La logique voudrait que je profite de mon premier billet en tant que nouvelle présidente et chef de la direction d’une société d’État canadienne pour me présenter et permettre aux gens de mieux me connaître.

Toutefois, durant la semaine précédant la publication de ce billet, Exportation et développement Canada a fait quelque chose d’incroyablement important non seulement pour elle-même, mais aussi pour les secteurs dans lesquels nous œuvrons de même que les entreprises et les partenaires avec lesquels nous collaborons.

En effet, la Société a publié sa toute première politique entièrement consacrée aux droits de la personne.

Comprenez-moi bien : EDC a toujours maintenu une position ferme sur la question des droits de la personne en envisageant chacune de ses transactions dans une perspective de durabilité et de responsabilité. Mais nous serions dans le faux si nous disions avoir toujours vu juste.

Avons-nous fait notre possible? Assurément. Avons-nous suivi les pratiques exemplaires? Sans l’ombre d’un doute.

Mais pouvons-nous faire encore mieux? La réponse, évidemment, est à l’affirmative.

Voilà, en bref, la raison d’être de cette politique : nous permettre de faire encore mieux.

En premier lieu, elle clarifie la position d’EDC auprès de ses clients, de ses partenaires, de ses parties prenantes, ainsi que du gouvernement du Canada et des gouvernements étrangers.

Ensuite, elle établit une norme au regard de laquelle EDC pourra être tenue de rendre des comptes aux acteurs que je viens de mentionner.

La Politique sur les droits de la personne d’EDC suit les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme ainsi que d’autres pratiques exemplaires internationales. Elle fait de la Société la première institution bancaire commerciale canadienne à instaurer une politique à part entière qui satisfait à ces normes rigoureuses, l’élevant ainsi au même rang que les agences de crédit à l’exportation les plus progressistes de la planète.

C’est un énorme pas en avant pour de nombreuses raisons et, tout particulièrement, parce qu’EDC a pour mandat d’aider les entreprises canadiennes à mener leurs activités sur certains des marchés les plus difficiles au monde. Nous savons aussi que notre mission – promouvoir le commerce canadien – a l’immense pouvoir de rendre notre monde meilleur. Nous changeons la vie des gens en les unissant et en les encourageant.

Pour y parvenir, il nous faut impérativement placer les personnes au cœur de notre démarche. Notre nouvelle politique nous aidera à le faire avec davantage de transparence et de constance et à prendre les bonnes décisions quant aux relations que nous souhaitons nouer et celles dont nous souhaitons nous distancer. Lorsque nous déciderons de nous investir dans une relation, nous serons également capables de mettre notre influence à profit pour repérer et gérer, s’il y a lieu, les retombées négatives qui pourraient en découler, tout particulièrement sur les populations vulnérables.

Lorsque j’ai accepté ce poste, j’ai fait la promesse qu’EDC exercerait ses activités selon un ensemble de valeurs positives précises sur lesquelles seraient fondées ses décisions les plus importantes. Aujourd’hui, je réitère ma promesse publiquement, devant vous.

Cette politique nous rendra-t-elle infaillibles? Non. Par contre, elle nous donnera les moyens de réussir en nous plaçant dans la bonne optique pour effectuer nos contrôles préalables, en jetant un éclairage positif sur nos activités et en nous faisant avancer vers un avenir qui nous servira tous.

Nous resterons ouverts à vos commentaires tout au long de notre parcours en vue de continuellement nous améliorer.

Pour me présenter et vous permettre de mieux me connaître, je pourrais aborder bien d’autres sujets : la croissance du commerce, la gestion du risque ou encore la promotion des petites entreprises. Cependant, pour l’heure, rien ne me paraît plus important que de vous dire quelles sont mes valeurs.

Car c’est dans ses valeurs qu’un leader ancre son travail.