Bien joué! Vous venez de décrocher un contrat pour vendre vos produits à un client situé à l’étranger. Vous aurez besoin d’emprunter 100 000 $ à votre banque pour couvrir l’achat des matériaux et les coûts de main-d’œuvre et d’expédition, mais ce ne sera pas un problème. En effet, vous possédez un entrepôt estimé à 150 000 $ aux États-Unis, ainsi que 75 000 $ de stocks en Inde. Avec une garantie s’élevant à 225 000 $ et un contrat en poche, aucun souci à se faire…

Erreur! À l’instar de beaucoup d’exportateurs avant vous, vous découvrirez probablement qu’aux yeux de votre banque, ces actifs ont une valeur de sûreté d’exactement… zéro dollar. Et vous voilà obligé de racler les fonds de tiroir pour amasser le fonds de roulement dont vous avez besoin pour honorer ledit contrat.

Cette situation est tout aussi frustrante que courante pour les entreprises de petite ou moyenne taille, mais souvent, les plus grandes n’y échappent pas non plus. En effet, la majorité des banques sont réticentes à accorder de la valeur aux actifs situés à l’extérieur du pays – qu’il s’agisse d’espèces, de comptes clients, de stocks, de contrats en cours, d’équipement, d’usines et d’entrepôts ou de bureaux ou filiales à l’étranger.

Pourquoi les actifs à l’étranger ne sont-ils pas acceptés comme garanties par les banques?

Pour le comprendre, adoptons le point de vue de la banque. Vous avez besoin d’un financement supplémentaire, mais votre banque, elle, a besoin de couvrir ses arrières. Si quelque chose venait à mal tourner et que vous ne pouviez pas respecter vos obligations de remboursement, il serait bien plus difficile pour elle de couvrir ses pertes en réclamant ou en liquidant des actifs si ces derniers se trouvent à l’étranger.

C’est parce qu’elle ne veut pas assumer ce risque que votre banque ne tient pas compte de vos actifs à l’étranger lorsqu’elle calcule la valeur des biens qu’elle prendra en nantissement – celle qui, en fin de compte, influencera le montant qu’elle est prête à accorder à votre entreprise.

Vous l’aurez compris, vous pourriez donc vous retrouver à court au moment de réunir le fonds de roulement nécessaire à la réalisation de votre nouveau contrat. Mais ce n’est pas tout : l’impossibilité de faire valoir vos actifs à l’étranger comme garantie limitera constamment la taille ou le nombre de contrats que vous serez capable d’accepter en même temps. En d’autres termes, cela constituerait un frein considérable à l’expansion de votre entreprise et à sa croissance sur le marché international.

Comment EDC peut-elle vous aider?

Heureusement, Exportation et développement Canada (EDC) a une solution pour vous. Que vous soyez un exportateur canadien confirmé, débutant ou indirect, son Programme de garanties d’exportations est conçu pour vous aider à faire valoir vos actifs et investissements à l’étranger afin d’obtenir davantage de financement auprès de votre banque – et EDC est actuellement la seule au Canada à offrir cette solution.

Comment le Programme de garanties d’exportations d’EDC fonctionne-t-il?

Dans le cadre de ce programme, EDC partage le risque avec votre banque en lui fournissant une garantie pouvant atteindre 100 % du financement que vous demandez relativement à vos biens ou investissements à l’étranger. Puisqu’EDC assume le risque international à la place de votre banque, celle-ci peut alors prendre en compte la valeur de vos actifs à l’étranger et, par conséquent, songer à vous accorder davantage de financement. Grâce à ce programme, votre banque a une meilleure vue d’ensemble de votre bilan et peut tenir compte des actifs situés à l’extérieur du pays.

Imaginons un autre scénario : vous avez des stocks d’une valeur de 1 million de dollars en Chine, que votre banque ne prendrait normalement pas en considération, puisqu’ils ne sont pas au Canada. Mais dans le cadre du Programme de garanties d’exportations, elle leur accordera la même valeur d’emprunt – généralement jusqu’à 50 % – que s’ils étaient à l’intérieur du pays. Résultat : vous avez désormais accès à un fonds de roulement supplémentaire de 500 000 $, auquel vous n’auriez pas eu droit sans le Programme de garanties d’exportations.

Ce programme peut aussi combler divers besoins de financement, allant des marges de crédit opérationnelles aux investissements à l’étranger, comme les dépenses d’investissement, la mobilisation de stocks ou de créances à l’étranger ou encore le soutien financier direct aux filiales ou bureaux à l’étranger.

Avant d’aller à la banque, ayez le réflexe de communiquer avec EDC

En guise de conclusion, voici mon meilleur conseil : que vous songiez à exporter très bientôt ou que vous le fassiez déjà, tournez-vous vers EDC avant d’aller voir votre banquier. Nous agissons de pair avec les banques canadiennes, avec qui nous collaborons souvent. En communiquant avec nous dès le début, vous pourrez comprendre quelle solution nous vous proposons pour vos premiers pas en exportation et comment fonctionne notre partenariat avec votre banque. Le Programme de garanties d’exportations peut profiter à toute entreprise, quelle que soit sa taille, et nous avons également une multitude d’autres solutions financières à vous offrir.