La confiance commerciale en bref
La confiance des exportateurs à l’égard des ventes s’effrite.
- 15.6: 16.1 ˅ 0.5 Ventes sur le marché intérieur
- 16.6: 17.0 ˅ 0.4 Ventes à l’exportation
- 13.2: 13.4 ˅ 0.2 Conjoncture économique nationale
Voici quelques facteurs qui inquiètent de plus en plus les exportateurs :
- Demande saisonnière
- Protectionnisme à l’échelle mondiale
- Hausses de taux d'intérêt
La bonne nouvelle :
Les exportateurs affichent une plus grande confiance en ce qui concerne les débouchés internationaux.
- 13.3: 12.8 ˄ 0.5 Conjoncture économique mondiale
- 14.8: 14.7 ˄ 0.1 Occasions d’affaires à l’étranger
Les exportateurs se montrent de plus en plus optimistes à l’égard des facteurs suivants :
- Améliorations de l’economie mondiale
- Baisse des cours du pétrole et du gaz naturel
- Meilleures occasions à l’étranger
Quelles sont les entreprises les plus inquiètes?
Les petites et les grandes entreprises sentent la pression, mais les moyennes entreprises restent optimistes.
- 73.4: 73.6 ˅ 0.2 ICC des petites entreprises
- 74.5: 73.7 ˄ 0.8 ICC des moyennes entreprises
- 71.6: 74.0 ˅ 2.4 ICC des grandes entreprisesI
La confiance s’est émoussée dans toutes les régions, mais ce sont les provinces de l’Atlantique qui ont enregistré la baisse la plus marquée (2,7 points).
Les technologies de l’information et des communications et l’infrastructure et l’environnement sont les deux seuls secteurs où l’ICC a augmenté depuis le printemps 2017.
| ICC par secteur de marché | |
| Industries extractives | 3.5% ˅ |
| Technologies de l'information et des communications | 0.3% ˄ |
| Infrastructure et environnement | 0.6% ˅ |
| Industrie légère | 2.5% ˄ |
| Resources | 1.2% ˅ |
| Transportation | 2.0% ˅ |
Les raisons de cet effritement
La baisse de l’ICC cette saison n’est pas fortuite; étant donné la grande incertitude qui a régné tout au long de 2017, il aurait été difficile d’imaginer que les entreprises seraient épargnées.
Voici quelques changements qui sont dans le collimateur des Canadiens :
La renégociation de l’ALENA
Le Canada, les États-Unis et le Mexique entretiennent des liens commerciaux indissociables grâce à l’ALENA. En raison de la renégociation de l’accord, bon nombre d’entreprises canadiennes se montrent plus prudentes face au commerce nord-américain.
De ces 23 %, les entreprises canadiennes ont donné les réponses suivantes aux renégociations de l’ALENA
Marchés principaux pour les entreprises qui envisagent diversifier leurs exportations
Préparation pour l’AECG
Depuis l’entrée en vigueur de l’AECG le 21 septembre, les exportateurs canadiens ont plus facilement accès à un marché très prometteur de 500 millions de clients potentiels. Mais profitent-ils vraiment de ce débouché?
- 18% - Entreprises qui développent de nouveaux produits, services ou processus de production pour l’Europe
- 15% - Entreprises qui augmentent leur production pour accroître leurs volumes d’exportations vers l’Europe
- 26% Entreprises canadiennes qui portent une plus grande attention au marché européen
Malgré une année remarquable au chapitre des accords de libre-échange au Canada, 56 % des exportateurs affirment que ceux-ci n’ont pas d’incidence sur leur stratégie d’exportation.
Exploration de l’économie mondiale/diversification des marchés
L’activité des entreprises canadiennes dans leurs marchés actuels a légèrement ralenti, sauf aux États-Unis.
Les cinq grandes difficultés des exportateurs en Chine
| Respect de la réglementation locale | 28% |
| Protection de la propriété intellectuelle | 21% |
| Différences linguistiques et culturelles | 21% |
| Établissement de relations | 20% |
| Obtention d'information sur le marché | 16% |
31%: 35% ˅ 4% Exportateurs qui ont commencé à exporter vers de nouveaux pays ces deux dernières années
| Principaux marchés ces deux dernières années: | |
| Australie | 11% |
| Royaume-Uni | 10% |
| Chine | 8% |
| Mexique | 8% |
49%: 54% ˅ 5% Exportateurs qui ont l’intention d’exporter vers de nouveaux pays dans les deux prochaines années
| Principaux marchés pour les deux prochaines années: | |
| Royaume-Uni | 15% |
| Chine | 13% |
| Allemagne | 12% |
| France | 10% |
| Mexique | 10% |
L’économie canadienne
Compte tenu de la valeur actuelle du dollar canadien et de la hausse des taux d’intérêt, bon nombre d’entreprises sentent une pression économique.
36%: 46% ˅ 10% Le nombre d’exportateurs qui pensent profiter de la valeur actuelle du dollar canadien a diminué depuis le printemps 2017
Outre la valeur du dollar, la hausse des taux d’intérêt n’est pas sans conséquence pour les exportateurs canadiens.
- 21% - Exportateurs qui affirment que les taux d’intérêt élevés nuisent à leurs exportations
- 48% - Exportateurs touchés qui affirment que les taux d’intérêt élevés leur coûtent cher et réduisent leurs marges bénéficiaires
- 34% - Exportateurs touchés qui ne songent pas à prendre des mesures pour s’adapter aux nouveaux taux d’intérêt
- 11%: 6% ˄ 5% - Une plus grande proportion des entreprises exportatrices pensent que les conditions de financement se détérioreront
La croissance du marché intérieur a légèrement fléchi depuis le printemps 2017.
- 37%: 40% ˅ 3% Une moins grande proportion des entreprises exportatrices affirment songer à accroître les embauches dans les 6 prochains mois
- 30%: 24% ˄ 6% Une plus grande proportion des exportateurs estiment qu’il sera très difficile de trouver de la main-d’œuvre qualifiée
Regard sur l’avenir
La confiance des exportateurs a légèrement diminué, mais les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. Les entreprises canadiennes ont de nombreuses raisons d’être optimistes.
Les investissements internationaux demeurent stables; 23% des entreprises canadiennes investissent à l’étranger ou ont l’intention de le faire.
De ces entreprises :
- ˄ 65% - ont établi de nouvelles succursales
- ˄ 45% - ont construit de nouveaux entrepôts
- ˄ 19% - ont acquis une société étrangère
Même au Canada, où les exportateurs sont très frileux, les entreprises ont de bonnes raisons de croire qu’elles continueront d’avoir du succès dans les prochains mois :
- ˄ 15% - ont développé de nouveaux produits
- ˄ 12% - ont observé une hausse de la demande pour leurs produits
- ˄ 9% - ont prévu une croissance de leurs ventes sur le marché intérieur
L’effritement de la confiance des exportateurs canadiens est certes préoccupant, mais il ne faut pas oublier que le regain de confiance du printemps 2017 était inattendu et que, malgré le contexte politique et environnemental incertain, l’ICC est tout de même 1,2 point plus élevé qu’à la même période l’an dernier.
Au fil des ans, nous avons observé des baisses beaucoup plus importantes de l’ICC – et nous nous sommes tirés d’affaire. La prudence est de mise, mais ce n’est pas le moment de renoncer à trouver de nouveaux débouchés internationaux pour votre entreprise.
À propos de l’indice de confiance commerciale
Le sondage d’EDC sur l’indice de confiance commerciale (ICC), réalisé deux fois par an depuis 1999, sert à prendre le pouls des exportateurs canadiens et à connaître leurs attentes relativement aux occasions d’affaires internationales dans les six prochains mois. Il s’agit d’un indice composé basé sur les réponses à des questions portant sur cinq éléments : les ventes à l’exportation, les occasions d’affaires à l’étranger, la conjoncture économique mondiale, les ventes sur le marché intérieur et la conjoncture économique nationale.