Juanita Corbett et son mari Pat sont cofondateurs de l’entreprise britanno-colombienne Canadian Natural Oils, qui fabrique des produits à base d’huile de fruit d’églantier pressée à froid. Riche en vitamine C, cette huile est reconnue depuis des siècles pour sa capacité à guérir la peau brûlée, abîmée par le soleil ou vieillissante.

Découvrez son parcours d’exportation réussi.

Quand avez-vous commencé à envisager l’exportation?

Nous avions commencé à vendre mon huile de fruit d’églantier toute l’année dans notre ranch Hills Health. En voyant que tant de gens voulaient l’acheter, j’ai envisagé la possibilité de la vendre ailleurs. En 2004, j’ai assisté à un salon organisé par le groupe des services sociaux aux immigrants S.U.C.C.E.S.S. à Burnaby. La valeur de mon produit m’a alors sauté aux yeux : des gens étaient vraiment prêts à l’exporter. Ce fut une révélation.

En tant qu’exportatrice, par où êtes-vous passée pour en arriver là où vous êtes?

Mon expérience a été facilitée par ma collaboration avec M. Choi [agent et distributeur], de la Corée. Il a pris le temps de m’expliquer les formalités juridiques et processus nécessaires à l’exportation de mes produits en Corée du Sud et au Japon. C’est là-bas qu’il a commencé à vendre mes produits.

Y a-t-il un moment particulier que vous considérez comme décisif sur votre parcours d’exportation?

Oui, en ce moment même, je vis quelque chose d’unique : imaginez-vous qu’un acteur renommé adore mon huile! Cela me donne à penser que mon produit est vraiment prometteur, et je crois que la réputation du Canada n’y est pas étrangère. Pour les gens du monde entier, ce qui vient du Canada – synonyme d’air pur et de nature – ne peut pas être mauvais.

Quelle est la plus grande différence entre faire des affaires au Canada et à l’étranger?

En exportation, il faut trouver quelqu’un de confiance.

En quoi l’exportation a-t-elle influencé votre approche de vente au Canada?

Selon moi, quand les gens voient qu’un produit est tellement bon qu’il se vend dans d’autres pays, les ventes grimpent. C’est aussi réconfortant pour un entrepreneur de savoir que son produit n’est pas en demande seulement dans son pays. Lorsque la récession de 2008 a frappé, je n’ai fait aucun compromis. J’ai continué à mener mes affaires exactement comme avant.

Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?

Je ne le répéterai jamais assez : il faut choisir avec soin votre exportateur ou votre distributeur. Au salon S.U.C.C.E.S.S., j’ai rencontré 300 personnes et parlé à chacune d’elles. Une seule m’a semblé avoir mes intérêts à cœur : M. Choi. Prenez le temps de bien vous renseigner sur l’entreprise ou la personne avec qui vous envisagez de travailler. La confiance est primordiale.

De quelles façons le milieu du commerce international a-t-il changé depuis que vous vous êtes lancée en affaires?

À mes débuts, il y a 19 ans, je n’avais pratiquement aucune concurrence : j’étais la seule au Canada à produire de l’huile de fruit d’églantier sauvage pressée à froid. J’ai maintenant des concurrents dans d’autres pays comme le Chili et l’Afrique du Sud. Mais quand on dit qu’on vient du Canada, les gens écoutent. Les possibilités du commerce en ligne continuent aussi de me surprendre. Même une personne de Dubaï, par exemple, peut m’envoyer une commande par texto. N’importe qui, aujourd’hui, peut vous poser une question, et on peut parler aux gens comme s’ils étaient à côté de nous.