Dans l’environnement commercial actuel, la croissance d’une entreprise dépend de nombreux facteurs. Pour réussir dans l’économie mondiale, la diversification s’avère absolument incontournable. Par diversification, j’entends l’adaptation de toutes les facettes de vos activités. Il est révolu le temps où l’on pouvait simplement s’asseoir sur ses lauriers. Si vous n’évaluez pas constamment les paramètres fondamentaux de vos activités – qui, quoi, où, quand et comment –, vos concurrents vont probablement tenter de prendre votre place auprès de vos clients.
Je ne cherche pas à dresser un portrait sombre de l’entrepreneuriat – ce n’est d’ailleurs pas ce que je vois. Plutôt, j’aimerais souligner l’importance de mettre la diversification au cœur de notre vision. On parle souvent de « flexibilité » et d’« agilité » ces temps-ci, mais aussi de « capacité d’adaptation ». Il s’agit là de caractéristiques essentielles du principe de diversification. Cela dit, il manque à mon sens un ingrédient secret : la curiosité. Il faut vouloir apprendre et essayer de nouvelles choses – voilà la différence.
Un modèle de diversification
On m’a dit dernièrement que Titan était un modèle de diversification. Honnêtement, c’est le plus beau des compliments. Nous fabriquons, fournissons et installons des géosynthétiques, des systèmes de confinement et des produits de génie civil spécialisés de haute qualité. Le plus satisfaisant, c’est que grâce à nous, non seulement nos clients économisent de l’argent, mais ils réduisent aussi leurs risques et leur empreinte environnementale.
Aujourd’hui, on utilise nos solutions dans un grand éventail de secteurs : construction routière, gestion des eaux et des déchets, pétrole et gaz naturel, exploitation minière, production hydroélectrique, agriculture, et j’en passe. Tout a commencé il y a 13 ans, dans un garage de Grande Pointe, en périphérie de Winnipeg. À l’époque, nous fabriquions intégralement tous nos produits, et nos activités se concentraient sur le secteur de l’agriculture, avec l’installation de géomembranes dans les bassins de récupération des déchets d’origine animale. L’industrie porcine explosait alors au Manitoba, et nous travaillions sans relâche du printemps à l’automne. Ensuite, l’hiver frappait fort – pendant quatre mois – et gelait le sol, et donc nos ventes.
Nouveaux produits et secteurs
L’essor de l’industrie porcine dans la province a manifestement eu des retombées positives sur les activités de Titan. Avec le temps, les choses se sont calmées, et nous nous sommes demandé comment élargir notre clientèle à d’autres secteurs et, plus précisément, adapter notre offre en ce sens. Nous savions que nous ne pouvions pas nous limiter à l’agriculture. À partir de là, nous avons lancé notre ligne dans d’autres eaux : gestion des eaux et des déchets, pétrole et gaz naturel, exploitation minière et – avec la bonification de notre gamme de produits – infrastructures civiles, ce qui a agrandi notre division « fournisseur ». L’élargissement de notre offre de solutions géotechniques et de génie civil a donc permis l’élargissement de notre clientèle.
Nouveaux marchés régionaux
Notre expansion hors Manitoba est allée de pair avec l’enrichissement de notre gamme de produits et notre diversification sectorielle. Nous avons d’abord étendu nos activités en Alberta et en Colombie-Britannique, puis en Saskatchewan et enfin en Ontario. Pour nous, cela s’apparentait à de l’exportation parce que nous devions nous adapter aux caractéristiques de chaque marché provincial. Il y avait certains éléments à considérer, comme la logistique et le service après-vente. En affaires, il faut faire attention, parce qu’on obtient parfois ce que l’on souhaite. La grosse commande que l’on voulait vraiment, il faut ensuite être capable de la remplir. Avant de mettre votre plan de croissance à exécution, assurez-vous que votre entreprise a les capacités, sur le plan des ressources humaines et financières et des activités, pour le faire.
À la conquête du monde
Cette expansion régionale a été pour nous une excellente préparation à l’exportation sur les marchés étrangers. Les États-Unis ont été notre premier choix logique. Au début, nous fournissions et installions des géomembranes dans le cadre de projets de gestion des eaux et des déchets, pour ensuite nous spécialiser dans la fabrication de géomembranes en panneaux sur mesure, avec l’ouverture d’une installation de production à Houston, au Texas. Nous avons récemment obtenu un contrat d’approvisionnement en Angola et souhaitons ouvrir nos horizons à l’Asie et à l’Amérique du Sud. En plus de nos activités au Canada et aux États-Unis, nous avons des partenaires qui distribuent nos géogrilles TE au Mexique, au Chili, en Irlande, en Inde, en Malaisie, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Curiosité, humilité et force du nombre
Dans une entreprise, comme dans la vie, il y a souvent des choses que l’on ignore sans le savoir. Ce n’est pas parce que vous avez démarré une entreprise et que vous la dirigez bien depuis plusieurs années que vous saurez faire le saut dans l’exportation. Sachez admettre vos lacunes et allez chercher de l’aide pour les combler. De son côté, Titan collabore avec trois grands organismes commerciaux canadiens :
1. Plus qu’une banque. Pour les entrepreneurs canadiens, la Banque de développement du Canada (BDC) n’est vraiment pas une institution financière comme les autres. Ses conseillers stratégiques peuvent vous aider à peaufiner vos activités et à vous placer dans une bonne posture pour entamer votre croissance. Nous participons depuis trois ans au Programme direction croissance de BDC, qui nous a apporté une aide précieuse pour transformer notre plan stratégique général en un plan finement détaillé. Nous avons eu recours à plusieurs de ses services, comme l’optimisation de sites Web et des processus d’affaires, l’amélioration des processus internes et, bien sûr, le financement. BDC nous a aussi aiguillés vers le Programme d’accélération du commerce international du Canada du World Trade Centre Winnipeg, lequel est selon nous indispensable à tout exportateur. Nous y avons compris la nécessité d’avoir un plan d’exportation élaboré et étayé – et c’est justement ce que nous avions entre les mains une fois le programme terminé.
2. Accès à plus de 160 marchés étrangers. Le Service des délégués commerciaux (SDC) représente une ressource exceptionnelle à la disposition de toutes les entreprises canadiennes et – peut-on faire mieux? – ses services sont gratuits. Le SDC compte plus de 1 000 délégués partout dans le monde, lesquels ont pour mission de vous mettre en relation avec des partenaires potentiels – clients, agents, distributeurs, avocats, comptables, interprètes, etc. Vous cherchez un professionnel sur un marché particulier? Le SDC le trouvera pour vous. S’appuyant sur une connaissance approfondie des marchés du monde entier, les délégués du SDC sauront vous guider. Par exemple, c’est le SDC qui nous a parlé de débouchés au Chili et qui nous a présenté le programme CanExport, qui appuie financièrement les entreprises qui cherchent à exploiter de nouvelles possibilités d’exportation.
3. Réduire les risques associés aux ventes à l’étranger. Grâce à Exportation et développement Canada (EDC), nous avons obtenu des renseignements sur le crédit de clients étrangers, mais aussi une assurance crédit, qui nous garantit d’être payés, ce qui nous permet de dormir sur nos deux oreilles. Cette solution d’assurance vient grandement renforcer notre politique de crédit. Dernièrement, EDC a fourni un financement acheteur dans le cadre d’une transaction de 10 millions dollars au Chili. Elle a alors envoyé une lettre à notre acheteur pour lui offrir de financer le contrat – une assistance inestimable qui non seulement atténue nos risques, mais lève aussi les obstacles potentiels sur le chemin de notre croissance.
Pour Titan, la route de la diversification est pavée de partenariats fructueux. En toute sincérité, ces organismes, qui nous apportent une expertise dans des domaines où il nous manque des connaissances, sont toujours de bon conseil.