Un client latino-américain achète une pièce de camion et conclut un accord avec une poignée de main

Des liens forts : la Colombie, partenaire commerciale du Canada | EDC

Économie stable, politiques favorables aux affaires et accord de libre-échange avec le Canada, rien d’étonnant à ce que la Colombie soit notre cinquième partenaire commercial bilatéral en Amérique latine.

En 2022 seulement, les échanges bilatéraux de marchandises entre nos deux pays ont atteint 3,2 milliards de dollars. Le Canada est déjà un important investisseur et un fournisseur reconnu de produits et de services dans des secteurs tels que l’infrastructure, l’exploitation minière, les services financiers et d’ingénierie, le pétrole et le gaz, l’énergie, l’agroalimentaire et l’enseignement. Cette relation commerciale et financière, qui continue de se renforcer, rend la Colombie attrayante pour nos exportateurs.

Exportation et développement Canada (EDC) célèbre ses 10 ans en Colombie. En effet, c’est en 2013 que la société a ouvert son bureau international à Bogota.

« Depuis le début de ses activités en Colombie, EDC joue un rôle important dans la promotion des relations commerciales entre nos deux pays. Elle a grandement contribué à la croissance économique et à la coopération entre le Canada et la Colombie dans un esprit de durabilité environnementale et sociale », fait valoir Tamara Fathi, représentante en chef d’EDC, région des Andes, Amérique centrale et Antilles.

« EDC coopère avec les promoteurs de grands projets ainsi que d’importantes sociétés pour mieux faire connaître les entreprises et les capacités canadiennes. Elle a aussi tissé des liens avec les principales entreprises internationales et locales qui mènent leurs activités dans la région, en plus de s’assurer le concours de banques locales et internationales et d’organismes multilatéraux pour offrir du financement à des projets qui génèrent des retombées pour le Canada », ajoute-t-elle.

Daniel Benatuil, économiste principal à EDC, est d’avis que malgré les inquiétudes au sujet des risques liés aux réglementations découlant des récents revirements politiques, les institutions politiques vigoureuses de la Colombie devraient soutenir la longue tradition de politiques et de pratiques favorables aux affaires.

Il ajoute que « ce soutien demeure un facteur déterminant dans la capacité de la Colombie à attirer ce qui constitue, au regard de la taille de l’économie, l’une des parts les plus importantes d’entrées d’investissement direct étranger (IDE) de la région ».

D’un point de vue géographique, la Colombie est avantageusement bien située avec son accès aux océans Atlantique et Pacifique. Le pays est une porte d’entrée sur l’Alliance du Pacifique – un bloc commercial formé du Chili, de la Colombie, du Mexique et du Pérou –, dont le Canada est un État associé. Comptant un produit intérieur brut (PIB) combiné de 2 500 milliards de dollars et plus de 230 millions de consommateurs, l’Alliance du Pacifique représente un marché clé pour le Canada.

La Colombie est toujours aussi résolue à attirer des IDE dans les secteurs de l’électricité, de l’infrastructure et de l’énergie, où le Canada est déjà un grand investisseur et un fournisseur reconnu de produits et de services.

« Le développement d’énergies renouvelables – tout comme la promotion de l’agriculture, l’autosuffisance alimentaire et le tourisme – figure parmi les priorités de l’ambitieux plan du gouvernement colombien visant à diversifier l’économie et à s’éloigner de l’exportation des hydrocarbures », ajoute M. Benatuil.

« Cela dit, on ignore toujours quelle position adoptera le gouvernement en ce qui concerne l’exploration future des gisements d’hydrocarbures pour améliorer les capacités de production à long terme et soutenir financièrement la transition énergétique », précise-t-il.

Les principaux débouchés pour les exportateurs canadiens

1. L’électricité et tout ce qui a trait aux énergies renouvelables non traditionnelles comme l’énergie solaire et éolienne. Environ 70 % de la matrice énergétique de la Colombie est constituée d’électricité, ce qui la rend vulnérable aux phénomènes météorologiques comme El Niño. Le gouvernement, qui souhaite diversifier sa matrice énergétique pour favoriser la résilience du système, encourage les investissements dans les énergies non traditionnelles. Ce secteur devrait donc attirer beaucoup d’attention et des investissements importants.

2. L’infrastructure. En 2023, le gouvernement a accordé la priorité à neuf chantiers totalisant 4 milliards de dollars américains, principalement dans les concessions routières. Les travaux de construction et de modernisation de ports et d’aéroports ont aussi occupé une place importante. Le Canada, qui possède une grande expertise et de grandes capacités dans ce secteur, attire l’attention d’investisseurs potentiels.

3. Industrie extractive. En Colombie, le Canada est reconnu pour son expertise dans ce secteur − en plus d’être un modèle en matière d’exploitation responsable des ressources naturelles −, ainsi que pour ses mesures anticorruption et ses pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) qui respectent les normes internationales. Les contreforts de l’Alberta et la géographie de la Colombie présentent beaucoup de similarités, c’est pourquoi les exploitants canadiens se sentent à l’aise en Colombie et comptent parmi les plus importantes sociétés d’exploration et de production du pays.

4. Les technologies propres sont un secteur prioritaire pour le gouvernement colombien, qui s’est fixé des objectifs pour accélérer l’intégration d’énergies renouvelables non traditionnelles à sa matrice énergétique. Ces énergies, qui comptent actuellement pour 1 %, devraient passer à près de 30 % d’ici 2030. Cet objectif très ambitieux nécessitera des investissements pouvant atteindre six milliards de dollars. La Colombie souhaite réduire ses émissions de carbone de 51 % d’ici 2030 et être carboneutre d’ici 2050.

Les entreprises canadiennes sont innovantes et mettent l’accent sur la récupération assistée et le développement de ressources non traditionnelles. Ces innovations auront des retombées sur les technologies environnementales, la géomatique, les technologies de l’information et des communications (champ pétrolier numérique) ainsi que l’équipement de santé et sécurité.

Exportation vers la Colombie – les risques

  • Un régime fiscal complexe et changeant. Il n’est pas rare que le gouvernement présente de nouveaux projets de loi fiscaux, c’est-à-dire des réformes fiscales qui ont bien entendu un effet sur les affaires et sur la façon dont les gens mènent leurs activités. Les exportateurs et les investisseurs canadiens qui souhaitent faire des affaires en Colombie devraient consulter des spécialistes du droit pour obtenir des conseils avisés et appliquer ceux-ci dans leur plan d’affaires.
  • Contexte politique. Le contexte politique en Amérique latine est très dynamique et en constante évolution. On n’a pas le temps de s’ennuyer lorsqu’il est question de politique. Il importe de ne pas perdre de vue cette réalité au moment d’envisager un marché puisqu’il pourrait y avoir des implications sur le risque pays.
  • Volatilité de la devise. La plupart des économies de l’Amérique latine dépendent des matières premières. La fluctuation des cours ou les changements dans l’économie et les habitudes d’achat des consommateurs pourraient donc avoir un effet direct sur vos affaires. L’année 2022 a été très volatile en Colombie en raison de changements politiques qui ont provoqué une importante dévaluation du peso colombien alors qu’en 2023, cette même monnaie est l’une des devises les plus fortes des marchés émergents.

Conseils aux exportateurs canadiens

« Je dis toujours aux entreprises canadiennes qui songent à la Colombie comme destination d’affaires que cette culture accorde une grande valeur aux relations. Il est très important de prendre le temps de tisser des liens et de bâtir votre réseau parce que tout repose sur la confiance. Une fois que la confiance est établie, les affaires suivent », explique Tamara Fathi, qui a rédigé 10 conseils pour faire bonne figure en Colombie.

L’espagnol est la langue officielle dans la plupart des pays d’Amérique latine, bien que l’anglais se parle aussi dans le milieu des affaires. Le fait d’apprendre quelques mots de la langue du pays montre que vous souhaitez établir des liens solides qui dureront dans le temps. La collaboration avec un partenaire local est un autre moyen de surmonter la barrière de la langue. Sachez aussi que les affaires prennent plus de temps en Colombie qu’au Canada et qu’on a parfois l’impression d’avancer à reculons. Mais il ne faut pas vous décourager.

Si vous vendez déjà à l’étranger – ou entendez le faire – une bonne stratégie ESG peut contribuer à accroître la valeur de vos produits et de vos services tout en atténuant les répercussions négatives de votre entreprise sur la population et l’environnement. Grâce à une application efficace des principes ESG, vous serez mieux en mesure de cerner, de prévenir et d’atténuer les risques environnementaux et sociaux potentiels ou réels découlant de vos activités en Colombie et ailleurs.

Le saviez-vous?

  • La Colombie est la quatrième économie de l’Amérique latine et la troisième de l’Amérique du Sud.
  • Ce pays abrite la faune ailée la plus diversifiée et la seconde plus riche biodiversité du monde, après le Brésil. Plus de 9 100 espèces ne se trouvent qu’en Colombie.
  • La Colombie couvre un territoire à peu près équivalent au Portugal, à l’Espagne et à la France réunis (le Canada est neuf fois plus grand).
  • Ses principales exportations sont :

1. les combustibles minéraux, dont le pétrole;

2. Le café, le thé et les épices;

3. Les pierres et métaux précieux.

Notation des risques à court terme : moyen-élevé

  • Principales exportations canadiennes (2022) : céréales, engrais, légumes, papier journal, produits pharmaceutiques
  • Valeur totale des exportations canadiennes (2022) : 1,28 milliard de dollars
  • Accord de libre-échange avec le Canada : L’Accord de libre-échange (ALE) Canada-Colombie est entré en vigueur en août 2011. En juin 2017, le Canada a entamé des pourparlers en vue de conclure un ALE avec l’Alliance du Pacifique.
  • Population : 51,8 millions d’habitants

Pour parler à l’un de nos conseillers en exportation, consultez notre Centre aide-export. Pour examiner les possibilités de croissance pour votre entreprise, communiquez avec nos conseillers en accès aux marchés avant de commencer à exporter en Colombie. Faire des affaires avec des clients à l’étranger peut s’avérer complexe. EDC a donc créé des solutions pour faciliter et protéger vos transactions. 

Consultez notre analyse trimestrielle des risques pays, qui fait état de l’incertitude économique et des débouchés à l’échelle mondiale et locale. Vous apprendrez aussi quels enjeux ont un effet sur la notation du risque pays et serez mieux à même de prendre des décisions commerciales et financières éclairées.

Plusieurs délégués du Service des délégués commerciaux (SDC) travaillent à l’ambassade du Canada à Bogota. Ils vous feront économiser temps et argent en vous mettant en lien avec des contacts locaux fiables – agents, distributeurs, juristes, comptables, traducteurs – et tout autre professionnel dont vous aurez besoin pour prospérer en Colombie

     

   

                                               

Date de modification : 2023-11-15