La Colombie présente une économie stable et des politiques favorables aux entreprises, et a signé un accord de libre-échange avec le Canada. C’est pourquoi peu seront étonnés d’apprendre qu’il s’agit de notre cinquième partenaire commercial en Amérique latine.

En 2017 seulement, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 1,73 milliard de dollars. Dans des secteurs comme le pétrole et le gaz naturel, et aussi l’énergie, le Canada est un investisseur majeur et un fournisseur reconnu de biens et services. Nous avons donc là une relation de commerce et d’investissement qui se renforce continuellement, ce qui rend la Colombie très attirante pour les exportateurs canadiens.

Principaux débouchés pour les entreprises Canadiennes

1. Énergie : On parle ici surtout des énergies renouvelables comme la bioénergie, l’énergie solaire et l’éolien. Le réseau énergétique colombien est alimenté à 70 % par l’hydroélectricité, ce qui le rend vulnérable aux phénomènes météorologiques comme El Niño. Pour cette raison, et afin de rendre le réseau plus résilient, le gouvernement souhaite diversifier son portefeuille énergétique en encourageant l’investissement dans les énergies renouvelables. Ce secteur devrait donc attirer beaucoup d’attention et d’investissements.

2Infrastructures : Le gouvernement a lancé le programme Quatrième génération, un ambitieux plan de 28 milliards de dollars américains pour la construction d’infrastructures routières. Environ 30 projets de construction de routes ont été subventionnés, sous la forme de partenariats public-privé. Il s’agit là d’un secteur où le Canada possède un savoir-faire et des capacités considérables, et qui suscite l’intérêt d’investisseurs de capital-actions.

3Pétrole et gaz naturel : À un certain moment, le Canada comptait parmi les plus importants investisseurs de ce secteur en Colombie, notamment en raison de la grande similarité entre les contreforts de l’Alberta et la géographie colombienne. Les opérateurs canadiens connaissent bien l’industrie, et à l’heure actuelle, certains des plus grands prospecteurs et producteurs en Colombie sont des entreprises canadiennes.

Belle plage en colombie

Risques d’exportation en Amérique Latine

  • Régime fiscal compliqué et fluctuant : Périodiquement, le gouvernement adopte des lois qui réforment le régime fiscal et qui, bien sûr, ont une incidence sur les affaires et le fonctionnement des entreprises. C’est là un élément que les exportateurs et les investisseurs canadiens intéressés par la Colombie doivent surveiller. Il leur faut être bien conseillés, sur les plans fiscal et juridique, et s’assurer que leur plan d’affaires tient compte de tous ces changements.
  • Environnement politique : Le paysage politique en Amérique latine est capricieux et très dynamique : il est tout sauf ennuyant. Cet aspect est à prendre en compte dans l’examen du marché, car cela pourrait avoir des conséquences sur le risque pays.
  • Dévaluation : Étant donné que la plupart des économies d’Amérique latine dépendent des produits de base, l’évolution des cours ou de la conjoncture dans les principaux marchés acheteurs a des effets directs sur les pays du continent. Ces changements microéconomiques se répercutent inévitablement sur les devises. Par exemple, la Colombie et le Brésil ont connu une baisse importante du prix du pétrole en 2016, et ont par conséquent enregistré la plus importante dévaluation au monde.

Changement majeur en 2018

En mai 2018, la Colombie a enfin été acceptée au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et a ainsi rejoint le Chili, seul autre membre sud-américain. Cette adhésion représente une grande réussite pour le pays et un jalon important pour le gouvernement, après des années et des années d’efforts. En découleront beaucoup de possibilités économiques pour les entreprises et la population colombienne, mais aussi une responsabilité d’uniformisation des règles du jeu en matière de commerce et de protection des investisseurs.

« La diversité des sexes occupe sans conteste une place importante dans le programme du nouveau gouvernement. L’an dernier, après son élection, celui-ci a apporté des changements pertinents dans la composition du cabinet. Habituellement dominé par les hommes, le cabinet est maintenant paritaire, ce qui est certainement un pas encourageant dans la bonne direction. »

Rôle pivot des technologies propres

Les technologies propres – surtout les énergies renouvelables – représentent un secteur prioritaire pour le gouvernement colombien. À l’heure actuelle, le réseau électrique du pays est dominé par l’hydroélectricité, qui représente environ 70 % de la puissance installée, une situation qui le rend cependant vulnérable à des phénomènes météorologiques comme El Niño. C’est pourquoi le gouvernement s’est donné comme but d’augmenter l’apport des énergies renouvelables pour atteindre près de 30 % d’ici 2030, comparativement à 1 % aujourd’hui. L’objectif est très ambitieux et nécessitera des investissements de quelque 6 milliards de dollars.

Conseils pour les exportateurs canadiens

Ce que doivent savoir avant tout les entreprises canadiennes qui regardent du côté de la Colombie, c’est que la culture du pays repose sur les relations. Il est essentiel de prendre le temps de se bâtir un réseau, car tout est une question de confiance. Une fois cette confiance établie, les affaires suivent. De plus, il est tout aussi important de parler l’espagnol, car c’est la façon de montrer sa motivation et son intérêt pour le marché.

Le saviez-vous?

  • La Colombie est la quatrième économie d’Amérique latine, et la deuxième d’Amérique centrale.
  • Les exportations colombiennes reposent surtout sur le pétrole, qui représente 45 % des ventes à l’étranger du pays.
  • En Colombie, l’habit fait le moine : il faut donc bien s’habiller, car les vêtements reflètent en général le statut social et l’aptitude à faire des affaires.