En 2017, la conjoncture mondiale a été marquée par une forte croissance dans presque toutes les principales économies du monde. Malgré la grande crainte que soulève le protectionnisme, le Fonds monétaire international prédit que cette forte croissance aura fait croître le volume du commerce mondial des biens et services de 4,2 % en 2017, comparativement à 2,4 % en 2016.
Conscientes de cette croissance, les banques centrales ont poursuivi la normalisation de leurs politiques monétaires. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a augmenté son taux de référence à trois reprises en 2017, faisant passer le plafond du taux des fonds fédéraux de 0,75 % au début de l’année à 1,50 % à la fin de l’année. C’est la première fois depuis 2006 que l’organisme hausse les taux d’intérêt plus d’une fois en une seule année. L’annonce en octobre que la Réserve fédérale commencera à dénouer graduellement une position de 4,5 billions de dollars cumulée dans son bilan durant sa période d’assouplissement quantitatif postrécession a redoublé la pression sur les taux d’intérêt.
Alors que la Réserve fédérale a été un champion dans le rehaussement des taux d’intérêt, la Banque centrale européenne a, quant à elle, indiqué qu’elle commencera à réduire progressivement son assouplissement quantitatif en janvier 2018.
Les perspectives de l’économie mondiale et la vigueur de l’économie canadienne ont incité la Banque du Canada à augmenter, à la mi-2017, les taux d’intérêt pour la première fois en plus de sept ans. En septembre, une deuxième hausse a eu lieu, et les données macroéconomiques positives laissaient présager d’autres resserrements, ce qui est arrivé en janvier 2018. La forte remontée des exportations canadiennes au quatrième trimestre de 2017 a été l’un des facteurs déterminants. Après un niveau record en mai, les exportations ont chuté abruptement durant la mi-2017. Toutefois, grâce aux prix mondiaux élevés des marchandises et à un retour à des niveaux de production plus normaux dans le secteur de l’automobile, les exportations ont rebondi au quatrième trimestre, provoquant une croissance de près de 7 % de la valeur nominale des exportations canadiennes en 2017 par rapport à 2016.
Les exportations ont augmenté même si le dollar canadien s’est apprécié d’environ deux cents en moyenne en regard de 2016. Selon le taux de change effectif du dollar canadien de la Banque du Canada, la valeur du dollar canadien a aussi grimpé de 3,0 % face à celle de la monnaie des autres principaux partenaires commerciaux du pays en 2017. Le cours du dollar américain par rapport à celui du dollar canadien influence fortement nos résultats, car nos prêts sont essentiellement libellés en dollars américains.
Notre bénéfice net pour l’exercice correspond à 997 millions de dollars, en baisse de 75 millions comparativement à celui de 2016.