Dès ses débuts en 2009, l’entreprise Eddyfi a mis tous les efforts afin de se tailler une place dans les marchés internationaux. S’adressant à un marché de niche, l’entreprise ne pouvait entrevoir sa survie en se limitant au marché local uniquement.
Plutôt qu’un choix géographique, le parcours d’exportations d’Eddyfi s’est construit autour de secteurs d’activités. D’abord axé sur le marché du nucléaire, la compagnie s’est rapidement intéressée à celui de la pétrochimie. « Nous avons fait le tour du marché du nucléaire au bout de deux ans d’activités. Nous nous sommes donc intéressés au marché de la pétrochimie, plus grand, mais que nous connaissions moins », souligne Martin Thériault.
L’entreprise a ainsi ouvert un bureau à Houston au Texas, de même qu’au Moyen Orient, afin d’acquérir crédibilité et de bâtir un réseau de contacts parmi les acteurs clés du secteur. M. Thériault renchérit : « Le secteur de la pétrochimie représente un écosystème en soit et constitue un marché assez fermé. En allant s’établir à Houston au Texas, le but était de se rapprocher physiquement des grandes entreprises, du centre du marché de la pétrochimie où l’expertise mondiale est reconnue et concentrée. »
Les activités de l’entreprise sont maintenant concentrées à 75 % dans la pétrochimie, 20 % dans le nucléaire et 5 % dans l’aérospatial.
« Nous avons des activités dans 70 pays avec des bureaux au Canada, aux États-Unis, en France, aux Émirats arabes unis, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. Nos ventes se font à 40 % en Amérique du Nord, 20 % au Moyen-Orient, 20 % en Europe et 15 % en Asie», explique M. Thériault.
Certains pays demeurent néanmoins difficiles à pénétrer. C’est le cas notamment de la Russie, de la Chine et du Brésil. Plus concrètement, pour Eddyfi, le prochain défi sera de percer le marché chinois. Malgré les difficultés rencontrées pour s’établir à certains endroits, l’entreprise peut se targuer d’être une des premières entreprises canadiennes à avoir vendu ses produits en Iran.
Certains aspects du contexte actuel du marché facilitent la vie aux entreprises qui souhaitent exporter, selon M. Thériault. « Il est beaucoup plus facile maintenant de faire des affaires à l’international. Les gens ont accès facilement à l’information et sont plus faciles à rejoindre à travers le monde. Les voyages sont facilités et il y a moins de frontières », estime-t-il.
À court terme, il entrevoit toutefois que l’instabilité au niveau des devises représentera l’un des principaux défis à relever pour les exportateurs. Ceux-ci doivent s’attendre à devoir surmonter certaines difficultés et à s’adapter à des changements rapides dans les marchés.
M. Thériault a ses propres pistes de solution afin de faire face à ces défis : « Avoir un modèle d’affaires plus récurrent, moins axé sur le capital; Gérer nos risques; Faire preuve d’agilité dans nos organisations pour saisir les opportunités ou réagir à certains changements; Avoir une vision à court terme en ce qui concerne l’investissement; S’assurer que nos organisations sont pérennes et bien bâties pour le futur. »
Selon le chef d’entreprise, le Québec est cependant bien positionné et détient tout le talent nécessaire lui permettant d’être compétitif. Le siège social de la compagnie est d’ailleurs toujours située dans la Ville de Québec qui constitue le centre névralgique pour le secteur des essais non-destructifs (END).
M. Thériault ajoute : « Un partenariat comme celui avec EDC offre un atout exceptionnel, notamment en permettant d’assurer les recevables en cas de non-paiement d’un client. Cet aspect est très important puisqu’il permet d’éviter la méfiance, d’être assurés et que cela soit intégré à nos stratégies de liquidité ».
Apprenez-en plus sur le parcours d’exportation de Martin Thériault.