Le Canada s’est toujours distingué sur le marché mondial de l’aéronautique et, depuis le début de l’application provisoire de l’Accord économique et commercial global Canada-Union européenne (AECG) l’année dernière, nous avons encore plus d’occasions d’élargir la portée internationale de ce secteur.

Les États-Unis resteront pour un certain temps le principal marché du Canada pour les produits et les services aéronautiques, car c’est là qu’est dirigée plus de la moitié des exportations annuelles dans ce secteur. Toutefois, l’AECG solidifiera la relation actuelle entre le Canada et l’Europe dans l’industrie, ce qui est une excellente nouvelle pour le Canada.

Regard sur l’industrie aéronautique canadienne

Le Canada connaît un succès incontestable dans le domaine de l’aéronautique. Nous nous classons au troisième rang de la production mondiale d’aéronefs civils et nous exportons près de 80 % de nos produits aéronautiques vers des marchés et des segments de produits hautement diversifiés. En 2016, ce secteur a généré plus de 28 milliards de dollars en contribution au PIB et a permis de créer 208 000 emplois. Cette même année, nous terminions cinquièmes pour ce qui est de la valeur des exportations (10,3 milliards de dollars américains), derrière les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, et nous étions au deuxième rang des exportateurs de produits aéronautiques vers l’Europe, derrière les États-Unis.

Le Québec domine le secteur canadien de l’aéronautique. Avec ses 205 entreprises dont les principales activités sont liées à ce domaine, la région du Grand Montréal est le troisième plus grand pôle de l’aéronautique au monde, après Seattle et Toulouse, et arrive deuxième pour ce qui est de la densité d’emploi en aéronautique (1 travailleur sur 54 œuvre dans ce secteur).

Quels sont les avantages de l’AECG pour les exportateurs dans le secteur de l’aéronautique?

L’AECG change la donne pour presque tous les secteurs, dont l’aéronautique. Une fois la mise en œuvre de l’Accord terminée, le Canada et l’Europe élimineront les droits de douane sur plus de 99 % des biens exportés.

À titre de plus grand marché de l’aéronautique au monde – 109 milliards de dollars en importations en 2016, soit 32 % du total mondial – l’Europe offre aujourd’hui aux exportateurs canadiens un avantage concurrentiel important sur les entreprises des pays n’ayant pas négocié d’accord commercial préférentiel avec l’Union européenne (UE).

  • Droits de douane : En vertu de l’AECG, tous les droits de douane de l’UE sur les produits aéronautiques du Canada ont été éliminés, y compris les droits de douane sur les produits aéronautiques canadiens destinés à un usage militaire.
  • Règles d’origine : Les règles d’origine de l’AECG concernant les produits aéronautiques sont claires et simples et permettent aux produits fabriqués à partir de pièces et de matériaux non originaires d’être admissibles à l’accès en franchise de droits au marché de l’UE.
  • Accès facilité : Grâce aux dispositions de l’AECG, il est maintenant plus facile pour les gens d’affaires en courte visite, les personnes mutées à l’intérieur d’une entreprise, les investisseurs, les fournisseurs de services en sous-traitance et les professionnels indépendants de faire des affaires dans l’UE.
  • Accès aux marchés d’approvisionnement : Cet accord offre également au Canada un accès aux marchés publics des instances non centrales (régions et municipalités), des organisations de droit public et des services publics européens.

De belles occasions pour la grappe aéronautique du Québec

Ce n’est pas tout. La récente acquisition par Airbus d’une participation majoritaire dans la Société en commandite Avions C Series de Bombardier ainsi que la signature l’année dernière d’un accord de collaboration mutuelle entre Aéro Montréal (la grappe aéronautique du Québec), le Regroupement des grappes aérospatiales européennes (EACP) et Hamburg Aviation sont des signes avant-coureurs des avantages de ces relations plus étroites.

Selon les deux entreprises, ce partenariat permettra à Bombardier de profiter de l’envergure et du rayonnement international d’Airbus et sera une importante source de valeur pour les clients, les fournisseurs, les employés et les actionnaires. On observera également une réduction des coûts de production de la C Series grâce à l’expertise en chaîne d’approvisionnement d’Airbus.

Grâce à l’entente conclue par Aéro Montréal, les entreprises du Québec auront accès à un réseau de 40 grappes aérospatiales européennes, qui représentent 4 300 entreprises et 430 centres de recherche répartis dans 15 pays.

 

Des ressources pour mieux comprendre l’AECG

L’AECG est sans aucun doute très prometteur pour les exportateurs canadiens de l’aéronautique. Toutefois, certains points de l’Accord peuvent prêter à confusion; heureusement, vous pouvez facilement obtenir de l’aide. Exportation et développement Canada, le Service des délégués commerciaux du Canada et Aéro Montréal ont des experts au Canada et en Europe qui peuvent aider les exportateurs novices comme vétérans en leur donnant des conseils, en les orientant et en les mettant en relation avec des tierces parties sur place.

EDC offre aussi un webinaire sur demande intitulé L’AECG : un potentiel à exploiter : un groupe composé d’experts en commerce et de dirigeants d’entreprises dynamiques explique ce qui est couvert par l’Accord et ce que votre entreprise peut faire pour en tirer le maximum.