En pleine croissance, les exportations de services alimentent largement l’économie canadienne. Elles constituent une source majeure d’emplois, grâce aux débouchés saisis partout sur la planète, et un secteur remarquablement résilient, qui a bien mieux réussi à faire face aux ralentissements économiques que des industries plus cycliques, comme celles de la fabrication et des produits de base. Durant la récession de 2009, les exportations canadiennes de biens ont baissé de plus de 25 % en un an, tandis que les exportations de services n’ont diminué que de 2 %.
De nombreuses entreprises exportent déjà des services, un bien intangible, sans même le savoir. En termes simples, il y a exportation de service lorsqu’un résident d’un pays fournit une prestation à des personnes ou des entreprises à l’étranger. En 2018, les exportations canadiennes de services devraient dépasser les 120 milliards de dollars. Sur la planète, la croissance du commerce des services continue à dépasser celle des échanges de biens et de marchandises, et le Canada ne fait pas exception à la règle. Les biens physiques, comme les produits manufacturés et de base, représentent toujours la grande majorité des exportations du pays. Mais au cours des dix dernières années, ses exportations de services ont augmenté à un rythme annuel de plus de 4 %, soit le double de celui des exportations de biens.
Le monde fait appel à l’expertise du Canada dans de nombreux domaines, tels que l’exploitation des ressources, l’agriculture, les technologies, les services financiers, la gestion et les services-conseils techniques et scientifiques. Et de nombreuses PME parmi les plus petites tirent parti de ces occasions partout dans le monde. Si 77 % des exportations canadiennes de marchandises sont destinées aux États-Unis, seulement 56 % de nos exportations de services visent les clients américains.
En quoi consistent les exportations de services?
Il convient tout d’abord de faire la distinction entre les biens et les services. Si votre entreprise fabrique un objet que vous pouvez faire tomber par terre, il s’agit d’un bien. Autrement, il s’agit d’un service. Comme nous l’avons mentionné, une exportation de service renvoie donc à une prestation fournie par une personne ou une entreprise d’un pays, à une personne ou une entreprise d’un autre pays.
Vous n’avez même pas à quitter le Canada pour être un exportateur de services. Par exemple, le complexe de ski de Whistler, en Colombie-Britannique, exporte des services touristiques, car les visiteurs étrangers sont l’une de ses principales sources de revenus. Par ailleurs, de nombreux services sont produits au Canada avant d’être finalement vendus à un client d’un autre pays. Cela concerne toute une gamme de services commerciaux qui touchent notamment au design, au marketing, à la conception de logiciels et aux services financiers.
De plus en plus d’entreprises de services choisissent de s’implanter sur les marchés étrangers, une décision stratégique pour nombre de prestations qui dépendent avant tout de la proximité avec le client. En plus des 120 milliards de dollars tirés des services exportés directement depuis le Canada en 2018, les filiales d’entreprises de services canadiennes présentes à l’étranger ont généré environ 375 milliards de dollars la même année.
Beaucoup d’exportateurs de biens traditionnels vendent aussi des services à l’étranger, car leurs produits demandent parfois des prestations complémentaires, telles que l’installation, l’entretien, la formation et le transfert de connaissances. Dans certains cas, ces services produisent plus de revenus que les biens matériels auxquels ils sont rattachés.
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Les catégories d’exportations de services
Sans surprise, les secteurs qui assurent la solidité de l’économie canadienne comptent aussi parmi les principales sources d’exportations de services :
- Les services financiers. On parle ici entre autres de services bancaires, d’assurance, de placements et de gestion de patrimoine. La stabilité et les normes strictes du secteur financier canadien ont permis au pays d’être un chef de file dans ce domaine.
- Les transports et la logistique. En partie en raison de sa taille, le Canada accueille plusieurs grandes entreprises spécialisées dans le transport de biens, que ce soit par bateau, par train, par avion ou par camion.
- Les services technologiques. Cette catégorie d’exportations prend de plus en plus d’importance pour le Canada, générant à ce jour environ 25 milliards de dollars par année. De manière générale, elle couvre les services infonuagiques et de gestion de données, les logiciels, la recherche et développement, les technologies de l’information et des communications et d’autres services de TI.
- L’exploitation des ressources. Grâce à son économie fondée sur les ressources, le Canada possède une vaste expertise dans de nombreux domaines, notamment dans les services de forage et de mise en valeur du pétrole et du gaz naturel, ainsi que dans l’exploitation minière et la foresterie. Notre savoir-faire dans ces secteurs est grandement recherché dans le monde.
- L’agriculture et l’agroalimentaire. Ce secteur de l’économie canadienne a conçu des outils avancés utiles aux pays tentant de nourrir une population en pleine croissance.
Les débouchés pour les exportateurs de services canadiens
Si les États-Unis demeurent le principal client du Canada toutes catégories d’exportations confondues, les exportations de services canadiennes sont bien plus diversifiées à l’échelle mondiale que les exportations de biens. Cela s’explique par le fait que les principales occasions d’exportations de services du Canada proviennent de régions aussi bien développées qu’émergentes, telles que la Chine, l’Amérique latine et l’Europe.
À mesure que ces économies développent leur secteur industriel et s’intègrent aux chaînes d’approvisionnement mondiales, elles sont de plus en plus à la recherche d’un éventail de services qu’elles sont parfois incapables d’assurer localement, faute des ressources nécessaires. Il peut s’agir entre autres de services financiers facilitant le développement des affaires, de services de transport, de logistique, de marketing et d’autres services essentiels à la croissance du commerce international de biens, ou encore d’expertise contribuant à l’essor de secteurs comme l’agriculture ou les ressources naturelles.
De la même manière, comme le revenu par habitant et le niveau de développement augmentent dans les pays émergents, les consommateurs tendent à demander plus de services liés à la qualité de vie, qu’il s’agisse par exemple de soins de santé et d’éducation. Les services financiers tels que la gestion de patrimoine et l’assurance profitent aussi de l’enrichissement des consommateurs sur les marchés émergents.
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