Si on me demandait de décrire la Colombie en un mot, je dirais « redynamisée ». Pendant plus de cinquante ans, ce joyau sud-américain d’une beauté à couper le souffle a été ravagé par un conflit armé exacerbé par le trafic de stupéfiants. Le pays s’est forgé la réputation d’être l’un des plus risqués pour les affaires malgré une myriade de ressources naturelles et de débouchés.
Mais les choses ont changé avec la signature d’un accord de paix entre l’État et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), le principal groupe rebelle du pays. Depuis, la Colombie est le troisième pays d’Amérique latine à devenir membre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), emboîtant le pas au Mexique et au Chili. Cette nouvelle corde à son arc aidera le pays à maintenir le cap sur sa réforme pour ce qui est, entre autres, de la gouvernance, de la corruption, de l’éducation, de la santé et du commerce.
Ce récent virage redore encore davantage le blason de la Colombie, la troisième économie d’Amérique du Sud après le Brésil et l’Argentine. Mais contrairement à celle de ses grands voisins, l’économie de la Colombie est stable, se targuant d’une croissance annuelle oscillant entre 2 % et 5 %. En outre, le pays n’a connu qu’une seule récession dans les 30 dernières années, et deux dans le dernier siècle.

Qui plus est, depuis dix ans, les gouvernements qui se sont succédé ont fait des efforts louables pour réduire le taux de pauvreté, qui est passé de 40 % à environ 27 %. Résultat : la classe moyenne ne cesse de croître, tout comme le bassin de consommateurs. Du point de vue géographique, la Colombie est une porte d’entrée vers l’Amérique du Sud, et son accès stratégique aux océans Atlantique et Pacifique en fait naturellement un carrefour logistique pour la région.
Croissance rapide des échanges bilatéraux
Le Canada a conclu un accord de libre-échange (ALE) avec la Colombie en 2011. Depuis, les échanges bilatéraux avec ce pays ont bondi de plus de 50 % – dix fois plus vite que nos échanges avec le reste du monde. L’année dernière, les exportations canadiennes à destination de la Colombie ont, pour la première fois, franchi la barre du milliard de dollars. L’ALE prévoit bien sûr des réductions de tarif, mais protège aussi la propriété intellectuelle et les investissements des entreprises canadiennes, ce qui leur donne un avantage concurrentiel.
Plus de cent entreprises canadiennes sont actuellement présentes en Colombie. Il s’agit aussi du quatrième bénéficiaire de l’investissement direct canadien en Amérique du Sud, avec des actifs dépassant 5 milliards de dollars dans l’infrastructure, l’extraction et les services financiers. Ces chiffres en disent long sur la confiance renouvelée qui règne sur ce marché autrefois en difficulté.

Secteurs en essor et potentiel de croissance
Le Canada a toujours son assise traditionnelle dans le secteur de l’exploitation des mines, notamment de cuivre et d’or. Cela dit, l’activité s’intensifie dans plusieurs autres secteurs.
- Agriculture et agroalimentaire : Le Canada fait bonne figure dans les secteurs des céréales, des légumineuses, des viandes (particulièrement de porc et de bœuf) et des aliments pour animaux.
- Pétrole et gaz naturel : On tâche de favoriser l’exploration par la vente aux enchères de nouveaux champs puisque les ressources de la Colombie se raréfient. Les technologies de récupération des hydrocarbures et d’exploitation des champs parvenus à maturité sont très prisées, tout comme les méthodes qui sortent de l’ordinaire, par exemple la fracturation hydraulique et l’exploration en eau profonde.
- Technologies propres : On s’arrache les services de traitement des eaux et des eaux usées. La pollution atmosphérique s’aggravant, les filières de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et des réseaux électriques intelligents regorgent de débouchés.
- Infrastructures : La Colombie s’est dotée d’un plan de développement national qui prévoit l’allocation de 100 milliards de dollars à des projets d’infrastructures. La demande est forte dans le secteur des transports (routes, aéroports, ports) ainsi que dans celui des infrastructures sociales (écoles, hôpitaux).
- Défense et sécurité : Malgré les mesures visant à enrayer la violence, la région n’est toujours pas sans danger, ce qui alimente la demande en matière de simulation et de formation ainsi que de technologies polygraphiques, de surveillance, et de drones, entre autres.
- Technologies de l’information et des communications : Tandis que la Colombie entre dans la quatrième révolution industrielle (qui conjugue les technologies physiques, numériques et biologiques de pointe), la demande dans les domaines de l’intelligence artificielle, des chaînes de blocs, de l’Internet des objets, des villes intelligentes, des logiciels et des applications d’apprentissage en ligne et de la cybersanté a le vent dans les voiles.
- Éducation : Les universités canadiennes accueillent plus de 4 000 étudiants colombiens; la Colombie représente, dans sa région, le troisième bassin d’étudiants étrangers pour le Canada. Comme à peine 7 % des Colombiens parlent la langue de Shakespeare, il y a une très forte demande de cours de langues au sein des entreprises locales, de l’armée et de l’administration publique.
Vos partenaires sur place
Vous avez fait vos recherches et vous envisagez sérieusement de vous lancer sur le marché colombien? Communiquez avec le Service des délégués commerciaux (SDC). Notre équipe de Bogotá compte dix délégués commerciaux, chacun possédant son sujet dans des secteurs distincts et connaissant intimement les principaux acteurs de leurs marchés respectifs. Nous savons tout ce qu’il faut savoir sur la culture locale et pouvons vous éviter les faux pas. Plus important encore, comptez sur notre vaste réseau de professionnels en services commerciaux triés sur le volet pour vous aider à tisser votre propre réseau d’exportation ici même, en Colombie. Nous pouvons vous mettre en relation avec des avocats, des comptables, des traducteurs, des agents, des représentants d’affaires et des courtiers en douane de la région. Nous pouvons aussi vous présenter des représentants du gouvernement susceptibles de vous aider, y compris dans le domaine de l’approvisionnement.
Avant de vous lancer, demandez au représentant du SDC de votre région d’évaluer votre plan d’accès au marché. Cela pourrait vous épargner temps, argent et énergie s’il s’avérait qu’un autre marché conviendrait mieux à votre produit ou service. Nos recherches montrent que le chiffre d’affaires des entreprises qui collaborent avec le SDC est presque 20 % plus élevé que celui des entreprises qui font cavalier seul. De plus, les entreprises soutenues par le SDC exportent 10 % plus dans 25 % plus de marchés que les autres exportateurs. En sachant tout cela, pourquoi vous passer de nos services, d’autant plus qu’ils sont gratuits?

Salons commerciaux : tirez-en parti avec l’aide de CanExport
N’oubliez pas que le SDC participe activement aux salons commerciaux qui se tiennent en Colombie. Voici quelques-uns de ceux à venir dans les prochains mois :
- ANDICOM (TIC)
- CAEI (éducation)
- Sommet sur l’industrie pétrolière et gazière de la Colombie
- Symposium sur le secteur de l’or
- ExpoDefensa
- FISE (secteur de l’électricité)
Vous êtes actifs dans le secteur des technologies propres? Sachez qu’une grande délégation colombienne participera à la WEFTEC sur la qualité de l’eau de Chicago.
De plus, n’oubliez pas que le programme de CanExport fournit une aide financière aux PME canadiennes qui veulent exporter sur de nouveaux marchés internationaux. Ses généreuses enveloppes sont destinées au financement d’activités de marketing pour les exportateurs – la participation à des missions commerciales, par exemple. Encore mieux : à partir du 22 août, le plafond du financement des projets des PME passera à 75 000 $ et jusqu’à 75 % des dépenses admissibles pourront être couvertes.
Tisser des liens avec des acheteurs étrangers
Exportation et développement Canada peut aider les exportateurs canadiens à réduire les risques auxquels ils s’exposent en Colombie et sur d’autres marchés étrangers avec l’Assurance crédit et l’Assurance risques politiques. En outre, le Programme de garanties d’exportations peut vous aider à obtenir plus de financement auprès de votre banque, qui pourra même offrir du financement à vos acheteurs colombiens.
EDC a aussi établi des relations stratégiques avec des gens d’affaires colombiens importants dans les secteurs où les capacités des fournisseurs canadiens se démarquent. Par exemple, la société a des ententes de prêts avec le Grupo Energía Bogotá, EPM et Promigas. Grâce à ces liens financiers, EDC a pu pressentir les responsables des services d’approvisionnement de ces entreprises d’envergure internationale et leur présenter des fournisseurs canadiens de confiance pouvant répondre aux besoins de leurs diverses chaînes d’approvisionnement.
Avec tous ces avantages, ce grand marché sud-américain au dynamisme renouvelé n’a jamais été aussi mûr pour les affaires. En tant que responsable du commerce ici, en Colombie, je me ferai un plaisir de vous aider à vous y tailler une place.
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