
1. Récession économique sur les marchés développés
Dans le but de freiner l’inflation et, plus important encore, calmer les attentes inflationnistes, les banques centrales aux États-Unis, au Canada et en Europe privilégient une approche vigoureuse en relevant à plusieurs reprises les taux d’intérêt – de nouvelles hausses sont d’ailleurs attendues au cours des prochains mois. L’augmentation des coûts d’emprunt entravera la capacité des consommateurs à financer l’achat d’une nouvelle voiture ou maison, ou encore l’achat d’autres biens. La morosité des consommateurs gagnera les entreprises, ce qui se traduira à terme par une détente de l’activité de l’économie réelle. Le scénario de référence des Services économiques d’EDC n’évoque pas ce risque, vu le dynamisme de la consommation et la pénurie de main-d’œuvre, le tout sur fond de très faible chômage. Le rythme et l’ampleur des relèvements de taux d’intérêt pourraient bien faire plonger dans la récession l’économie américaine et d’autres économies avancées, comme le Canada.