Pérou

Entrevue avec Rafael Castillo, directeur régional – Pérou

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  • Principales exportations en 2015 : Céréales (54 %), machinerie (10 %), légumes alimentaires (5 %)
  • Produit intérieur brut en 2015 : 192,08 milliards de dollars américains
  • Valeur des exportations canadiennes en 2015 : 858,3 millions de dollars
  • Valeur des importations canadiennes en 2015 : 3,3 milliards de dollars
  • Accord de libre-échange avec le Canada : Oui

Ouverture au commerce

Le Pérou connaît actuellement la croissance économique la plus rapide en Amérique latine après la Bolivie grâce à sa stabilité politique, à ses politiques macroéconomiques efficaces et à son climat favorable aux investissements. Le gouvernement récemment élu, qui est très favorable aux affaires, devrait investir massivement dans des projets d’infrastructure publique, créant ainsi de nombreuses perspectives d’investissement pour les entreprises canadiennes. Grâce à son accord de libre-échange avec le Pérou, le Canada y est d’ailleurs devenu l’un des principaux investisseurs directs étrangers.

Occasions d’affaires

L’exploitation minière est depuis longtemps le secteur dominant pour les exportateurs canadiens au Pérou, et le Canada y est actuellement le troisième investisseur en importance. Parmi les autres secteurs prometteurs, notons ceux de l’infrastructure et des technologies propres.

Le déficit d’infrastructures à long terme du Pérou – évalué à 150 milliards de dollars américains –, combiné aux ambitieux projets que le gouvernement compte mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années, constitue une manne pour les entreprises canadiennes, surtout dans les secteurs liés à l’innovation et à l’optimisation technologique.

Risques et défis

Au Pérou, il existe deux principaux défis propres aux domaines de l’infrastructure et de l’exploitation minière. Le premier a trait à l’attribution de licences environnementales, à l’obtention de permis et aux conflits sociaux. Le gouvernement est d’ailleurs déterminé à réduire les formalités et à régler les conflits sociaux liés aux projets d’envergure de façon pacifique. Le second est la forte concurrence des entreprises locales et internationales bien établies sur le marché.

Atténuation des risques

Pour éviter les retards à la douane et les interprétations erronées du régime fiscal péruvien, les entreprises canadiennes doivent consulter des spécialistes locaux, notamment en matière de droit et de facilitation des formalités douanières.

Elles doivent aussi utiliser leur expérience considérable en responsabilité sociale pour surmonter les conflits sociaux. En ce qui a trait à la concurrence locale, elles doivent établir une présence sur place en créant des coentreprises et des alliances stratégiques afin de se faire connaître auprès de leur clientèle cible.

Colombie

Entrevue avec Gustavo Galvis, représentant en chef d’EDC – Région des Andes et Amérique centrale

 

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  • Principales exportations en 2015 : Céréales (37 %), réacteurs nucléaires, chaudières, machinerie et appareils mécaniques (10 %), légumes alimentaires (10 %)
  • Produit intérieur brut en 2015 : 292,08 milliards de dollars américains
  • Valeur des exportations canadiennes en 2015 : 782,8 millions de dollars
  • Valeur des importations canadiennes en 2015 : 817,2 millions de dollars
  • Accord de libre-échange avec le Canada : Oui

Ouverture au commerce

Ces dix dernières années, la Colombie n’a ménagé aucun effort pour offrir des politiques qui encouragent les investissements, assurer la stabilité économique et politique du pays et mettre en œuvre une stratégie de sécurité publique. Ses efforts ont porté leurs fruits : selon le Groupe de la Banque mondiale, la Colombie est maintenant le pays d’Amérique latine et des Antilles le plus facile d’approche en affaires.

Occasions d’affaires

Le Canada est le plus important investisseur du secteur colombien du pétrole et du gaz naturel, qui présente toujours des débouchés. Comme la géographie de la Colombie est semblable aux contreforts de l’Alberta, les exploitants canadiens peuvent facilement mettre à profit leur savoir-faire.

L’infrastructure est un autre marché émergent. Le gouvernement a lancé l’un des programmes de concession routière les plus ambitieux de l’histoire de la région, prévoyant la construction de 8 600 km de nouvelles routes et un investissement d’environ 28 milliards de dollars américains. Le programme d’infrastructure colombien comprend aussi la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’aéroports, d’installations gouvernementales, de stations de traitement des eaux et des eaux usées et d’infrastructures de télécommunications. Le gouvernement s’intéresse également aux énergies renouvelables. En plus d’une ingénierie de qualité et d’une réputation enviable en matière de responsabilité sociale, les entreprises canadiennes disposent de technologies de pointe et d’une expérience considérable des partenariats public-privé.

D’autres secteurs intéressants sont ceux de l’agriculture et de l’écotourisme. Maintenant que les négociations de paix avec les groupes de guérilla vont bon train, la Colombie s’ouvre aux touristes et aux scientifiques qui souhaitent étudier sa biodiversité. De vastes étendues ayant été laissées en jachère pendant de nombreuses années seront également exploitées.

Risques et défis

En Colombie, les entreprises canadiennes rencontrent des défis semblables à ceux que présentent les pays voisins comme le Pérou, que nous aborderons plus loin : possible barrière linguistique, différences culturelles et concurrence des acteurs locaux et internationaux.

Les autres défis comprennent les lacunes en infrastructure – qui sont en train d’être corrigées –, le régime fiscal complexe et le traitement quelque peu laxiste des processus et des échéanciers.

Atténuation des risques

Les Colombiens du secteur des affaires ont généralement une connaissance fonctionnelle de l’anglais, mais que certains membres importants de votre équipe parlent couramment espagnol est essentiel à votre réussite là-bas.

L’embauche d’agents ou de distributeurs locaux peut s’avérer un grand avantage pour l’exportation en Colombie, car ils connaîtront bien la situation locale et pourront vous représenter dans les milieux d’affaires de la région. Ils pourront aussi vous aider à trouver des clients, à mettre en place des canaux de distribution, à traiter les documents nécessaires, à dédouaner vos marchandises et à fournir un service après-vente.

Dans les milieux d’affaires colombiens, les entreprises canadiennes sont généralement perçues comme étant dignes de confiance et compétentes, et possédant de solides pratiques de responsabilité sociale. Cette réputation peut constituer un réel avantage sur le marché local.

Comme sur n’importe quel marché, les entreprises canadiennes doivent exercer un contrôle préalable avant de faire affaire avec un acheteur ou un partenaire potentiel en Colombie. Il est important de vérifier la solvabilité de l’entreprise, sa situation financière, la qualité de sa gestion, ses antécédents commerciaux et sa réputation à l’échelle locale et internationale.

Pour les autres défis, nous vous suggérons de vous installer à long terme sur le marché, avec une présence locale. Investissez dans des partenariats locaux – coentreprises, protocoles d’entente et alliances stratégiques – qui vous permettront d’être bien conseillé relativement au marché et au système comptable.

Thaïlande

Entrevue avec Chia Wan Liew, représentant en chef d’EDC – Asie du Sud Est

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  • Principales exportations en 2015 : Pâte de bois (15 %), engrais (12 %), céréales (11 %)
  • Produit intérieur brut en 2015 : 395,28 milliards de dollars américains
  • Valeur des exportations canadiennes en 2015 : 715,7 millions de dollars
  • Valeur des importations canadiennes en 2015 : 2,6 milliards de dollars
  • Accord de libre-échange avec le Canada : Non

Ouverture au commerce

Deuxième économie de l’Association des Nations de l’Asie du Sud Est (ANASE), la Thaïlande continue de présenter d’importantes occasions d’affaires pour les entreprises canadiennes. Le marché dispose d’une infrastructure relativement solide, de politiques qui encouragent les investissements et d’un emplacement stratégique pour le commerce avec d’autres pays d’Asie du Sud Est.

Occasions d’affaires

Plusieurs secteurs présentent des débouchés intéressants pour les exportateurs canadiens, particulièrement ceux de l’agriculture, du pétrole et du gaz naturel et des services. Par ailleurs, les entreprises de télécommunications thaïlandaises étant en période de mises à niveau et d’expansions majeures, le secteur des technologies de l’information et des communications offre de nombreuses possibilités.

L’énergie renouvelable – particulièrement les technologies propres – est un autre secteur dynamique. Le gouvernement thaïlandais a de plus en plus à cœur la protection de l’environnement et la diversification de son portefeuille énergétique. Avec leur technologie novatrice et leurs produits de qualité, les entreprises canadiennes constituent un choix naturel. Enfin, les infrastructures – principalement les secteurs ferroviaire et aéronautique – se développent également grâce au nombre croissant de Thaïlandais ayant les moyens de voyager.

Risques et défis

L’instabilité politique demeure un problème en Thaïlande. Les dernières années ont été marquées par des coups d’État, des manifestations et des troubles civils. Parmi les autres défis, il y a la concurrence féroce des entreprises japonaises, coréennes, européennes et américaines, les risques d’atteinte au droit d’auteur et de contrefaçon et la barrière linguistique.

Atténuation des risques

Malgré la stabilité relative du secteur privé, les entreprises canadiennes doivent être très prudentes et veiller à ce que tous les contrats qu’elles signent perdurent malgré les changements de gouvernement.

Vous pouvez atténuer la plupart des autres risques en vous investissant sur le marché, en prenant le temps de le comprendre et en établissant une présence locale. La meilleure façon de faire est de trouver de bons partenaires locaux qui peuvent participer à votre stratégie de croissance. Si vous ne pouvez ouvrir de bureau sur place, essayez de collaborer avec des entrepreneurs importants en devenant leur fournisseur, ou encore avec les sous-traitants d’entreprises étrangères bien établies en Thaïlande. Enfin, ne manquez pas de profiter des services offerts par l’agence de promotion des investissements de la Thaïlande (Thailand Board of Investment), qui propose de nombreuses mesures d’encouragement aux entreprises qui investissent dans les secteurs stratégiques prioritaires de l’économie thaïlandaise.

 

  Les trois principales exportations canadiennes vers les marchés frontaliers en 2015
Thaïlande Pâtes (15 %), engrais (12 %), céréales (11 %)
Pérou Céréales (54 %), machinerie (10 %), légumes alimentaires (5 %)
Colombie Céréales (37 %), machinerie (10 %), légumes alimentaires (10 %)
Philippines Céréales (29 %), bois (16 %), viande (9 %)
Vietnam Poisson (16 %), céréales (13 %), engrais (12 %)
Afrique du Sud Aéronefs (26 %), machinerie (19 %), céréales (13 %)
Maroc Céréales (77 %), aéronefs (5 %), poisson (3 %)
Kazakhstan Machinerie (31 %), aéronefs (28 %), véhicules (12 %)
Roumanie Huiles et combustibles minéraux (47 %), machinerie (12 %), métaux communs (9 %)
Hongrie Machinerie (32 %), équipement électrique et électronique (14 %), technologies médicales et scientifiques (12 %)