L’administration du président Trump a déjà exprimé de grands changements en matière de commerce. Si vous vous demandez ce que tout cela implique pour vos investissements et vos projets d’expansion au sud de la frontière, ce blogue instructif de Mairead Lavery, première vice-présidente, Développement des affaires, est le premier volet d’une série en trois parties qui vous explique comment l’exportation aux États-Unis peut encore être une stratégie d’affaires judicieuse.
Dans cet blogue :
L’administration du président Trump est encore à ses premiers pas, mais elle a déjà signalé du changement considérable — surtout en ce qui a trait au commerce. Certaines entreprises canadiennes pourraient s’en inquiéter, surtout celles qui songent à investir ou à s’installer au sud de la frontière. Mais cette inquiétude est-elle justifiée?
Malgré la perception d’incertitude, l’exportation vers les É.-U. peut encore être une saine stratégie d’affaires.
Comme c’est souvent le cas, cette situation évolutive offre à la fois des défis et des possibilités. Bien que les effets à long terme du mouvement vers un protectionnisme sont difficiles à prévoir, à court terme au moins, le dollar américain peut devenir plus fort, ce qui devrait aider les entreprises canadiennes en faisant en sorte que les biens d’exportation apparaissent comme une meilleure aubaine pour les entreprises américaines. Cela peut profiter particulièrement aux entreprises canadiennes qui fournissent des pièces ou des composants pour des produits assemblés par leurs contreparties américaines sous la bannière « Acheter américain ».
Il est réconfortant de se rappeler que les États-Unis et le Canada profitent depuis longtemps d’une relation solide, stable et mutuellement bénéfique — en sachant que l’augmentation des barrières commerciales nuirait aux deux nations.
Le Canada est le troisième plus gros investisseur direct aux États-Unis avec des investissements de 450 milliards de dollars. En fait, de tous les investissements d’entreprises canadiennes s’établissant à l’extérieur du Canada, 45 p. cent ont été effectués aux États-Unis en 2015. Ce pays est de loin notre plus grand marché d’exportation puisque 72 % de nos biens exportés y étaient acheminés cette même année.
Les entreprises canadiennes se sont démarquées par une présence importante et croissante au sein de plusieurs secteurs américains, notamment dans les secteurs financiers et des assurances, puis dans les secteurs énergétiques et manufacturiers. Les investissements directs ont mené à la création d’un vaste réseau de filiales étrangères canadiennes d’un bout à l’autre des États-Unis, avec des vents totalisant 298 milliards de dollars en 2014.
Et c’est un échange bidirectionnel.
Des entreprises américaines ont investi 388 milliards de dollars dans leurs opérations au Canada en 2015. Au même moment, les ventes de filiales étrangères établies au Canada ont maintenu leur croissance, avec un total de 612 milliards de dollars en 2014.
Plutôt que d’abandonner, les entreprises canadiennes sont réellement dans une situation unique de profiter de cette relation commerciale étroite et de faire croître leurs affaires aux États-Unis. Une des manières d’y arriver est d’établir des opérations au sud de la frontière.
Les avantages d’établir et de maintenir une présence aux États-Unis sont nombreux. Ce qui importe sans doute le plus, un rapprochement géographique vous permet de mieux développer et desservir vos relations avec la clientèle clé, et vous vous dotez d’une base pour en développer d’autres. Cela peut aussi simplifier la logistique, en vous aidant à garantir un accès plus sûr et meilleur aux chaînes d’approvisionnement et aux réseaux de distribution en sol américain. Le bénéfice additionnel de tout ça est de solidifier vos assises commerciales non seulement aux États-Unis, mais tout autant au nord du 49e parallèle.
Par où commencer?
La création d’une filiale étrangère est une étape importante. Il s’agit de la façon la plus courante utilisée par les entreprises canadiennes pour s’établir à l’étranger. Cela devient la partie de votre entreprise qui dessert les intérêts du marché américain, d’autant plus que fonctionner en tant qu’entité américaine vous sera bénéfique en matière de réglementation, d’impôts et ainsi de suite. Vous donnez à vos clients un moyen simple et très efficace de traiter directement avec vous.
Nos recherches démontrent que cela vous rapproche de vos clients clés, mais que vous pouvez aussi mieux diversifier et faire croître votre base client, ce qui vous aidera à augmenter vos revenus, votre profitabilité et votre capacité de concurrence — ce qui améliorera ultimement la stabilité de vos activités canadiennes. En fait, près de 60 p. cent des entreprises canadiennes sondées ont indiqué que leurs ventes avaient augmenté dans des secteurs où ils faisaient affaire selon des méthodes traditionnelles.
L’incertitude autour du commerce Canada–États-Unis est, à elle seule, une occasion de faire le point et de réfléchir sur l’avenir de votre entreprise. La conséquence, comme stratégie à long terme, est qu’il pourrait être temps d’investir davantage dans une présence américaine.
Si vous pensez à un élargissement de votre présence américaine comme stratégie de croissance, il existe des ressources pour vous aider à réussir.
EDC peut vous aider à obtenir du financement pour votre investissement aux États-Unis (ou outre-mer). Nous pouvons aussi faciliter les présentations — ou bien aux entreprises américaines aux grands besoins de chaînes d’approvisionnement, ou aux bonnes personnes ressources au département du Commerce des É.-U. afin de pouvoir profiter du programme Select USA. Ce programme vous aide à bien vous diriger vers les incitatifs en ce qui concerne l’État dont votre entreprise pourrait bénéficier et de trouver celui qui s’inscrit le mieux dans votre stratégie américaine. Nous pouvons aussi vous mettre en contact avec les délégués commerciaux canadiens un peu partout aux États-Unis qui peuvent, le cas échéant, vous présenter à des partenaires commerciaux potentiels.
Je porte un toast à votre prochaine occasion d’affaires, d’où qu’elle provient.