Située dans l’Okanagan, l’entreprise Little Miss Chief Gourmet Products se spécialise dans la préparation de saumon sauvage du Pacifique fumé. Ellen Melcosky en est la fondatrice et présidente.
Découvrez son parcours d’exportation réussi.
Quand et pourquoi avez-vous commencé à envisager l’exportation?
C’était probablement en 1996, car j’avais l’impression d’avoir besoin d’un gros volume de ventes pour perdurer. J’ai fait mes premières exportations en Espagne en 1998, puis encore en 2001 et en 2002, d’autres aux Pays‑Bas en 2006 et en 2008, et ensuite en Pologne. J’ai aussi réalisé beaucoup de petites ventes aux États‑Unis.
En tant qu’exportatrice, par où êtes-vous passée pour en arriver là où vous êtes?
L’exportation apporte sans cesse de nouveaux défis. Il faut absolument connaître la situation et les règlements de chaque pays ciblé, dont les certificats sanitaires requis et les exigences d’étiquetage et d’emballage. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) applique des règlements stricts, et présente les exigences de chaque pays sur son site Web. Toutefois, il ne faut pas se fier uniquement à cette source, car le pays importateur pourrait adopter de nouvelles lois ou de nouveaux règlements.
Quelle est la plus grande différence entre faire des affaires au Canada et à l’étranger? Comment vous y êtes-vous adaptée?
Au Canada, l’étiquette et l’emballage doivent présenter l’information en français et en anglais; la réglementation est très claire. Mais aux États‑Unis, par exemple, l’étiquette nutritionnelle est différente. Pour exporter, il faut simplement s’adapter aux règlements de chaque pays.
L’exportation a-t-elle influencé votre approche de vente au Canada?
Non, pas vraiment. Ma priorité demeure la qualité avant la quantité. Je reste fidèle au thème autochtone qui distingue ma marque, et je suis extrêmement fière d’afficher les mentions « Produit de la Colombie‑Britannique, Canada » et « Ocean Wise » sur mes étiquettes; mon produit est de l’authentique saumon du Pacifique sauvage canadien. Je m’occupe de tout le marketing et je communique moi-même avec chacune de mes entreprises clientes. D’ailleurs, la plupart de mes exportations ont commencé par une rencontre en personne avec un importateur.
Qu’avez-vous appris en exportant qui vous a servi au Canada?
L’uniformité de la qualité du produit et du service est cruciale, tout comme la capacité d’honorer rapidement les commandes.
Quelle est la meilleure leçon que vous avez tirée d’une mauvaise expérience d’exportation?
Les recherches et les formalités administratives doivent toujours être accomplies avec rigueur. Une commande a déjà été mise en quarantaine aux douanes d’un pays étranger à cause d’un chiffre mal transcrit sur le conteneur. Toute l’équipe a dû s’y mettre pour rectifier la situation; j’étais vraiment soulagée que l’erreur n’ait pas été la mienne.
Que connaissez-vous aujourd’hui de l’exportation que vous auriez aimé savoir à vos débuts?
Maintenant, je sais où trouver tous les renseignements importants.
Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?
Cela n’arrive pas du jour au lendemain; il faut travailler d’arrache-pied et faire beaucoup de recherches. Familiarisez-vous avec les règlements des pays importateurs. Ayez tous les certificats nécessaires et respectez les formalités administratives. Faites appel à un délégué commercial ou à un agent spécialiste de l’agroalimentaire, car ils sont là pour vous aider à réussir. Assurez-vous aussi d’être payé avant d’expédier votre produit.
Quelle est la principale qualité que devrait posséder un exportateur?
Soyez fier de votre produit et ayez confiance en lui. Sachez que c’est un produit canadien de qualité que vous offrez aux consommateurs de nombreux pays.