L’industrie du tourisme est l’exportateur de services no 1 du Canada. En 2017, ses revenus de l’étranger ont atteint 21,3 milliards de dollars, grâce à un nombre record de 20,8 millions de visiteurs au pays. Ce secteur a également contribué à la création de 736 000 emplois directs et de 1,8 million d’emplois indirects au Canada.

Ces données sont impressionnantes, et nous en constatons vraiment les retombées dans nos propriétés du Grand Vancouver et nos deux gîtes des Rocheuses canadiennes. Le nombre de visiteurs au pont suspendu de la rivière Capilano, à North Vancouver, s’élève à près de 1,2 million chaque année, dont 63 % proviennent de l’étranger, principalement des États-Unis. Nos plus gros marchés sont ensuite l’Australie, le Royaume-Uni, la Chine, le Mexique, l’Allemagne et le Japon.

Contexte : comment se porte le marché canadien du tourisme?

La Chine est un marché porteur important pour nous – et pour le Canada en général –, plus particulièrement en cette année du tourisme Canada-Chine. On a annoncé, plus tôt cette année, que la Chine avait détrôné le Royaume-Uni pour ce qui est de l’origine des touristes internationaux venant au Canada (à l’exception des États-Unis).

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’industrie du tourisme, plus encore pour les PME de ce secteur comme le Capilano Group. Cela ne signifie pas pour autant qu’on doive s’asseoir et attendre que le train de visiteurs arrive. Loin de là. C’est plutôt l’occasion de mettre les bouchées doubles et de nous assurer que le Canada figure en tête de liste pour les touristes étrangers, de plus en plus en quête d’aventures comme celles que nous offrons : des escapades en plein air et de magnifiques paysages naturels.

Nous occupons un marché mondial extrêmement féroce et surchargé. Nos entreprises rivales, dans bien des cas, sont situées dans des destinations plus ensoleillées, abordables, proches, faciles d’accès par avion et homogènes d’un point de vue culturel. Ces entreprises peuvent même offrir une foule d’expériences à même leur marché, par exemple aux États-Unis.

N’oublions pas que voyager demeure un luxe qui n’est pas à l’abri des fluctuations de l’économie. La croissance et la confiance que nous observons aujourd’hui dans ce secteur peuvent s’envoler du jour au lendemain. Nous devons absolument nous attacher à offrir une expérience de grande qualité.

D’autant plus que le Canada n’est pas vu comme une destination abordable. Pour les voyageurs de l’Europe, de l’Asie et de l’Australie, ce n’est pas la porte à côté non plus. À Vancouver, les hôtels peinent à répondre à la demande, et il y a une pénurie d’établissements classés 3 ou 4 étoiles.

Enfin, le tourisme au Canada a tendance à être une affaire saisonnière : les voyageurs viennent pour le plein air en été et pour la neige en hiver. Les gens se disent aussi qu’ils peuvent bien attendre, que le Canada n’est pas près de s’éteindre.

Comment faire face à ces obstacles?

Au Capilano Group, nous mettons beaucoup d’énergie dans le marketing à l’échelle mondiale, en appuyant des organisations locales de promotion du tourisme, comme Tourism Vancouver, Destination BC et Destination Canada. Nous participons également aux salons commerciaux sur nos principaux marchés, comme Showcase Asia, Focus Canada Corée et Canada Corroboree, en Australie. Nous prenons également part à des missions de ventes.

Les voyagistes, qui offrent nos produits et nos expériences dans leurs forfaits et organisent des voyages de découverte pour des influenceurs importants des médias sociaux et des gros joueurs de l’industrie, font également partie de notre solution marketing. Par contre, nous devons nous assurer d’avoir un « produit » à mettre de l’avant, qui nous distinguera sur le marché international.

Pour nous, il s’agit de montrer que le pont suspendu de la rivière Capilano, les Rocheuses canadiennes, le parc Stanley et Vancouver sont des attractions uniques au monde. C’est précisément ce qui nous distingue.

Ce qu’il m’aurait fallu savoir quand je me suis lancée

Les 35 ans qui ont suivi l’acquisition du pont suspendu de Capilano et l’expansion de mon entreprise m’ont appris d’importantes leçons :

  • Sur le marché du luxe, le prix n’importe pas si l’expérience vécue en vaut la peine.
  • Il ne faut jamais sous-estimer l’importance accordée à la nature, à la pureté, au grand air et aux vastes espaces.
  • Il est très important de bien informer les organisations au sujet de notre offre. Elles forment la première ligne du marché et peuvent s’avérer nos meilleures ambassadrices.

Ceci m’amène aux conseils que j’aimerais donner à toutes les nouvelles PME de l’industrie et à celles qui cherchent à prendre de l’expansion :

  • Apprenez en observant les entreprises d’expérience qui vous entourent.
  • Apprenez de l’expérience des experts du marché.
  • Ne vous attendez pas à des résultats instantanés. Un produit ne suffit pas pour attirer la clientèle.
  • Donnez-vous le temps de bâtir votre réseau et d’établir des liens de confiance. Soyez prêt : votre produit devra faire ses preuves.
  • Informez les organisations de tourisme au sujet de vos produits ou expériences. Vous profiterez en retour de leurs nouvelles idées et expériences. Elles pourraient aussi vous ouvrir d’autres avenues d’affaires.

Nous faisons partie d’un secteur dynamique et en pleine croissance. Profitons au maximum de chaque occasion pour faire connaître le Canada au reste du monde.