Silver Crystal Sports se spécialise dans la personnalisation de chandails de sport au point de vente. Jeff Silver y est coprésident de la direction. Découvrez son parcours d’exportation ici.

Quand et pourquoi avez-vous commencé à envisager l’exportation?

L’exportation faisait partie de notre plan d’affaires depuis le début, étant donné le nombre d’équipes et de comptes de détail aux États‑Unis.

Au Canada, la population équivaut à celle de la Californie, et il y a neuf équipes sportives professionnelles. Les États‑Unis comptent plus de 300 millions d’habitants et 125 équipes professionnelles. C’est mathématique : notre réussite à long terme passait par l’exportation.

Vu la tendance protectionniste aux États‑Unis, êtes-vous inquiet pour l’avenir?

Heureusement, je ne crois pas que le gouvernement Trump se préoccupe du Canada autant que de sa relation avec le Mexique. Toutefois, si nous avions une usine là-bas, je ne dirais peut-être pas la même chose. Il y a de nouveaux points sensibles autour des expéditions transfrontalières, mais sans plus.

En tant qu’exportateur, par où êtes-vous passé pour en arriver là où vous êtes?

Par tout un apprentissage. Nous avons eu du fil à retordre avec les formalités administratives, et les délais de livraison, entre autres, mais grâce à une logistique adéquate et à un bon partenaire de courtage, nous avons pu rendre le processus beaucoup plus facile et efficace.

Y a-t-il un moment particulier que vous considérez comme décisif sur votre parcours d’exportation?

Nous avons déjà dû sauter dans un avion pour livrer un produit le jour même – expérience à la fois difficile et stimulante –, mais pour conclure une vente, il faut parfois faire l’impossible.

Quelle est la plus grande différence entre faire affaire au Canada et à l’étranger? Comment vous y êtes-vous adapté?

Vendre dans divers pays signifie essentiellement se frotter à d’autres cultures, et à d’autres façons de faire des affaires. Ce n’est pas un problème aux États‑Unis, mais dans d’autres pays, la langue et la culture peuvent poser des défis.

En quoi l’exportation a-t-elle influencé votre approche de vente au Canada?

Elle nous a ouvert des portes pour élargir notre offre au Canada. Nous avons maintenant des témoignages de clients satisfaits d’un peu partout, ce qui nous aide à percer le secteur de la vente au détail.

Qu’avez-vous appris en exportant qui vous a servi au Canada?

L’exportation nous a donné plus de flexibilité et d’agilité. Quand il s’agit d’exporter, la question des délais de production et de livraison est extrêmement importante, peu importe l’endroit. Pour cette raison, nous avons dû améliorer notre efficacité, et nos clients canadiens en profitent eux aussi.

Quelle est la meilleure leçon que vous avez tirée d’une mauvaise expérience d’exportation?

Bien se renseigner est primordial, et il faut se préparer à toute éventualité, car l’imprévu arrive souvent. On doit aussi s’associer à un courtier en douane et à un partenaire de logistique compétents, qui comprennent véritablement l’entreprise et ont son succès à cœur.

Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?

Combien il est crucial d’étudier le marché qu’on convoite, et deux fois plutôt qu’une. Et qu’il faut se munir de plans de marketing et d’exécution solides – ça peut tout changer.

Quelle est la principale qualité que devrait posséder un exportateur?

En exportation, deux qualités sont essentielles : la patience et la persévérance. Si vous ne réussissez pas du premier coup, réessayez.

Comment le commerce a-t-il évolué depuis que vous vous êtes lancé en affaires?

La technologie a changé la donne; les TI sont beaucoup plus stables à l’ère numérique. Les produits fabriqués au pays ont aussi davantage la cote, comme l’écart de prix avec ceux provenant de l’étranger s’est rétréci ces dernières années.