ICC : la confiance des exportateurs en baisse

Stuart Bergman

Vice-président et économiste en chef
Exportation et développement Canada

Regard de l’économiste en chef à EDC

Les perspectives d’exportation se fragilisent sous les pressions commerciales et tarifaires

L’indice de confiance commerciale (ICC) d’Exportation et développement Canada (EDC) a chuté à l’un de ses niveaux les plus bas jamais enregistrés, alors même que les exportateurs canadiens recherchent de nouveaux marchés pour surmonter l’incertitude croissante. Le dernier sondage reflète une inquiétude grandissante face à l’escalade des turbulences commerciales mondiales, tout en faisant ressortir une approche plus ciblée en matière de diversification.

Depuis 1999, EDC sonde les entreprises canadiennes qui exportent ou sont prêtes à le faire, deux fois par année, pour saisir des données prospectives et à jour qui sont absentes des statistiques commerciales traditionnelles. L’ICC prend le pouls de plus de 1 000 entreprises au sujet de leurs stratégies internationales, de leurs attentes et de leurs défis.

Dans le cadre de ce sondage, 1 073 répondants ont participé entre le 30 mai et le 13 juillet 2025. Le score de l’ICC, basé sur les réponses de 688 exportateurs, a chuté de 3,3 points par rapport à la fin de l’année 2024, s’établissant à 65,7, soit 6,8 points en dessous de la moyenne historique. Il s’agit de l’un des résultats les plus bas jamais enregistrés, l’indice n’ayant été inférieur à ce niveau que pendant la crise financière mondiale de 2008, la pandémie de COVID-19 et la flambée inflationniste postpandémique.

L’ICC recule de 3,3 points pour atteindre 65,7, l’un des scores les plus bas jamais enregistrés.

Le commerce mondial continue de faire face à de nombreux obstacles et les exportateurs canadiens en ressentent les pressions. Voici un aperçu des principales conclusions du sondage de l’été 2025 :

Baisse des commandes des États-Unis : 40 % des répondants exportant aux États-Unis ont signalé une diminution des commandes au cours des six derniers mois, ce qui représente une augmentation statistiquement significative par rapport aux 16 % enregistrés dans le sondage de fin d’année 2024. 36 % s’attendent à des baisses au cours des six prochains mois.
Répercussions des tarifs douaniers : 40 % des exportateurs sondés anticipent des conséquences négatives sur les ventes intérieures en raison des tarifs douaniers.
Difficultés de financement : L’accès au financement demeure un obstacle majeur, les prévisions laissant entrevoir des conditions moins favorables pour l’avenir.
Pressions opérationnelles: Les répondants continuent à faire face à un ensemble de défis financiers et opérationnels. Les flux de trésorerie, la hausse des dépenses d’entreprise et la rentabilité demeurent les principales préoccupations. Sur le plan non financier, les tarifs douaniers et la conjoncture économique mondiale occupent une place prépondérante.

Les exportateurs réagissent avec résilience et avec des stratégies de diversification

En dépit des difficultés, les exportateurs canadiens s’adaptent. Voici certaines de leurs stratégies :

Croissance des ventes intérieures
Diversification dans de nouveaux marchés
Approvisionnement local pour gérer les répercussions des tarifs douaniers

Le recours aux accords de libre-échange indique un potentiel de croissance

Du point de vue de la diversification commerciale, le recours aux accords de libre-échange (ALE) par les répondants exportateurs semble inégal. Les résultats suggèrent d’importantes possibilités d’accroître le recours aux ALE chez les exportateurs admissibles :

58 % des entreprises qui exportent aux États-Unis ont recours à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
Seulement 34 % des entreprises qui exportent vers les marchés visés par l’Accord économique et commercial global (AECG) y ont recours actuellement.
De même, seulement 14 % des entreprises qui exportent vers les marchés visés par l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) déclarent tirer parti de cet ALE.

Les exportateurs canadiens doivent composer avec un environnement commercial complexe, notamment avec l’impact des tarifs douaniers et la dynamique mondiale en évolution. Alors que les entreprises canadiennes gèrent les risques et renforcent leur résilience dans un contexte de perturbations constantes, EDC est là pour les soutenir.

Découvrez comment les exportateurs réagissent à la hausse des coûts, aux problèmes de flux de trésorerie et à la baisse des commandes des États-Unis. Le dernier indice de confiance commerciale d’EDC révèle l’un des scores les plus faibles jamais enregistrés. Découvrez les causes de ce déclin et les façons dont les entreprises s’adaptent grâce à la diversification et à des réorientations stratégiques.

Pour obtenir des renseignements exploitables, lisez le rapport intégral.

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Date de modification : 2025-09-08

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