Comme beaucoup de propriétaires de PME qui jouent un rôle crucial dans l’économie canadienne, vous vous demandez peut-être si le temps est venu de diversifier vos activités sur le marché mondial. Vous n’êtes pas seul : en fait, la plupart des entreprises exportatrices du pays comptent moins de 100 employés, mais produisent 25 % de la valeur totale des exportations canadiennes. Si les PME qui se lancent à l’étranger sont plus susceptibles de perdurer et de croître, c’est que les Canadiens ont un avantage mondial dès le début : ils font partie du pays du G7 doté du meilleur réseau et où il est le plus facile de faire des affaires.
Même si les entreprises les plus prospères vont là où se trouve l’argent, il ne devrait pas s’agir de votre seul critère. En fait, quatre grands indicateurs permettent de déterminer si une jeune entreprise est prête à s’internationaliser. Si seulement un ou deux des indicateurs ci-dessous s’appliquent à votre entreprise, vous êtes assurément sur la bonne voie, mais gardez en tête que les quatre devraient être réunis pour que votre stratégie mondiale porte ses fruits.
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4 indications que votre startup est prête pour l'international
1. Vous avez un modèle d’affaires viable et flexible
Si vous arrivez à démontrer qu’il existe une demande et une clientèle pour votre produit ou service, c’est peut-être le bon moment de vous lancer à l’étranger. Cependant, vous devez prendre en compte non seulement votre potentiel de croissance, mais aussi votre capacité à l’exploiter grâce à la main-d’œuvre, aux infrastructures et aux systèmes et processus nécessaires. Votre équipe pourra-t-elle continuer de servir vos clients même si vos ventes augmentent et que vos activités s’étendent? Dans certains cas, vous n’avez pas nécessairement à prouver que votre propre modèle d’affaires peut être adapté, pourvu que vous puissiez démontrer qu’un modèle semblable chez un concurrent a fait ses preuves sur la scène mondiale.
2. Le marché canadien est soit insuffisant, soit saturé
Vous avez déjà saturé le marché canadien ou vous ne percevez pas d’intérêt concret? C’est peut-être le signe qu’il faut vous tourner vers l’exportation. Dans vos recherches, vous découvrirez peut-être que votre produit ou service convient mieux à un autre marché, ce qui pourrait être suffisant pour vous inciter à traverser les frontières. Même les entreprises qui exportent dès le début par la voie du commerce en ligne doivent intégrer la logistique et la distribution à leur modèle d’affaires; heureusement, diverses organisations sont là pour les aider.
3. Vous avez la bonne équipe
Pour réussir, vous devez vous entourer d’une équipe qui sait comment pénétrer les marchés mondiaux. Cette équipe aura pour mandat d’adapter et de distribuer votre produit à divers clients, en plus de promouvoir et de faire connaître votre marque à l’étranger. Pour ce faire, elle pourrait :
- former des partenariats internationaux de recherche et développement;
- participer à des accélérateurs internationaux;
- visiter personnellement vos marchés cibles pour comprendre les coutumes, la culture et les attentes des clients.
Votre équipe et vous avez aussi intérêt à réseauter sur ces marchés étrangers en intégrant les groupes locaux de jeunes entreprises. Il vous faut un système pour trouver du personnel qualifié rapidement, ainsi qu’une équipe de direction qui vous aidera à superviser vos activités.
4. Vous êtes déjà plongé dans le monde de l’exportation
Le Canada possède un riche écosystème de ressources pour aider les entrepreneurs à comprendre les risques et les débouchés liés à la création d’une stratégie mondiale, comme nous l’avons vu cette année. Dans l’idéal, vous auriez déjà profité de ressources canadiennes comme Startup Canada, le Service des délégués commerciaux, EDC et les programmes d’incubation, dont ceux du MaRS Discovery District.
Parmi les principaux programmes qui aident les jeunes entreprises à se lancer à l’étranger, citons le Défi canadien de l’exportation. Après la réussite du projet-pilote de l’an dernier, le Défi s’est étendu à encore plus de villes en 2019 pour aider plus de 1 500 entrepreneurs d’ici à se préparer à exporter.
Les membres de la cohorte 2019 du Défi canadien de l’exportation proviennent de divers horizons (27 % sont des immigrants, 8 % ont un handicap et 58 % sont des femmes) et sont aux prises avec des défis comme l’accès au capital de croissance, la prospection et la protection de la propriété intellectuelle. Parmi ces entreprises, 13 % n’ont aucun employé, tandis que 38 % n’ont aucune vente.
Ces fournisseurs de services de l’économie du savoir utilisent la technologie pour communiquer leurs idées à des clients du monde entier. Ils appartiennent à divers secteurs, depuis les technologies et dispositifs médicaux jusqu’aux biens de consommation, en passant par l’éducation et les biotechnologies. Les gagnants régionaux de la cohorte s’affrontent pour remporter 100 000 $ en capitaux de démarrage afin d’internationaliser leur entreprise et de faire partie de la prochaine génération de l’Équipe Canada.
L’événement de cette année a connu un tel succès que nous organisons un autre accélérateur à Toronto le 23 octobre, dans le cadre de la Semaine de la PME, en collaboration avec nos partenaires du gouvernement et de l’industrie, EDC, UPS et le Service des délégués commerciaux.