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Les économies nord-américaines ressentent la pression exercée par les tarifs douaniers, alors que les dépenses, la production, l’embauche et le commercial international ralentissent.
Une guerre commerciale entre les membres de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) a perturbé les plans d’investissement et l’approvisionnement en composants et en matériaux essentiels dont les entreprises ont besoin pour fabriquer leurs produits finis.
Alors que le coût des tarifs douaniers est refilé aux consommateurs, les pressions inflationnistes s’accroissent partout sur le continent. La hausse prévue de l’inflation a poussé la Banque du Canada et la Réserve fédérale à cesser les réductions de taux d’intérêt. Les incertitudes économiques générées par les tarifs douaniers surviennent au moment où les foyers nord-américains affichent un endettement élevé, les rendant ainsi vulnérables aux chocs économiques.
Les prix des logements sont élevés, rendant l’accession à la propriété impossible pour beaucoup. Les taux hypothécaires élevés ont freiné la construction de nouveaux logements, alors que l’augmentation de l’immigration a exercé une pression supplémentaire sur le prix des loyers. Cependant, certains signes indiquent que les récentes modifications apportées à la politique d'immigration pourraient commencer à atténuer la pression sur le marché immobilier.
Compte tenu de ces vulnérabilités, la guerre commerciale a augmenté le risque de récession pour l’ensemble des économies nord-américaines. Les banques centrales de tout le continent devraient alléger leurs politiques monétaires pour aider à soutenir leurs économies intérieures.
Des possibilités pour le Canada
Face aux frictions commerciales avec les États-Unis, le Canada et le Mexique pourraient en faire plus pour renforcer le commerce et les investissements en vue d’appuyer leurs économies. Étant donné les avantages logistiques offerts par la proximité, de nombreux produits importés de Chine par le Mexique pourraient facilement être fournis par le Canada. Des 114 milliards de dollars américains en biens importés de Chine par le Mexique, le Canada exporte environ 4,8 milliards de dollars américains de produits comparables vers la Chine, y compris des véhicules et des pièces automobiles. Il existe d’excellentes occasions d’affaires pour permettre au Canada d’étendre ses capacités de production pour des produits que le Mexique se procure en Chine et d’augmenter ses investissements directs au Mexique.
États-Unis : Les perspectives économiques s’affaiblissent alors que les tarifs douaniers entrent en vigueur
Les perspectives sur l’économie étatsunienne se sont obscurcies. Les activités économiques enregistrées durant les trois premiers mois de cette année ainsi que les indicateurs signalent une croissance plus faible au cours du deuxième trimestre. La consommation privée et les investissements ont stagné en avril, tandis que la confiance des consommateurs et des entreprises demeure basse. Le marché du travail est aussi au ralenti, un gain moyen de 130 000 emplois non agricoles par mois, de janvier à juin, soit une baisse de 21 % comparativement à la même période l’an dernier. Parallèlement, les remboursements des prêts étudiants ont repris après que le gel des remboursements a été levé le 5 mai dernier. Ces indicateurs suggèrent que les consommateurs dépenseront moins dans les prochains mois.
Les entreprises ont besoin de clarté pour planifier leurs investissements et leurs opérations, mais l’incertitude causée par les tarifs douaniers a endigué les activités commerciales et l’embauche. Les tarifs élevés sur les importations entraîneront des surprises brutales sur les prix courants pour les consommateurs.
Pendant ce temps, les principaux indicateurs d’inflation sont passés au rouge. La pression inflationniste en hausse et une économie affaiblie présentent un choix difficile pour la Réserve fédérale (la Fed) en matière de politiques. Toutefois, étant donné que le marché du travail ne s’est pas encore effondré, la Fed pourrait favoriser des réductions de taux vers la fin de l’année.

Quant aux taux hypothécaires et aux prix des logements, il serait surprenant qu’ils retrouvent les niveaux prépandémiques. Les droits compensateurs et antidumping punitifs imposés sur le bois d’œuvre canadien exporté vers les États-Unis ont été augmentés à 34 %, ajoutant près de 9 000 $ US au prix moyen des propriétés étatsuniennes, étouffant la construction de nouveaux logements. Celle-ci a baissé de 9,8 % pour atteindre 1,256 million d’unités en mai — le taux le plus bas des cinq dernières années — et les perspectives ne sont guère plus prometteuses pour le reste de l’année. Les mesures de répression de l’immigration privent de nombreux secteurs, notamment l’industrie de la construction et de l’agriculture, de travailleurs qualifiés, tout en augmentant le coût des salaires.
Les négociations entourant les tarifs douaniers sont en cours. Les É.-U. et la Chine ont conclu un accord sur un cadre tarifaire qui devrait assouplir les contrôles des exportations. Des ententes avec l’Inde et le Royaume-Uni sont également en vigueur. De plus, les négociations de l’ACEUM sont prévues pour l’été prochain. Bien que la guerre tarifaire devrait ralentir la progression de l’économie étatsunienne, une récession est peu probable. Il est prévu que le produit intérieur brut (PIB) réel régresse, pour passer de 2,8 % l’an dernier à 1,4 % cette année, avant de se remettre à remonter à 1,6 % en 2026 quand les frictions commerciales s’atténueront.
Les perspectives économiques du Canada reflètent la pression exercée par les tarifs douaniers : 50 % sur l’acier et l’aluminium, 10 % sur l’énergie et la potasse et 25 % sur toutes les autres exportations non conformes à l’ACEUM vers les États-Unis. Ce sont de grandes turbulences pour l’économie canadienne. Alors que les exportateurs canadiens ont fait passer leur taux de conformité à l’ACEUM de 34 % en début d’année à 56 % en avril, cela laisse tout de même un nombre important d’exportations canadiennes toujours touchées par le poids écrasant des tarifs de 25 %.

Les contre-mesures tarifaires imposées par le Canada sur les importations des É.-U. sont intégrées dans les prix de détail, présentant un dilemme en matière de politique pour la Banque du Canada. Compte tenu de la grande faiblesse de l’économie canadienne, la Banque du Canada risque de préférer la prudence et réduire davantage les taux d’intérêt d’ici la fin de l’année.
Les revirements constants dans les annonces des tarifs douaniers ont causé de l’incertitude chez les entreprises et fait chuter la confiance des entreprises et des consommateurs, provoquant une hésitation en matière d’exploitation et d’investissements, et entraînant même des mises à pied. Le taux de chômage a atteint un sommet (7 %) en mai — le point le plus haut depuis octobre 2021 — et d’autres pertes d’emploi pourraient le faire augmenter en plus de mettre en péril le gagne-pain des foyers canadiens.
La menace des tarifs douaniers étatsuniens a aussi eu une incidence négative sur le dollar américain et, par conséquent, contraint le dollar canadien à s’apprécier au-dessus de 0,73 $ US à la mi-juin. Comme le sentiment négatif du marché contre les tarifs douaniers continue d’affaiblir la confiance des investisseurs étatsuniens, la valeur du billet vert risque de s’éroder davantage, contribuant ainsi à donner un coup de pouce au huard. Ce dernier devrait continuer d’augmenter d’ici la fin de l’année, pour atteindre 0,76 $ US d’ici la fin de 2026.
Mexique : Tournant économique
L’économie du Mexique arrive à un moment clé en raison de deux développements importants :
1. Le contrôle des trois pouvoirs du gouvernement par le parti au pouvoir
La réforme judiciaire du Mexique a culminé avec l’élection de 2 600 juges le 2 juin dernier. Le taux de participation à ces élections était le plus faible de l’histoire électorale démocratique du pays, avec à peine 13 % des électeurs inscrits ayant voté. L’apathie des électeurs pour cette élection judiciaire démontre le manque de soutien à la réforme constitutionnelle dans son ensemble, qui a vu certaines institutions autonomes soit fermer, soit perdre leur indépendance. Le résultat de l’élection judiciaire démontre que la coalition Morena a pris les rênes du système judiciaire mexicain, plaçant les trois pouvoirs du gouvernement sous le contrôle du parti au pouvoir. Ceci aura une incidence directe sur la qualité des institutions mexicaines, un aspect essentiel pour attirer des investissements directs étrangers. Certains de ces investissements annoncés plus tôt ont été annulés ou mis en attente.
2. La grande dépendance du pays envers le commerce avec les É.-U.
Les tarifs douaniers de l’administration Trump découragent les entreprises envisageant de s’installer au Mexique. Entre autres, Honda opte plutôt pour l’Indiana (plutôt que le Mexique comme prévu initialement) pour sa production de Civic hybrides, en raison des tarifs de 15 % imposés sur toutes les véhicules et les pièces automobiles, et des tarifs de 50 % sur l’acier et l’aluminium entrant aux États-Unis. Les États-Unis comptent pour plus de 80 % des exportations du Mexique et moins de la moitié d’entre elles sont conformes à l’ACEUM. Cela signifie que plus de la moitié des exportations mexicaines sont soumises à des tarifs douaniers de 25 %. Ces tarifs vont pousser l’économie mexicaine à la récession cette année et ses activités économiques resteront faibles jusqu’à la première moitié de l’année prochaine. Lorsque les négociations de l’ACEUM seront terminées l’été prochain, les activités économiques reprendront, avec une prévision globale du PIB réel qui devrait atteindre en moyenne à peine 0,9 % en 2026.

Ces développements ont une incidence sur l’économie mexicaine. Les perspectives d’emploi au pays sont minces et les immigrants mexicains sans papiers aux États-Unis doivent faire face à une menace de déportation présentant des conséquences particulièrement sérieuses. Pour éviter d’être pris, plusieurs se cachent, ce qui élimine une source de revenus importante pour les Mexicains qui comptent sur ces envois de fonds essentiels pour leurs dépenses courantes. Ceci aura également un impact sur la consommation en général.
Le gouvernement mexicain a pris soin de ne pas imposer de tarifs douaniers sur les biens importés des États-Unis afin d’éviter une augmentation de l’inflation et un ralentissement de la production nationale. Compte tenu de la baisse de la demande intérieure, la Banque centrale du Mexique devrait réduire son taux directeur pour soutenir l’économie.
Comment EDC peut aider les exportateurs canadiens
Exportation et développement Canada (EDC) offre plusieurs solutions, y compris des renseignements sur les marchés et des jumelages d’affaires, pour soutenir les entreprises canadiennes dans leur expansion mondiale. Nos équipes sectorielles disposent d’un éventail de connaissances et de l’expertise nécessaire.
Le 7 mars, le gouvernement du Canada a annoncé une aide de 6,5 milliards de dollars en soutien aux entreprises touchées par l’actuelle incertitude commerciale, y compris le lancement du Programme d’impact commercial d’EDC. Grâce à ce tout nouveau programme, EDC ajoute 5 milliards de dollars sur deux ans en appui aux entreprises admissibles dans une gamme de produits pour les aider à surmonter les défis économiques actuels.
« Grâce à nos connaissances locales, nous savons comment faire des affaires dans divers marchés, et nos personnes-ressources peuvent établir les bons liens. Nous pouvons tirer parti de tout ça à l’avantage des exportateurs canadiens, » explique Jorge Rave, vice-président régional pour l’Amérique latine et les Antilles à EDC.
« Nous disposons d’une importante et solide Équipe Canada, dont le Service des délégués commerciaux, et nous offrons des guides sur la culture locale et sur la façon de faire des affaires en tant qu’exportateur canadien » affirme M. Rave.
Ressources supplémentaires
- Pour en savoir plus, jetez un coup d’œil à notre page de renseignements sur le marché américain pour obtenir des conseils sur les meilleures façons d’aborder les États-Unis.
- Notre Centre aide-export couvre le globe et peut vous mettre en lien avec des conseillers commerciaux d’EDC qui peuvent répondre à vos questions et vous aider à comprendre vos défis et à trouver des solutions. Ces personnes sont spécialisées dans les marchés, les stratégies, les douanes et les exigences réglementaires.
- EDC offre aussi le Programme de jumelage d’affaires, qui fait la promotion des capacités d’exportation canadienne auprès d’acheteurs internationaux.
- Pour les exportateurs canadiens qui ont besoin d’atténuer les risques, EDC offre des solutions et des outils financiers et de gestion des risques, y compris l’Analyse trimestrielle des risques pays.
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