C’est l’une des raisons qui expliquent l’injection massive de fonds publics dans l’économie nationale depuis 2008. À l’époque, l’intensité des échanges en Chine – exportations plus importations en tant que part du PIB – correspondait à près de 70 % du PIB. À peine deux ans et demi plus tard, elle était tombée à moins de 50 %, ce qui, sans intervention, aurait plongé le pays dans une récession abyssale, la première depuis l’amorce de la progression enflammée de l’économie du pays au début des années 1980. Mais pourquoi donc les données globales laissaient-elles croire à une croissance du PIB si stable? Il serait facile de dire que les données étaient purement et simplement fausses, mais désolé, on ne cache pas des activités d’une telle intensité dans sa petite poche arrière. En fait, la stabilité dont ont fait état les données a été le fruit de doses massives de mesures de relance, qui correspondaient à l’époque à près de 13 % du PIB chinois et ainsi dépassaient considérablement la moyenne des programmes de relance de l’OCDE. Il faut toutefois souligner que le ratio d’échanges ne s’est pas amélioré depuis la crise. En fait, il s’est aggravé, s’établissant à 40 %.
On peut donc en déduire que l’économie vit aux crochets de l’État depuis près de 10 ans. C’est toute une ponction d’amorçage sur les ressources d’un État qui compte 1,3 milliard d’individus. Le retour de la croissance sur les marchés américain et européen a obligé la Chine à gérer sa croissance ces derniers mois, c’est-à-dire remplacer graduellement les mesures de relance par une croissance interne pour qu’elle puisse réduire son apport. On peut voir dans cet état de choses la cause de l’instabilité de la performance récente des marchés.