Si vous exportez, mettre en valeur vos produits pourrait nécessiter de transporter les démos de vos produits à l’étranger. En pareil cas, vous devrez faire affaire avec les autorités douanières locales ou un courtier en douane, et payer des droits d’importation sur les échantillons en question. Cette fiche d’information vous expliquera comment gérer ces situations afin qu’elles vous occasionnent peu de tracas et de dépenses.

S’exonérer de payer les droits de douane et les taxes

Lorsque vous transportez des démos de vos produits à l’étranger, vous pouvez recourir aux outils suivants pour éviter de payer des droits de douane et des taxes.

  • Le carnet ATA

Le carnet ATA est la façon la plus pratique pour profiter d’une exonération des droits de douane lors du transit frontalier des échantillons de vos produits. Ce carnet, accepté dans plus de 80 pays, autorise l’entrée temporaire de marchandises sans payer de droits de douane. Pour faire une demande de carnet ATA, communiquez avec la Chambre du commerce du Canada, dont le site Web contient une foire aux questions fort utile expliquant le mode de fonctionnement du carnet.

  • Le cautionnement d’importation temporaire (CIT)

Au moment de franchir la frontière d’un pays avec les échantillons de vos produits, vous devrez acheter un CIT auprès d’un courtier en douane. Ce cautionnement vous exonère de payer les droits de douane à la condition que vos produits quittent le territoire dans le délai établi. Après quoi, le cautionnement vous est remboursé, ce qui peut parfois prendre plusieurs mois. Si vos produits se trouvent au pays après la date limite, vous perdrez le montant du cautionnement et devrez acquitter les droits de douane et taxes s’appliquant aux marchandises en question.

  • La remise des droits de douane

Pour vous prévaloir d’une remise des droits de douane, vous devez inscrire les démos auprès des autorités douanières locales et payer les droits de douane et les taxes habituellement imposés sur les marchandises. Au moment de votre départ, il suffit de présenter à la douane vos démos et la documentation liée à la remise pour réclamer un remboursement intégral. Toutefois, à l’instar des CIT, cela pourrait prendre un certain temps.

Si vous ne souhaitez pas faire vous-même affaire avec les autorités douanières, vous pouvez confier cette tâche à un courtier en douane qui s’occupera des démarches et de la documentation à votre place. Certains transitaires peuvent aussi, au nom de leurs clients, gérer les exigences douanières et les documents afférents.

Faire appel aux technologies de présentation

Si vos produits sont assez faciles à transporter, vous pourrez sans problème les amener à un salon professionnel ou encore aux locaux de votre futur client. Dans le cas contraire, les faire transiter à l’étranger pourrait se révéler complexe, voire impossible. Le recours aux technologies de présentation en 3D – des outils informatisés de présentation pouvant créer des images en 3D de votre produit et même des environnements de réalité virtuelle (RV) de pointe.

  • L’ordinateur comme moyen de présentation des produits

Relativement abordables, les technologies informatiques permettent désormais de créer des démonstrations de produit perfectionnées et de grande qualité – si bien qu’il n’est plus nécessaire d’avoir le produit en main. Grâce à ces technologies, il est possible de faire des démos avec très peu de contraintes liées à la taille du produit, à son coût ou à sa complexité. Conçues à partir de modèles photo réalistes et interactifs en 3D, les démos sont couramment utilisées durant les salons professionnels. Autre point important, le représentant commercial peut présenter la démo enregistrée dans son ordinateur portatif aux bureaux du client potentiel.

  • Les réalités virtuelles

Les environnements de réalité virtuelle sont des mondes informatiques dans lequel l’utilisateur est plongé grâce à un casque d’écoute multimédia et à d’autres périphériques. Dans ses formes perfectionnées, les réalités virtuelles permettent à l’utilisateur de manipuler des éléments dans l’environnement simulé qui l’entoure.

Les capacités d’immersion des environnements de réalité virtuelle pourraient compter parmi les éléments plus percutants de vos efforts de vente et de commercialisation du produit. Bien utilisée, la réalité virtuelle peut établir une relation émotionnelle entre l’utilisateur et le produit ou les personnes étant l’objet de la démo dans l’environnement simulé. Et comme l’objectif de tout message de vente est d’avoir un effet puissant et durable sur l’utilisateur, le potentiel de commercialisation de la réalité virtuelle devient encore plus impressionnant.

Cela dit, l’utilisation de la réalité virtuelle est si nouvelle dans le monde des affaires qu’il pourrait s’écouler plusieurs années avant qu’elle se généralise comme outil de marketing. Selon vos besoins futurs, il vaudrait sans doute la peine d’étudier les avantages potentiels que pourraient vous procurer ce type de technologies pour votre entreprise.

Miser sur l’image de marque canadienne

  • La bonne réputation du Canada peut vous être un atout certain.

Les produits agricoles canadiens sont réputés dans le monde entier. Assurez-vous d’incorporer l’image de marque canadienne dans vos produits et de la communiquer verbalement. « Lorsque des entreprises canadiennes peuvent offrir des produits de qualité égale à ceux de leurs concurrents, l’image de marque canadienne peut être un facteur décisif », souligne Edgar Baum, chef de la direction et économiste en chef pour l’image de marque à Strata Insights. « Voilà une belle occasion pour les entreprises canadiennes d’incarner l’excellence. »

  • Démarquez-vous

Si votre produit se démarque de ceux de vos concurrents, exploitez cet avantage par votre étiquetage et votre marketing. Si vos galettes végétariennes renferment du quinoa, un super-aliment rempli de protéines – au lieu du blé –, soulignez-le dans votre marketing et même à votre kiosque. »

  • Partager une image de marque

Partager une image de marque offre un avantage indéniable car cela permet à deux ou trois entreprises de transmettre des qualités perceptuelles grâce auxquelles elles peuvent se démarquer sur les marchés », observe M. Baum. « Elles sont alors en mesure d’optimiser la reconnaissance locale de leurs produits ». Dans le cas de salons commerciaux, par exemple, elles peuvent unir leurs forces à celles d’autres entreprises canadiennes qui partagent la même vision et qui ne sont pas rivales, telles que des fournisseurs de légumineuses, des distributeurs de bœuf et des pomiculteurs.