l’Ouest canadien. La renégociation de l’accord plombe aussi les plans d’investissement des exportateurs canadiens, qui témoignent de l’« hésitation à investir » de certaines entreprises. En effet, 6 % d’entre elles ont rapporté qu’elles retardent leurs investissements.
« Certes, les ventes actuelles vont bon train, mais l’incertitude commerciale n’est pas sans conséquence, souligne M. Hall. Près d’un cinquième des exportateurs affirment que la renégociation de l’ALENA a eu des répercussions négatives sur leurs plans d’investissement. Leur réticence à investir pourrait freiner sérieusement la capacité d’exportation du Canada dans les prochaines années. »
L’incidence de la hausse des taux d’intérêt
L’augmentation des taux d’intérêt nuit aux ventes d’une proportion accrue d’exportateurs (30 %, contre 21 % dans le sondage précédent), bien qu’ils soient nombreux à dire qu’ils n’ont encore rien fait pour s’y adapter.
Cliquez ici pour en savoir plus sur le rapport de l’ICC de la mi-année 2018.
À propos de l’indice de confiance commerciale d’EDC
Deux fois par année, EDC sonde 1 000 exportateurs canadiens pour établir l’indice de confiance commerciale. Elle prend ainsi le pouls des exportateurs canadiens et de leurs attentes relativement aux occasions d’affaires internationales dans les six prochains mois. Les répondants sont de petites entreprises (70 %) ainsi que de moyennes et grandes entreprises (30 %) des quatre coins du pays. Le sondage a été réalisé du 18 avril au 11 mai 2018, avant l’intensification récente de quelques-uns des différends commerciaux mondiaux.