Si la Chine a acheté la plus grosse part des produits canadiens exportés vers l’Asie en 2016, le Vietnam, son petit voisin méridional en forme de S, a généré des échanges commerciaux de près de 528 millions de dollars. Avec environ 94 millions d’habitants, le Vietnam se classe au 14e rang des pays les plus peuplés dans le monde, et au 9e rang pour ce qui est de l’Asie. Si on ajoute à cela une classe moyenne qui devrait doubler de volume d’ici 2020, il va sans dire que le pays regorge de potentiel pour les exportateurs à la recherche de nouveaux marchés.
Les relations commerciales entre le Canada et le Vietnam sont bonnes : les deux pays ont célébré 40 ans de partenariat en 2013. Dans une déclaration commune publiée en novembre 2017, les gouvernements du Canada et du Vietnam ont décidé d’établir un partenariat global afin d’instaurer une coopération bilatérale. Ces relations positives sont renforcées par une participation conjointe à plusieurs accords et organisations, notamment le Partenariat transpacifique (PTP), la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le forum régional de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE). Le Vietnam est le principal partenaire commercial du Canada parmi les pays de l’ANASE, et selon leur déclaration commune, les deux économies vont réfléchir à un accord de libre-échange entre le Canada et l’ANASE et promouvoir la mise en œuvre d’un partenariat transpacifique.
Situé au cœur de l’Asie de l’Est, le Vietnam s’intègre à un ensemble de marchés à la fois vastes et dynamiques. Soixante pour cent de sa population est en âge de travailler, ce qui représente un énorme bassin de consommateurs, avides de dépenses, dans un contexte de développement où les investisseurs directs étrangers sont courtisés. Une profonde réforme (« Doi Moi » ou renouveau) lancée au milieu des années 80 a conduit à d’importants changements économiques et sociaux. Ces dernières années, le Vietnam a fait des efforts considérables pour accroître son influence sur la scène internationale, et depuis 1990, la croissance de son PIB par habitant est l’une des plus rapides au monde. Elle a ainsi atteint une moyenne de 6,4 % dans les années 2000. Le gouvernement vietnamien entend créer un environnement attractif pour les investisseurs étrangers et ne cesse d’améliorer sa réglementation en matière de commerce et d’investissement. Dans sa stratégie de développement socio-économique 2011-2020 (SEDS), il reconnaît le besoin de mener des réformes structurelles et de parvenir à la durabilité environnementale, à l’équité sociale et à la stabilité économique. Malgré un contexte économique mondial incertain, le Vietnam demeure résilient, avec un PIB en croissance de 6,2 % en 2016.
Au cours des dernières années, le Vietnam s’est imposé comme une nouvelle option vis-à-vis de la Chine pour le secteur de la fabrication. Il offre des occasions aux entreprises canadiennes dans plusieurs domaines, dont l’agriculture et l’agroalimentaire, l’éducation, l’aéronautique, le pétrole et le gaz naturel et les technologies de l’information (TI). La déclaration commune émise par le Canada et le Vietnam en novembre 2017 indique que les deux pays « feront la promotion de leur coopération et renforceront celle-ci dans des secteurs tels que l’énergie, les technologies propres et durables ou la recherche océanographique et environnementale, notamment l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets. » Les représentants d’EDC ont noué des relations stratégiques avec des acheteurs majeurs dans des domaines clés, en plus d’avoir bâti un réseau complet d’interlocuteurs locaux offrant un soutien régional aux entreprises canadiennes présentes au Vietnam. EDC a appuyé des transactions totalisant 220 millions de dollars dans le pays en 2016, soit plus de 30 % des exportations canadiennes annuelles vers cette destination.
Le Vietnam est un marché en plein essor qui offre une multitude de débouchés aux exportateurs canadiens. Parvenir à maîtriser ses subtilités opérationnelles et administratives peut toutefois s’avérer complexe. Nouer des partenariats solides avec les professionnels locaux sera un atout inestimable pour instaurer des relations commerciales et comprendre la culture des affaires vietnamienne. Souvent, établir de tels liens prend du temps et demande de connaître ses interlocuteurs sur un plan plus personnel. La nourriture joue ici un rôle central étant donné la place qu’occupent les repas pris à plusieurs dans la culture locale.
L’étiquette des affaires au Vietnam en 8 points
Des années de lutte pour obtenir son indépendance ont laissé au peuple vietnamien un profond sentiment de fierté nationale. Le confucianisme a aussi façonné la société vietnamienne, qui accorde une très grande importance aux relations interpersonnelles. Voici huit conseils pour faire bonne figure au Vietnam dans un contexte d’affaires :
- La poignée de main se fait avec les deux mains au Vietnam et s’accompagne d’une légère révérence de la tête pour signifier le respect.
- Lorsque vous saluez une connaissance vietnamienne, dites « Hello » ou « Xin chao » (prononcé siin chow). Le vietnamien est une langue tonale, alors soignez votre prononciation pour impressionner votre nouveau partenaire.
- Utilisez vos deux mains quand vous recevez ou distribuez des cartes professionnelles ou quand vous remettez un objet à quelqu’un.
- Soyez ponctuel.
- Les Vietnamiens mangent dans des bols de riz avec des baguettes. Il pourrait être utile de vous entraîner chez vous pour maîtriser la technique.
- La nourriture est servie au centre de la table dans des plats à partager.
- Le service du thé lors d’une réunion est une marque d’hospitalité à valeur cérémonielle. Ne déclinez jamais cette offre.
- Le code vestimentaire dans les entreprises est classique.
Pour obtenir plus de ressources sur la conduite des affaires au Vietnam, visitez le Service des délégués commerciaux du Canada au Vietnam. Si l’univers des exportations est nouveau pour vous, vous pouvez télécharger le guide d’EDC Introduction à l’exportation : Vendre aux marchés internationaux.
