Les liens qui unissent le Royaume-Uni et le Canada (à fois historiques et économiques) ont souvent été mis à l’épreuve, mais ils sont suffisamment solides et résilients pour résister aux perturbations politiques. Nous ne partageons pas seulement une histoire, une culture et une langue : le Royaume-Uni et le Canada sont membres du G7, du G20 et, bien sûr, du Commonwealth.

« En 2020, le commerce bilatéral entre le Royaume-Uni et le Canada a atteint 27,8 milliards de dollars. Brexit ou pas, la relation entre le Canada et le Royaume-Uni est solide », déclare Olga Vovk, gestionnaire régionale principale de l’Europe à EDC. « Formé de l’Écosse, de l’Angleterre, de l’Irlande du Nord et du Pays de Galles, le Royaume-Uni constitue un marché de premier plan pour divers secteurs des biens et services des entreprises canadiennes, notamment l’énergie et les énergies renouvelables, l’infrastructure et le transport, les technologies de pointe et les services financiers. »

  • Malgré les perturbations découlant du Brexit, le Royaume-Uni reste un tremplin durable pour les entreprises canadiennes sur le marché européen grâce à un accord commercial avec l’Union européenne entré en vigueur le 1er janvier 2021.
  • L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne a été introduit en 2017, mais à la suite du Brexit, l’Accord de continuité commerciale Canada–Royaume-Uni est entré en vigueur le 1 avril 2021. Cet accord garantit un accès commercial préférentiel continu aux marchés de chacun et l’élimination des tarifs douaniers sur 98 % des produits canadiens exportés vers la nation insulaire.
  • L’économie britannique, très évoluée et sophistiquée, maintient une présence de premier plan sur les marchés capitaux. Au début de 2022, la capitalisation boursière, combinée aux sociétés cotées à la Bourse de Londres, s’élevait à 4 900 milliards de dollars, tandis que la Bourse de second rang (Alternative Investment Market) s’est développée pendant 20 ans pour inclure 1 000 sociétés et une capitalisation boursière combinée dépassant 157 milliards de dollars.
Architecture futuriste et église traditionnelle à Londres.

 

Occasions

Le Royaume-Uni est très concurrentiel, non seulement pour les biens et services, mais aussi pour la recherche et le développement dans les technologies propres et les énergies renouvelables. Cette situation s’explique par l’importance accordée par le gouvernement à l’environnement et à la décarbonisation. Ce dernier s’est fixé des objectifs concernant les véhicules électriques et les transports publics, la production d’énergie propre, la production d’énergie nucléaire au moyen de petits réacteurs modulaires et les énergies renouvelables.

La politique gouvernementale « En route vers la carboneutralité » prévoit que 50 à 70 % des ventes soient reliées aux voitures neuves à très faibles émissions d’ici 2030, et 40 %, aux nouvelles camionnettes. La stratégie du Royaume-Uni en matière d’hydrogène, qui est au cœur de la campagne pour la carboneutralité, a pour objectif de créer une capacité de production d’énergie à faible émission de carbone de cinq gigawatts d’ici 2030. Le résultat? Des investissements dans une série de solutions à faibles émissions de carbone, notamment la production d’énergie éolienne en mer ou d’énergie nucléaire avancée, les véhicules à zéro émission, les transports publics écologiques, le captage et le stockage du carbone et le financement vert. Le gouvernement complète également « l’arc-en-ciel » des solutions à l’hydrogène : le vert (lié aux énergies renouvelables), le gris ou bleu (lié au gaz naturel et au captage du carbone) et le rose (lié aux sources nucléaires).

« Dans l’ensemble, le gouvernement s’engage à lutter contre les changements climatiques, et les entreprises et les investisseurs créent des feuilles de route et des initiatives pour la carboneutralité, explique Mme Vovk.

Autres secteurs prometteurs

  • Le secteur agroalimentaire est en constante expansion pour les exportateurs canadiens, notamment dans le domaine des légumineuses et des céréales, des protéines végétales, du sirop d’érable et des produits de la mer.
  • Les technologies de pointe et le secteur numérique.
  • Les infrastructures et les transports, notamment les véhicules électriques et les batteries.
  • Le stockage de ressources énergétiques renouvelables est un domaine en pleine croissance au Royaume-Uni, car le pays continue de construire des centrales éoliennes et des centrales solaires au large des côtes écossaises. Ce secteur est attrayant pour les entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables.
  • Le Royaume-Uni a pris l’initiative unique de privatiser les secteurs des eaux et des eaux usées, ce qui a entraîné une augmentation des possibilités d’investissement à l’étranger.


Obstacles

L’économie britannique est l’une des plus dynamiques et des plus robustes du monde, récoltant chaque année des milliards de dollars en commerce international. Il s’agit donc d’un marché extrêmement concurrentiel sur lequel il peut être difficile de percer à travers les autres entreprises du pays et d’ailleurs.

  • En tant qu’économie hautement concurrentielle, le Royaume-Uni favorise également la recherche et le développement; ses innovations et ses services peuvent être beaucoup plus avancés que tout ce que les entreprises d’outre-mer peuvent offrir, analyse Mme Vovk. D’autre part, les entreprises canadiennes peuvent s’établir rapidement et avoir accès à un bassin de capital-risque et à d’autres formes d’investissement.
  • À l’instar de l’Union européenne, le Royaume-Uni a des exigences et des normes très strictes pour les aliments importés, en particulier la volaille et le bœuf. Les exportateurs canadiens devraient demander une certification et s’informer sur les normes d’étiquetage, d’inspection et de contenu.

Accès au marché

Classé huitième sur 190 économies en 2020 selon l’indice de la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale, le Royaume-Uni est très apprécié pour la manière dont il encourage les entreprises à s’établir au pays.  La robustesse de ses lois et de sa primauté du droit, l’importance accordée à la recherche et au développement, les bonnes conditions de travail, la facilité d’enregistrement des entreprises, sa structure fiscale et le volume de ses échanges à la Bourse de Londres l’ont fait passer à la neuvième place en 2018. En comparaison, le Canada est classé 23e sur 190, et les États-Unis sont en sixième place.

Les exportateurs canadiens devraient investir du temps et de l’argent dans un partenariat avec une présence locale pour faciliter leur entrée sur le marché. De plus, bien que la langue du Royaume-Uni soit l’anglais, les dialectes et les accents peuvent poser certains problèmes.

Pour joindre un conseiller à l’exportation d'EDC, visitez notre Centre aide-export. Si vous souhaitez étudier les possibilités de croissance de votre entreprise avant d’entreprendre des démarches d’exportation au Royaume-Uni, n’hésitez pas à faire appel à l’un de nos conseillers en accès aux marchés.

  • Cote de risque à court terme : Très bas
  • Principales exportations canadiennes (2020) : Métaux précieux et pierres précieuses, produits chimiques, métaux et minéraux, agroalimentaire, machines, produits de foresterie, services divers
  • Valeur totale des exportations canadiennes (2020) : 19,9 milliards de dollars
  • Accords commerciaux avec le Canada : Accord de continuité commerciale Canada–Royaume-Uni
  • Population : 68 millions