Diana Livshits et son mari Yuri Sinaniev possèdent Krumpers Solar Blinds, une société qui produit et vend des stores éconergétiques partout dans le monde. Mme Livshits a répondu aux questions d’Exportateurs avertis sur l’entreprise.

Découvrez son parcours d’exportation ici.

Quelle a été votre première vente à l’exportation?

Une vente en Nouvelle-Zélande.

Comment cette possibilité s’est-elle présentée?

Des clients néo-zélandais ont eu le coup de foudre en voyant notre produit dans un domicile d’Ottawa, et ont passé une commande. Nous avons aussi réalisé des ventes en France, en Belgique ainsi qu’à divers endroits aux États-Unis, et nous sommes en train d’en conclure une au Mexique. Ces ventes représentent une base à partir de laquelle élargir notre clientèle. Les gens aiment voir que le produit est fait au Canada : notre pays jouit d’une excellente réputation.

Que connaissez-vous aujourd’hui de l’exportation que vous auriez aimé savoir à vos débuts?

Comment emballer nos marchandises. Nous avons connu des difficultés de ce côté – les douaniers ouvrent et referment souvent les paquets, et parfois, ils endommagent les produits au passage. Mais avec l’aide d’ingénieurs, nous avons trouvé une solution qui fonctionne un peu comme une fermeture éclair.

Comment le commerce a-t-il évolué depuis que vous vous êtes lancée en affaires?

Ça n’a pas vraiment changé. Nous n’avons commencé qu’en 2011.

Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?

Comment se faire payer. Nous fonctionnons par paiement anticipé, alors nous nous en sortons bien, mais ce peut être un problème. Attention aussi aux taux de change. Nos prix sont en dollars canadiens pour le moment, mais si les devises se mettent à trop fluctuer, nous pourrions décider de libeller en dollars américains. C’est une chose à laquelle nous réfléchissons.

Le fait que nous demandons le paiement à l’avance n’a pas nui à nos ventes à l’exportation parce que les fournisseurs canadiens ont l’excellente réputation de respecter leurs engagements. Nous nous donnons du jeu afin de livrer le produit avant la date prévue, ce qui est généralement une belle surprise pour nos clients.

Quand et pourquoi avez-vous commencé à envisager l’exportation?

Je ne l’ai pas envisagé; la demande est venue par elle-même de l’extérieur du Canada. À ce jour, nous n’avons jamais vraiment cherché à développer cette avenue, mais c’est toujours agréable lorsqu’une commande arrive.

Quelle est la plus grande différence entre faire affaire au Canada et à l’étranger? Comment vous êtes-vous adapté?

Les choses ne sont pas vraiment différentes. Les gens du Canada comme d’ailleurs ont les mêmes soucis et problèmes relativement à leurs fenêtres : ils veulent tamiser la lumière et économiser de l’énergie. Nous proposons une solution à leurs préoccupations concrètes qui, en plus d’assurer leur confort, est éconergétique.

En quoi l’exportation a-t-elle influencé votre approche de vente au Canada?

Nous utilisons un langage plus inclusif dans l’explication du fonctionnement de nos produits, car avec Internet, notre offre peut être vue dans le monde entier. Des clients potentiels nous ont déjà appelés de Hong Kong, par exemple. L’Ottawa Citizen a écrit un article sur nous que nous avons publié sur Facebook, et ça a fait boule de neige.

Qu’avez-vous appris en exportant qui vous a servi au Canada?

L’efficacité – livrer le produit à l’avance est un atout. Qu’ils soient à la porte d’à côté ou à l’autre bout du monde, les clients adorent recevoir leur commande non seulement à temps, mais même un peu plus tôt que prévu. L’attente moyenne est de trois à cinq semaines, et jamais nous n’avons livré en retard. La commande arrive habituellement après quatre semaines.

Quelle est la meilleure leçon que vous avez tirée d’une mauvaise expérience d’exportation?

Jusqu’ici, nous avons eu beaucoup de chance. Nous n’avons pas eu de mauvaise expérience, outre la fois où le produit a été endommagé aux douanes. Dans ce cas, nous avons eu à remplacer le store, mais ce n’est arrivé qu’une fois. Nous avons tout de suite réagi en adaptant notre emballage, et il n’y a plus eu de problème depuis.

Quelle est la principale qualité que devrait posséder un exportateur?

Respecter scrupuleusement ses engagements. J’adhère au principe que si l’on fait preuve de retenue dans ses promesses et que l’on se surpasse dans leur réalisation, l’expérience du client n’en sera que meilleure – une leçon que j’ai apprise chez Nortel.