1. Les perspectives économiques à court terme restent assombries par la croissance qui s’essouffle, l’inflation élevée et la hausse rapide des taux d’intérêt. Même si le resserrement du crédit figure parmi les principales préoccupations des exportateurs, rappelons que cette tendance s’inversera bientôt étant donné le recul de l’inflation et le plafonnement prochain des taux d’intérêt.
2. Le risque géopolitique correspond à la possibilité que les tensions internationales menacent la stabilité financière des entreprises dans le monde entier. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a amplifié le risque géopolitique et forcé les entreprises à évaluer leur présence dans d’autres zones exposées à ce risque, notamment les tensions grandissantes entre les États-Unis et la Chine. Conjugué à d’autres facteurs, le risque géopolitique pousse de plus en plus d’entreprises à modifier leurs chaînes d’approvisionnement et parfois même à rapatrier une partie de leurs activités.
3. Les finances publiques, plus particulièrement sur les marchés émergents, sont en difficulté alors que le niveau de la dette publique atteint un record et les conditions de crédit mondiales se resserrent. Pour éviter le défaut de paiement, plusieurs pays sollicitent le soutien du Fonds monétaire international (FMI) et des créanciers publics. Les entreprises qui traitent directement avec une entité souveraine doivent tenir compte du profil de crédit de ce pays.
4. Les risques d’ingérence gouvernementale et d’expropriation augmentent, comme l’illustre le nombre de diminutions de la notation du risque pays depuis le début de l’année. Cette réalité est manifeste sur les marchés émergents, où certains gouvernements tentent d’affaiblir les institutions, en particulier l’indépendance de l’appareil judiciaire.