Lorsque la COVID-19 a forcé la fermeture des usines et des ports aux quatre coins du monde, les entreprises canadiennes ont été nombreuses à devoir repenser leur modèle d’affaires et à trouver de nouvelles façons de répondre à la demande de leurs clients.

Suivant l’annulation des salons professionnels et des congrès, les événements de réseautage et de jumelage par excellence, et au report des voyages d’affaires et des missions commerciales, l’heure de la nouvelle réalité avait sonné, avec son travail à distance et ses réunions virtuelles.

Pour se maintenir en activité, nombre d’exportateurs se sont tournés vers Internet pour vendre leurs produits et services sur les marchés étrangers. Même les PME ont pu accroître leur rayonnement international.


Le secteur des services électroniques (y compris la formation, le divertissement, les soins de santé et les conférences en ligne) figure d’ailleurs parmi les secteurs affichant une croissance fulgurante, selon le Forum économique mondial. Les ventes internationales de services de télécommunications et de technologies de l’information se portent aussi plus que bien.

« Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les services numériques – formation, réunions ou plateformes de vente en ligne – ont maintenu l’économie à flot tout en nous permettant de garder le contact », constate cette ONG qui se consacre à l’amélioration de l’économie mondiale en collaboration avec des dirigeants d’entreprises, des responsables politiques et des intellectuels. « Cette forme de commerce invisible est devenue le moteur de nombreux secteurs et a permis le maintien d’innombrables relations interpersonnelles. »

En réponse à la crise, le Service des délégués commerciaux (SDC) a accru son soutien au virage numérique, veillant à ce que les grands acteurs du secteur, comme Shopify, jouent un rôle actif dans le processus. Grâce à ces partenariats, le SDC peut mieux servir ses clients de longue date ou nouvellement arrivés.

« La COVID-19 a catalysé la croissance du commerce numérique dans le monde. Maintenant que les entreprises reprennent leurs activités, les services de vente en ligne, qui se sont multipliés au cours de la pandémie, demeureront une voie incontournable pour rejoindre les clients partout sur la planète », explique Lee Kane, ministre conseiller au commerce et délégué commercial principal à Washington. « Le SDC est là pour aider les entreprises canadiennes à apprivoiser cette nouvelle réalité et à profiter des portes qu’elle peut ouvrir. »

Un homme paie sa commande en ligne avec une carte de crédit.


Comptant plus de 150 délégués commerciaux sur les grands marchés des États-Unis et du Mexique, le SDC « est au service des entreprises canadiennes pour les conseiller en matière d’exportation, les mettre en contact avec des professionnels qualifiés, répondre à leurs questions et les aider à surmonter les difficultés », explique M. Kane.

Il encourage d’ailleurs les entreprises canadiennes admissibles à considérer le programme de financement CanExport pour diversifier leurs marchés.

« Grâce à CanExport, les PME peuvent financer leur participation à des missions commerciales ou à d’autres événements virtuels, ou encore couvrir les coûts de création d’une image de marque en ligne ou de référencement utiles pour l’utilisation d’une plateforme de vente en ligne. »

Le commerce numérique progressant de façon exponentielle, l’importance d’un cadre réglementaire clair régissant les pratiques commerciales et les communications virtuelles ne fait aucun doute, et les exportateurs doivent avoir la garantie que ces échanges seront maintenus tout au long de cette période sans précédent.

Dans le récent Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), entré en vigueur le 1er juillet, figure un chapitre inédit sur le commerce numérique, qui viendra faciliter la croissance économique et les ventes en ligne, tout en abaissant les barrières potentielles à cette forme d’échanges.

Ce chapitre du nouvel accord, qui en contient douze, constitue un filet de sécurité pour les entreprises canadiennes, dont les PME, qui pourront ainsi profiter pleinement de la croissance du commerce en ligne. Il favorisera également la confiance des consommateurs en l’environnement numérique.


Vu l’importance du commerce en ligne dans l’économie mondiale, le chapitre contient également des engagements visant l’élimination des entraves potentielles pour les consommateurs et les entreprises, le tout dans le but de faciliter le recours à ce type d’échanges et consolider les assises de l’économie numérique.

Il contient également les garanties suivantes :

  • aucune partie ne peut exercer de discrimination ni imposer de droits de douane ou d’autres frais sur les produits numériques;
  • les entreprises peuvent profiter des données et des débouchés numériques – dans leur pays et à l’étranger – grâce aux mesures de libre circulation de l’information entre les territoires;
  • les exigences de localisation des données sont réduites.

Remplaçant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), l’ACEUM marque une étape importante dans l’évolution des relations commerciales du Canada avec les États-Unis et le Mexique. Les liens économiques entre les trois pays sont forts : en 2017, leurs échanges de marchandises ont atteint 1,1 billion de dollars. Alors qu’on cherche à rétablir la stabilité et la prévisibilité fragilisées par la pandémie, il sera plus important que jamais de resserrer ces liens.

Le nouveau chapitre sur le commerce numérique met la barre haute pour les accords qui suivront. Il constitue un précédent utile, basé sur des règles, qui comprend des engagements clairs de la part des pays signataires afin de limiter les obstacles au commerce électronique.


Qui plus est, ce chapitre :

  • interdit aux gouvernements des pays membres de l’ACEUM de demander l’accès au code source d’un logiciel propre à une entreprise;
  • enchâsse des engagements de la part des parties assurant la protection des utilisateurs contre la divulgation non autorisée de leurs renseignements personnels, les pratiques commerciales frauduleuses et trompeuses et les pourriels – des mesures visant à consolider la confiance des consommateurs sur les plateformes numériques;
  • vise à faciliter l’accès aux technologies de l’information et de la communication pour les personnes en situation de handicap;
  • n’entame pas le droit du Canada d’établir ses propres lois, politiques et règlements relatifs à la neutralité d’Internet;
  • contient des engagements relatifs à l’accès public à l’information gouvernementale, dans une optique de développement socioéconomique, de compétitivité et d’innovation.

Par ailleurs, les exportateurs canadiens n’ont pas à déchiffrer l’ACEUM par eux-mêmes : ils ont à leur disposition des ressources comme le SDC et Exportation et développement Canada (EDC).

Pour en savoir plus sur le nouvel accord de libre-échange, visitez le site Web que lui consacre le gouvernement du Canada, communiquez avec un délégué commercial aux États-Unis, au Mexique ou dans un de nos six bureaux au Canada.

Depuis 125 ans, le Service des délégués commerciaux (SDC) aide les entreprises à apprivoiser les marchés étrangers et à prendre de bonnes décisions d’affaires. Présent dans plus de 160 villes autour du monde, il collige des renseignements sur les marchés, explore les occasions d’affaires pour les entreprises canadiennes et aide ces dernières à réduire leurs coûts et les risques. Apprenez-en plus à deleguescommerciaux.gc.ca.