Les signes prometteurs d’amélioration de l’économie dans une bonne partie du globe au début de l’année 2020 se sont vite dissipés en raison des effets de la pandémie de la COVID-19 aux quatre coins de planète.
Selon Exportation et développement Canada (EDC), la dégradation rapide et marquée des perspectives mondiales ces dernières semaines est quelque chose d’inédit.
« Les premiers indicateurs montrent clairement l’effet catastrophique du confinement lié à la COVID-19 sur l’activité économique », a déclaré Peter Hall, vice-président et économiste en chef d’EDC.
Selon les Perspectives économiques mondiales d’EDC publiées aujourd’hui, l’activité mondiale accusera une baisse de 2,8 % cette année. Les marchés développés en pâtiront le plus, eux qui chuteront collectivement de 4,2 % en 2020. Par exemple, les États-Unis connaîtront un déclin de 3,7 %, tandis que le recul atteindra au Royaume-Uni et en France 6,5 % et 5,7 %, respectivement.
Les marchés émergents paraîtront mieux s’en sortir grâce à la croissance potentielle plus élevée. Or, les répercussions de la pandémie sur leur économie respective seront aussi importantes que celles du monde industrialisé. Ainsi, collectivement, leurs résultats diminueront de 1,9 % cette année et ceux de la Chine, de 2,5 %.
Les perspectives de croissance d’EDC pour le Canada font état d’une forte contraction de 9,4 %, soit bien supérieure à celle de ses homologues de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les chiffres montrent un recul considérable au premier trimestre, et cette situation devrait empirer pour la période d'avril à juin. Les programmes sans précédent de relance monétaire et budgétaire aideront à garder le cap jusqu’au retour de la croissance, mais les cours en berne des produits de base maintiendront notre taux de change face au billet vert dans la fourchette inférieure des 70 cents.
« La relance économique dépend directement du moment du retour au travail dans le monde. On peut s’attendre à voir, à cette étape, des chiffres résolument positifs », a précisé M. Hall.
« Le retour au travail devrait avoir lieu au deuxième semestre, mais nous devrons attendre jusqu’en 2021 pour observer une impressionnante relance mondiale, de l’ordre de 6,2 %. C’est à force de patience, de persistance et de collaboration que le Canada et le monde pourront crier victoire sur le plan économique », de conclure M. Hall.