Malgré les tensions géopolitiques, les défis en matière de financement et les menaces tarifaires constantes des États-Unis, l’industrie des technologies propres, au Canada et dans le monde entier, évolue rapidement grâce à des technologies novatrices pour assurer un avenir plus propre et plus durable.
Depuis 2012, Exportation et développement Canada (EDC) a mis 50 milliards de dollars à la disposition d’entreprises canadiennes de technologies propres et elle demeure à ce jour l’un des principaux bailleurs de fonds du secteur. En 2024 seulement, EDC a soutenu 500 entreprises de toutes tailles dans le secteur des technologies propres en les aidant à adapter des solutions qui font avancer la transition énergétique.
« Nous n’avons pas accompli cet exploit seuls; il a été réalisé en collaboration avec des partenaires fantastiques qui travaillent tous à des objectifs communs de soutien à l’innovation canadienne, à la transition énergétique et à l’avènement d’un monde plus propre et plus vert », a déclaré Sophie Dumoulin, directrice, Technologies propres, à EDC.
EDC organise son Sommet annuel sur l’exportation des technologies propres à Toronto, en Ontario, qui réunit des innovateurs des technologies propres, des spécialistes de l’industrie, des investisseurs et des partenaires de l’écosystème de partout au Canada afin d’explorer les possibilités et les défis liés à l’élan vers la carboneutralité.
Le thème de cette année, Alimenter le monde en énergie grâce aux technologies propres du Canada, mettra en lumière des technologies de pointe, des perspectives sur les marchés, des options de financement pour le commerce international et des stratégies de gestion des risques pour les entreprises de ce secteur en plein essor.
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Rapport 2025 d’EDC : explorez les atouts du Canada dans l’exportation des technologies propres.
Chaque année, EDC récompense cinq entreprises innovantes canadiennes du secteur des technologies propres qui développent des technologies pour soutenir la lutte contre les changements climatiques et la transition vers une économie plus écoresponsable. Voici les lauréats de cette année :
Iogen Corporation : transformer des déchets en carburant carbonégatif
Année de constitution : 1975
Endroit : Ottawa (Ontario)
Ses activités : Iogen Corporation (lien en anglais seulement) utilise une technologie brevetée pour convertir les déchets organiques (résidus de nourriture, fumier, paille et tiges de maïs) en carburant carbonégatif pour le transport. Elle raffine le gaz naturel renouvelable en carburant à base de carbone recyclé, qui est mélangé à de l’essence et à du diesel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« L’ensemble de nos activités tourne autour du traitement des déchets, c’est-à-dire des choses que personne ne veut vraiment », explique Brian Foody, président et chef de la direction d’Iogen. « Nous développons et déployons notre technologie exclusive, généralement en collaboration avec de grandes sociétés du secteur de l’énergie, afin de fabriquer des carburants renouvelables. »

Marchés d’exportation : États-Unis, Royaume-Uni et Brésil
Tarifs douaniers : statu quo
Principaux défis : « Le secteur de l’énergie exige énormément de capitaux et il est difficile d’en faire partie. La valeur de vos produits sur le marché et le coût de leur développement constituent un défi constant », explique M. Foody.
L’un des principaux clients de l’entreprise est Valero, basée aux É.-U., le plus grand raffineur de pétrole indépendant au monde et un important producteur de carburants de transport à faible émission de carbone. Mais M. Foody dit que la menace des tarifs douaniers de nos voisins du Sud n’a pas d’incidence sur son entreprise.
« Nous achetons du gaz nord-américain, puis nous le faisons traiter et expédier en Europe. Il est donc exempté de taxes et nous ne sommes pas confrontés à des tarifs douaniers », explique l’ingénieur mécanicien averti.
Mais il poursuit : « il est très décevant que les États-Unis s’éloignent de la lutte contre les changements climatiques. Je pense que quiconque souhaitant développer des technologies liées au climat doit regarder au-delà des États-Unis aujourd’hui. »
Conseils pour pénétrer de nouveaux marchés : « Trouvez un véritable marché où les gens ont de véritables besoins et, espérons-le, ils vous payeront beaucoup plus que ce qu’il vous en coûte pour livrer » vos produits et vos services, selon M. Foody, qui remarque qu’il n’est pas toujours facile de monétiser les nouvelles technologies.
Il met également en garde contre le danger d’en mener trop large pour répondre à la demande. Il vous recommande plutôt de vous donner suffisamment de temps pour gagner du terrain et établir une présence dans de nouveaux marchés.
La mondialisation grâce aux garanties d’exportation d’EDC
Soutien à la croissance : « EDC a joué un rôle important dans l’établissement de nos marchés d’exportation, depuis les années 90, alors que ses garanties d’exportation nous ont vraiment aidés à accéder à des marchés étrangers, d’abord aux États-Unis, puis dans le monde entier », affirme M. Foody. « EDC nous aide depuis de très nombreuses années, représentant une source importante de financement pour nos stocks et de nos comptes clients dans le cadre de nos activités européennes. »
EDC a fourni des solutions financières complètes, y compris une assurance crédit pour vous protéger contre le non-paiement et stabiliser votre flux de trésorerie, de même que des garanties pour soutenir votre fonds de roulement.
« L’équipe des garanties pour le financement international a soutenu Iogen dans le cadre d’une entente de financement complexe qui s’est étendue sur près de deux ans et qui a nécessité la collaboration de plusieurs équipes d’EDC », affirme Berinder Nehil, gestionnaire principal de comptes, Financement, segment des petites entreprises et partenariats à EDC. « Ce soutien a permis à Iogen d’obtenir le financement bancaire nécessaire, de gérer les risques commerciaux et de poursuivre sa trajectoire de croissance. »
À l’horizon pour 2026 : « L’une des choses que j’ai à l’esprit pour 2026 est simplement d’essayer de changer la façon dont les gens perçoivent la réglementation. Tout le monde parle de carboneutralité, mais je suis un peu comme un évangéliste qui s’adresse au public pour parler du rôle que les biocarburants peuvent jouer et du fait qu’ils peuvent faire beaucoup, beaucoup plus que ce que les gens imaginent », dit M. Foody.
Sollum Technologies : de l’éclairage agricole intelligent pour les serres
Année de constitution : 2015
Endroit : Montréal (Québec)
Ses activités : Sollum Technologies est une entreprise primée qui offre de l’éclairage dynamique à DEL pour les serres commerciales. Propulsée par l’intelligence artificielle (IA), sa plateforme « Le Soleil à votre service » ajuste le spectre, l’intensité et l’horaire de l’éclairage en temps réel, zone par zone, en fonction des besoins précis des cultures.
Contrairement aux systèmes d’éclairage statique traditionnels qui nécessitent des réglages manuels, la solution de Sollum s’adapte automatiquement tout en laissant le plein contrôle aux cultivateurs au moyen de tableaux de bord. Il en résulte une production plus élevée et plus homogène, ainsi qu’une consommation d’énergie réduite.
« Le système pense pour vous; il pense par lui-même, grâce à l’IA », explique Jenny Zammit, vice-présidente, Marketing et Expérience client chez Sollum.

Marchés d’exportation : États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas et Suisse
Surmonter l’inertie du secteur et évoluer au sein de l’Amérique du Nord
Principaux défis : Le principal marché de Sollum est l’Amérique du Nord (le Canada et les États-Unis), mais Mme Zammit affirme que la société surveille de près les changements dans les politiques et qu’elle n’est pas trop préoccupée par les éventuels tarifs douaniers.
« Nous concevons, élaborons et fabriquons nos produits en Amérique du Nord, ce qui maintient la stabilité de notre chaîne d’approvisionnement et nous permet de répondre rapidement aux besoins des producteurs. La production locale, en plus du soutien sur place, est la raison pour laquelle les producteurs nous choisissent », dit-elle.
Le plus grand défi, note-t-elle, consiste à éduquer le marché sur les avantages de l’éclairage dynamique à DEL et à changer la mentalité d’un secteur qui utilise la même technologie depuis des décennies.
Conseils pour pénétrer de nouveaux marchés : Mme Zammit offre trois conseils clés :
- Choisir les bons partenaires pour gérer les risques liés à l’exportation et à l’exécution.
- Comprendre les problèmes (les préoccupations de vos clients) et proposer des solutions, ce qui facilite grandement les conversations.
- Tirer parti de la force de la marque du Canada en matière de confiance, de qualité et d’innovation.
Le soutien stratégique alimente l’innovation et la croissance
Soutien à la croissance : « Le soutien des investisseurs en capitaux propres, d’EDC et d’autres associations a été crucial pour la croissance et l’innovation de Sollum, en particulier à la lumière des défis posés par la pandémie de COVID-19 », révèle Mme Zammit, ajoutant que la pandémie a placé l’importance de la sécurité alimentaire au premier plan. « Les gens ont compris l’importance d’investir dans l’agriculture et l’approvisionnement local. »
À l’horizon pour 2026 : Sollum continuera de prendre de l’expansion, explorant les débouchés potentiels en Europe et au Moyen-Orient. L’année prochaine, il y aura également davantage d’intelligence intégrée dans sa plateforme. « Aujourd’hui, notre éclairage s’adapte automatiquement en temps réel pour fournir la lumière la mieux adaptée à n’importe quelle culture, tout en laissant le plein contrôle aux cultivateurs. Notre prochaine innovation leur permettra de simuler différentes stratégies d’éclairage et d’évaluer leur incidence potentielle sur le rendement avant d’apporter un changement », explique Mme Zammit.
eCAMION : de l’innovation en matière de recharge de VE avec stockage d’énergie intégré
Année de constitution : 2009
Endroit : Toronto (Ontario)
Ses activités : eCAMION (lien en anglais seulement) développe des chargeurs de véhicules électriques (VE) ultrarapides, capables de fournir une charge complète en 10 à 20 minutes, ainsi que des solutions de stockage d’énergie qui assurent une alimentation électrique ininterrompue, même en cas de panne. Ses batteries sont rechargées pendant les heures hors pointe ou au moyen d’énergies renouvelables afin de réduire la dépendance au réseau et de diminuer considérablement les coûts énergétiques.
Contrairement aux chargeurs de VE habituels qui se connectent au réseau de distribution par l’intermédiaire d’une sous-station, le système d’eCAMION utilise une grande batterie appelée un « Jule Hub » pour stocker l’électricité qu’il utilisera pour alimenter ses bornes de recharge.
« Nous fabriquons les batteries. Nous fabriquons l’électronique d’alimentation. Nous fabriquons les bornes de recharge. Nous fabriquons les logiciels médiateurs, les logiciels, l’interface, bref, tout est construit par nous ici au Canada », explique Himanshu Sudan, PDG d’eCAMION.
M. Sudan affirme que le système est jusqu’à 65 % moins cher à installer et utilise jusqu’à 80 % moins d’énergie du réseau pour fonctionner qu’un chargeur traditionnel. « Il est moins coûteux pour les services publics et les clients d’installer notre système avec une batterie qu’il ne l’est pour eux d’alimenter un endroit particulier », dit-il.

Marchés d’exportation : États-Unis
Étendre les infrastructures de VE au-delà des frontières
Principaux défis : L’accès rapide à des capitaux pour obtenir de nouveaux contrats est l’un des plus grands obstacles d’eCAMION. En 2024, les ventes à l’exportation représentaient 50 % du chiffre d’affaires total de l’entreprise. On s’attend à ce que les exportations se maintiennent au-dessus de ce seuil à l’avenir. L’objectif principal est maintenant de décrocher plus de contrats aux États-Unis.
« Lorsque nous obtenons des contrats du gouvernement ou des services publics étatsuniens, nous devons d’abord faire le projet, puis ils nous rendent jusqu’à 80 % de l’argent. Nous devons donc investir 100 % du capital à l’avance pour pouvoir réaliser le projet », explique M. Sudan.
« Lorsqu’on parle d’infrastructures, il faut beaucoup de temps et d’efforts pour les construire », ajoute-t-il. « Dans cet environnement d’incertitude en constante évolution que nous connaissons, nous avons besoin d’avoir accès à des solutions de fonds de roulement qui sont agiles et assorties de modalités commerciales raisonnables. »
Ce que les exportateurs doivent savoir : visez le long terme
Conseils pour pénétrer de nouveaux marchés : « Ce n’est pas toujours un succès initial. Cela prend du temps, alors ayez un horizon de deux à cinq ans pour réellement avoir l’impact que vous souhaitez », soutient M. Sudan.
Il recommande également le réseautage et l’établissement de relations solides avec les décideurs, les institutions financières et les chefs d’entreprise locaux afin de renforcer votre présence sur le marché et de choisir un endroit riche en main-d’œuvre qualifiée pour vous installer. Pour eCAMION, Toronto est un choix judicieux, car elle offre un accès à des talents universitaires, notamment des ingénieurs électriciens et des diplômés en informatique.
Le soutien d’EDC alimente la croissance et l’expansion mondiale
Soutien à la croissance : M. Sudan tient à remercier EDC de leur avoir transmis des connaissances spécialisées en commerce, de leur avoir permis de rencontrer des intervenants et des partenaires clés et d’avoir fourni un soutien financier pour aider eCAMION à élargir ses activités.
À l’horizon pour 2026 : eCAMION explore les débouchés en Europe, notamment en Hollande, en Belgique, en France, en Allemagne et au Moyen-Orient.
« Mais ces choses prennent du temps. On n’y arrive pas du jour au lendemain », observe M. Sudan. « Il nous a fallu près de sept à huit ans pour nous installer aux États-Unis. Si nous nous engageons à [étendre nos marchés mondiaux], ce sera un engagement de deux à trois ans. »
Eocycle : de petites éoliennes à fort impact énergétique
Année de constitution : 2001
Endroit : Montréal (Québec)
Ses activités : Eocycle développe de petites éoliennes de 25 à 100 kilowatts conçues pour alimenter des fermes, des bâtiments commerciaux et des installations industrielles. Avec moins de composants, ses turbines sont plus abordables à fabriquer et plus faciles à utiliser et à entretenir que les modèles plus grands. Les longues pales contribuent à une production d’énergie maximale.
« Nous ne voulons pas proposer un produit environnemental; nous voulons proposer une solution rentable sur le marché, qui résoudra un problème environnemental », affirme Richard Legault, président et chef de la direction d’Eocycle, la seule entreprise canadienne en Amérique du Nord spécialisée dans l’éolien décentralisé à petite échelle.
« Nos clients peuvent produire de l’électricité à un prix très rentable et surpasser le réseau, c’est-à-dire produire de l’électricité à un prix inférieur à celui qu’il en coûte à quelqu’un d’en acheter auprès du réseau ou d’un prestataire de services publics local. C’est ce qui rend notre solution attrayante d’un point de vue économique », dit-il.
Les turbines d’Eocycle peuvent fonctionner de façon autonome ou parallèlement à une source d’énergie solaire. M. Legault affirme que la combinaison de l’énergie éolienne, de l’énergie solaire et du stockage de l’énergie offre aux clients de la souplesse et une autonomie tout au long de l’année, tout en réduisant le stress sur le réseau, en particulier pendant les heures de pointe.
« Nous vendons des éoliennes aux fermes et aux entreprises industrielles qui veulent produire leur propre électricité. De cette façon, elles peuvent réduire considérablement leurs factures d’électricité et leur empreinte carbone, tout en contrôlant leurs coûts énergétiques pour les prochaines décennies », explique-t-il.
Marchés d’exportation : États-Unis, Europe et Royaume-Uni

Renforcer de la crédibilité et comprendre les tarifs douaniers
Principaux défis : En tant que petite entreprise canadienne de technologies propres n’ayant pas encore fait ses preuves au pays, Eocycle a d’abord lutté pour gagner en crédibilité sur les marchés internationaux. M. Legault a déclaré qu’ils devaient également « augmenter leurs capacités » pour fournir des solutions complètes comprenant la délivrance de permis et des ententes d’interconnexion pour développer des projets.
La société a également été confrontée à l’incertitude en raison des tarifs douaniers étatsuniens, mais elle a réussi à faire certifier ses produits pour l’expédition en franchise de droits à la fois aux États-Unis et en Europe. Eocycle a aussi adopté une approche ciblée en matière d’exportation, en se concentrant sur deux régions, le Minnesota et la Belgique, afin de renforcer sa présence avant de s’étendre à d’autres états et pays.
Ce que les exportateurs doivent savoir : soyez capables de vous adapter et recherchez une expertise
Conseils pour pénétrer de nouveaux marchés : M. Legault conseille aux exportateurs canadiens de faire appel à l’expertise d’un tiers « pour savoir ce que vous ne savez pas » afin d’éviter les erreurs coûteuses et de vous concentrer sur les petites victoires pour faire croître votre entreprise.
« Vous ne pouvez pas planifier de trois à cinq ans à l’avance. Les choses changent si vite. Prenez votre temps et adaptez-vous », dit-il.
Soutien à la croissance : Le soutien du gouvernement a été crucial pour la croissance d’Eocycle et le développement de sa propriété intellectuelle, notamment les brevets et le savoir-faire industriel. Mais M. Legault affirme que les conseils d’experts et le soutien financier d’EDC ont été essentiels.
« Sans les connaissances spécialisées et le soutien financier d’EDC, nous ne serions pas ici », conclut-il.
À l’horizon pour 2026 : Eocycle explore les possibilités d’affaire dans le secteur de la défense, en offrant des solutions énergétiques pour les régions éloignées, comme le nord du Canada, où il n’y a pas de réseau électrique. Ses turbines ne nécessitant pas de grue pour l’installation sont faciles à déployer et procurent de l’autonomie, ce qui les rend idéales pour les applications dans le domaine de la défense. L’entreprise prévoit également investir plus de temps dans le marché canadien, anticipant une demande croissante pour des solutions d’énergie propre.
Mangrove Lithium : raffiner l’avenir des minéraux critiques du Canada
Année de constitution : 2017
Endroit : Delta (Colombie-Britannique)
Ses activités : Mangrove Lithium (lien en anglais seulement) utilise l’électrochimie pour convertir et raffiner le lithium extrait en lithium de qualité « batterie » pour les véhicules électriques, l’électronique et les systèmes de stockage d’énergie. Son procédé ne repose pas sur des méthodes de raffinage conventionnelles fondées sur l’utilisation intensive des produits chimiques et son système modulaire peut être situé à proximité des sites d’extraction, de recyclage ou de fabrication, ce qui contribue à réduire les besoins de transport et l’empreinte carbone dans toute la chaîne d’approvisionnement des batteries.
Fait intéressant : Le lithium est un minéral critique léger procurant une capacité de haute tension et que l’on trouve dans la roche dure, les sources d’eau salée, les argiles et les matériaux recyclés. La majorité des 2,9 millions de tonnes du Canada se trouvent au Québec, en Alberta et en Saskatchewan.

Renforcer la chaîne d’approvisionnement en lithium en Amérique du Nord
Principaux défis : À l’heure actuelle, environ 70 % du lithium est traité en Chine malgré le fait qu’il soit extrait dans le monde entier. Ainsi, la technologie de Mangrove constitue une occasion majeure de raffiner et de traiter le lithium du Canada et d’ailleurs.
« La fragilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale en lithium augmente chaque jour », a récemment déclaré Saad Dara, fondateur de l’entreprise, dans une entrevue accordée au site CleanEnergy.ca (lien en anglais seulement). « Mangrove est en train de jeter les bases d’un avenir nord-américain autonome, évolutif et durable pour le lithium. »
La recherche de capitaux demeure un défi pour l’expansion. Mangrove construit actuellement sa deuxième usine de raffinage (lien en anglais seulement), une installation de pointe en Colombie-Britannique qui produira 1 000 tonnes de lithium de qualité batterie, soit une quantité suffisante pour alimenter 20 000 VE annuellement. Des installations commerciales beaucoup plus grandes avec une capacité de production 20 fois supérieure sont également prévues pour la côte est du Canada, qui est une plaque tournante émergente pour les minéraux critiques et les réserves de lithium.
Les partenariats stratégiques et le soutien d’EDC alimentent la croissance
Soutien à la croissance : Carl McBeath, directeur des communications chez Mangrove, affirme que le soutien à l’investissement d’EDC et d’autres partenaires, dont BMW, Mitsubishi et Breakthrough Energy Ventures, a été « crucial » pour la construction des deux usines où Mangrove peut faire la démonstration de sa technologie à un plus vaste public.
« Les minéraux critiques sont plus qu’une simple ressource, ils représentent une occasion stratégique pour notre pays et nos activités commerciales », affirme Al Pritchard, directeur des secteurs à EDC. « Nous ne finançons pas seulement des projets; nous aidons à façonner la transition énergétique mondiale et à accroître la résilience de l’économie canadienne. »
Ce que les exportateurs doivent savoir : restez persévérants et souples
Conseils pour pénétrer de nouveaux marchés : M. McBeath conseille aux entreprises de rester persévérantes et souples et insiste sur l’importance de solides partenariats technologiques et stratégiques. Il souligne également que la persévérance est un facteur clé de réussite.
À l’horizon pour 2026 : Une fois que les installations en Colombie-Britannique seront pleinement opérationnelles, Mangrove se concentrera principalement sur l’usine de la côte est, où elle prévoit travailler en étroite collaboration avec des sociétés minières et des fabricants de batteries afin de réduire sa dépendance à l’égard des chaînes d’approvisionnement externes.
Le contenu des présents profils est tiré des sites Web des entreprises, d’entrevues et d’autres ressources tierces, mais EDC n’a pas procédé à une vérification indépendante des renseignements ou des données recueillis.