Partir à la conquête de marchés étrangers peut être un défi de taille. L’entrée sur un nouveau marché comporte toujours des risques, surtout lorsqu’il se trouve à l’autre bout du monde et que vous ne parlez pas la langue ou ne comprenez pas la réglementation commerciale, les lois fiscales ou la culture des affaires.

Et c’est encore plus vrai pour les entrepreneurs autochtones vivant dans une réserve ou une collectivité isolée.

Au Canada, la majorité des entreprises appartenant à des Autochtones sont des PME, et on les trouve dans divers secteurs : produits de mode et de beauté, exploitation minière, produits de la mer, services technologiques, etc.

Pour se développer, ces PME doivent surmonter des défis uniques : trouver de nouveaux clients, apprivoiser la logistique d’expédition, établir une présence en ligne et se doter d’un fonds de roulement. 

De plus, lorsque les entrepreneurs autochtones souhaitent enregistrer une marque de commerce, ils se heurtent souvent à des préjugés. Depuis des générations, les bijoux, les vêtements de marque et les œuvres d’art autochtones sont vendus dans le monde entier, sans aucune considération pour les communautés autochtones dont ils sont issus. 

Pour réussir à l’étranger, il vous faut un bon plan d’exportation afin d’établir clairement votre stratégie d’affaires et de forger une solide marque autochtone qui saura attirer des clients et des partenaires dans vos nouveaux marchés cibles.

En tant que panéliste lors du webinaire d’Exportation et développement Canada (EDC) intitulé Bâtir une marque mondiale : démarquer votre entreprise autochtone, qui aura lieu le 8 juillet, je présenterai une liste détaillée des étapes à suivre pour se préparer à exporter.

 
Cette liste est un excellent outil pour les entrepreneurs autochtones, car elle simplifie le processus d’exportation. Elle contient une liste de choses à faire pour comprendre les mécanismes et préparer rapidement son entreprise à percer de nouveaux marchés, et elle couvre tout, de l’importance de comparer les frais d’expédition d’avance à l’obtention des permis et licences nécessaires pour vendre à l’étranger. 

Afin de vous aider à trouver de nouveaux clients, peu importe où ils sont, la liste vous amènera aussi à vous pencher sur les façons de vous lancer dans la vente en ligne ou de développer ce volet de vos activités.

Voici cinq grands conseils pour vous préparer à exporter : 

  1. Enregistrez votre entreprise : Cette étape sert à choisir les provinces et territoires dans lesquels vous voulez exercer vos activités et où sera votre siège social. Pour vous guider, sachez si vous serez l’unique propriétaire de l’entreprise, si vous aurez des associés ou encore si vous constituerez l’entreprise en société. 
  2. Vérifiez si le pays visé accepte vos produits : Sont-ils conformes aux normes du pays? Seront-ils contrôlés, réglementés ou interdits? Devrez-vous soumettre une déclaration d’exportation? Il faut aussi vérifier si le Canada a un accord de libre-échange avec le pays visé, auquel cas vous n’aurez peut-être pas à payer de droits de douane.
  3. Protégez votre propriété intellectuelle : À l’ère numérique, les cybercrimes sophistiqués sont devenus chose courante. D’autant plus que la pandémie a accéléré la transition vers le commerce électronique, ce qui a entraîné son lot de risques, tant pour le commerçant que pour le consommateur. Il est donc important de vous armer des bons outils juridiques pour comprendre la propriété intellectuelle et protéger vos marques, logos et créations. Pour en savoir plus, lisez le guide détaillé d’EDC sur la protection de la propriété intellectuelle.
  4. Renseignez-vous bien avant de choisir une assurance : Pour bien protéger votre entreprise, parlez à un conseiller ou une conseillère en commerce d’EDC ou à un courtier ou une courtière d’assurance pour déterminer la police qui répond le mieux à vos besoins. Qu’arrive-t il si un client étranger ne paie pas? Avez-vous besoin d’une assurance maritime pour expédier vos marchandises?
  5. Ne faites pas cavalier seul. Il existe beaucoup de ressources et de programmes gouvernementaux pour aider les entreprises autochtones à exporter. Et il ne faut surtout pas oublier de consulter des professionnels, notamment des comptables et des avocats en droit des sociétés. Vous trouverez peut-être aussi réponse à vos questions dans le Centre aide-export d’EDC.

Pour connaître la liste complète, participez au webinaire d’EDC le 8 juillet. 

Jamieson Law est un cabinet d’avocats virtuel spécialisé dans le droit des sociétés, le droit commercial et le droit du travail.