Tachuk cite l’entreprise de Calgary Champion Petfoods comme exemple de société à qui cette stratégie a bien réussi.
« Champion avait su percer le marché américain de manière brillante, mais elle commençait à se heurter à des restrictions imposées par les autorités locales et les États sur la distribution de ses produits, explique M. Tachuk. Elle a donc ouvert dernièrement une usine au Kentucky. Depuis, ses ventes aux États-Unis ont explosé. L’entreprise s’est associée avec une société de biotechnologie américaine, avec qui elle a uni ses efforts en recherche, et maintenant, ses ventes aux États-Unis pourraient doubler dans les 12 prochains mois. Cela illustre bien comment un investissement aux États-Unis peut s’avérer très utile pour une entreprise canadienne. »
Tachuk prévient toutefois que, comme c’est le cas pour tout investissement sur un marché étranger, l’exportateur doit se renseigner sur le marché et ses restrictions.
« Le meilleur conseil que j’ai pour les entreprises canadiennes, c’est de consulter un comptable et un fiscaliste. Il ne suffit pas de traverser la frontière et de se constituer en société chez nos voisins : il y a de multiples variables fiscales à considérer. Il faut donc vraiment aller chercher les conseils éclairés de comptables, d’avocats et de consultants en immigration. »
Questionné au sujet des secteurs les plus concurrentiels pour les sociétés canadiennes aux États-Unis, M. Tachuk répond que, souvent, les entreprises qui réussissent le mieux sont celles qui ont trouvé un créneau à exploiter.
« Au chapitre des technologies, certaines innovations sont à l’avant-garde, ajoute-t-il. À mon avis, les fabricants canadiens tendent à pâtir un peu plus que les autres parce que nous avons un problème de compétitivité, mais ceux qui se consacrent plus activement à la recherche-développement et qui adoptent les nouvelles technologies seront extrêmement concurrentiels s’ils exploitent un créneau où la demande est forte. »