L’Épiphanie, L’Enfant-Jésus, Christmas Island, Saint-Joseph-de-Beauce, Noel. Vous n’avez pas besoin de vivre dans ces endroits au Canada pour être dans l’esprit des Fêtes cette année. En plus de ces noms géographiques inspirés par cette période-ci, des Canadiens et des exportations canadiennes jouent un rôle essentiel en aidant des millions à célébrer les Fêtes dans le monde entier.

Christmas island, en Nouvelle-Écosse

Saviez-vous que, des mois avant le 25 décembre, Christmas Island, en Nouvelle-Écosse, reçoit des milliers de cartes de Noël envoyées des quatre coins du monde par des passionnés qui cherchent à donner à leurs cartes de vœux un air des Fêtes? Son petit bureau de poste possède une oblitération spéciale (une couronne de Noël ornée d’un ruban) et voit arriver des cartes d’aussi loin que Tahiti, « port de retour inclus ».

Mon beau sapin…

Christmas tree

Rien n’évoque plus Noël que le sapin. Saviez-vous que le Canada est le plus grand exportateur d’arbres naturels? L’an dernier, plus de 1,9 million d’arbres, d’une valeur de 43,1 millions de dollars, ont orné des salons du monde entier, y compris aux antipodes, en Australie, et même en Thaïlande.

En tout, 1 872 fermes ont produit pour 77,6 millions de dollars d’arbres de Noël en 2016. Le Québec est, de loin, le plus grand producteur canadien de « sapins », suivi par la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Les États-Unis constituent la principale destination des exportations : ils reçoivent 95 p. 100 de tous les arbres de Noël vendus par le Canada à l’étranger.

L’une des exportations canadiennes les plus symboliques se trouve au cœur d’une belle tradition ancrée dans l’histoire. Chaque année, la Nouvelle-Écosse envoie à Boston son « arbre de Noël officiel » en remerciement et en souvenir de l’aide apportée par la Croix-Rouge de cette ville et le Comité de sécurité publique du Massachusetts immédiatement après l’explosion de Halifax, en 1917.

Le premier arbre a été expédié cette année-là. Mais il faut attendre 1971 pour que l’envoi devienne une tradition annuelle : un arbre de 40 à 50 pieds entreprend le trajet de 1 200 km entre la Nouvelle-Écosse et le Massachusetts. Il est ensuite installé puis décoré sur le Boston Common, endroit où les maires de Boston et de Halifax ont dévoilé une plaque cette année pour souligner le centenaire de l’événement.

De nombreux Canadiens préfèrent un arbre de Noël artificiel, probablement importé de Chine. L’an dernier, le Canada a importé des arbres artificiels d’une valeur totale de 61 millions de dollars. Ceux en provenance de ce pays asiatique valaient 59,5 millions.

 

Un petit renne au nez rouge bien de chez nous

Rudolph the Red-Nosed Reindeer

Noël ne serait pas Noël sans regarder Rudolph, le petit renne au nez rouge, dessin animé classique de 1964. Il a été filmé au Japon, mais le son a été enregistré et mixé à Toronto avec des acteurs canadiens qui ont prêté leur voix.

Glouglou

Turkey

Servir de la dinde lors du souper de Noël constitue une autre tradition mondiale. Le Canada aide des familles des quatre coins de la planète à savourer ce mets. En 2016, 551 fermes d’élevage de dindons ont produit 183,3 millions de kilogrammes de viande. De ce total, 14 p. 100, soit 26,1 millions de kilos, se sont retrouvés sur des tables à l’extérieur du pays.

À titre de comparaison, les États-Unis, plus grand producteur mondial, ont exporté environ 241 millions de kilos de dinde.

Les ménages canadiens ont consommé 7,3 millions de dindes en 2016, soit 4,3 kilos en moyenne par personne. L’an dernier, les Canadiens ont acheté 3,1 millions de dindes entières à Noël, soit 41,7 p. 100 des dindes entières vendues. Un tiers des ménages canadiens ont acheté de la dinde ou des produits dérivés durant le temps des Fêtes de 2016.

 

Des canneberges avec votre dinde?

Cranberries

La sauce aux canneberges constitue un condiment de base pour la dinde de Noël. Aliment sain, la canneberge est une plante indigène des terres humides d’Amérique du Nord. Les premiers colons en ont trouvé dans les Maritimes. Aujourd’hui, la Colombie-Britannique et le Québec sont les principaux producteurs canadiens du fruit. Les deux provinces sont le lieu d’origine de la plupart des 175 066 tonnes métriques de canneberges canadiennes en 2016. D’une valeur de 88,5 millions de dollars, environ 63 471 tonnes métriques (36 p. 100) sont destinées à d’autres pays que le Canada.

Le faible pour les sucreries soutenu par des exportations canadiennes

Sweets

Les sucreries sont monnaie courante durant le temps des Fêtes. Les Canadiens en raffolent vraiment. L’an dernier, à Noël, ils ont acheté pour 460 millions de dollars de bonbons, soit plus que la moyenne mensuelle de 326,1 millions.

Le Canada importe autant de bonbons qu’il en exporte, soit 3,1 milliards de dollars dans chaque sens en 2016. Il compte de nombreuses confiseries : 473 entreprises, petites dans une proportion de 88,9 p. 100, se disent productrices de bonbons. Environ 95 p. 100 des friandises exportées prennent le chemin des États-Unis.

Le jouet indispensable

Toys

Le jouet de 2017 est L.O.L Big Surprise, qui invite les enfants à déballer 50 cadeaux. Il est fabriqué par MGA Entertainment, entreprise mondiale établie en Californie, avec des activités canadiennes à Markham, en Ontario.

Selon l’Association Canadienne du Jouet, les jouets et les jeux représentent un secteur d’une valeur annuelle de 1,8 milliard de dollars. Le Canada compte 81 fabricants de jouets, à qui l’on doit des exportations de 1,3 milliard de dollars l’an dernier.

Les « jouets » ne s’adressent pas qu’aux enfants. Le « jouet » le plus populaire à Noël cette année est l’Instant Pot, conçu au Canada. Mis au point par Robert Wang, ingénieur d’Ottawa, cet autocuiseur-mijoteuse s’est vendu à 250 000 exemplaires en 24 heures en juillet sur Amazon. Il a été l’un des cinq articles les plus vendus par cette entreprise lors du Vendredi fou.

Pointez. Cliquez. Achetez. Par ici le soleil!

Online Shopping

Selon PricewaterhouseCoopers, le Canadien moyen dépensera 1 507 $ à Noël cette année, en grande partie pour se déplacer.

Les Canadiens sont cependant toujours intéressés par les magasins traditionnels : 62 p. 100 d’entre eux affirment qu’ils y feront leurs achats de Noël cette année. Toutefois, pour le tiers restant, les gens choisissent d’acheter en ligne. Amazon est, de loin, la destination principale des acheteurs dans ce contexte : 77 p. 100 des Canadiens prévoient cliquer et acheter du plus grand détaillant au monde sur Internet.

Illuminer la nuit

Dans Le sapin a des boules, Clark Griswald n’aurait peut-être pas fait sauter le panneau électrique si, comme 41 p. 100 des Canadiens, il avait choisi des ampoules à diode électroluminescente (DEL) plus écoénergiques. Cette proportion était de 29 p. 100 en 2007. On trouve des DEL dans 49 p. 100 des illuminations de Noël au Nouveau-Brunswick, jugées les meilleures au pays. Plus de 40 p. 100 des Canadiens ont adopté ce type d’éclairage pour leurs décorations des Fêtes chez eux.

Les Maritimes se vantent de compter de nombreux chefs de file de cette technologie, dont Green LED Lighting Solutions, au Nouveau-Brunswick, et LED Roadway Lighting, en Nouvelle-Écosse.

 

À la bonne vôtre!

Christmas Cheer

À Noël, des Canadiens, de St. John’s à Victoria, adorent s’asseoir au coin du feu pour boire un dernier verre avant de se coucher. Qu’il s’agisse de vins, de bières ou de spiritueux, non seulement les boissons canadiennes jouissent-elles d’une excellente réputation mondiale, elles sont aussi les préférées de nombreuses gens qui aiment faire la fête à Noël.

Selon Statistique Canada, les Canadiens ont dépensé 22,1 milliards de dollars en boissons alcooliques en 2016. La bière occupe le premier rang, avec 9,2 milliards, suivie par le vin et les spiritueux.

D’après Spirits Canada, le pays a exporté pour 973 millions de dollars d’alcool en 2016, dont près de 675 millions sous forme de spiritueux. Il s’est vendu pour environ 149 millions de dollars de bière canadienne dans les marchés étrangers, tandis que le vin a recueilli 90,5 millions. Santé!

 

Joyeuses Fêtes!