Les femmes sont propriétaires de 13 % à 16 % des petites et moyennes entreprises canadiennes, mais seulement 7 % exportent leurs produits ou services.

Nos recherches indiquent que près de 10 % des entreprises fondées par des femmes souhaiteraient développer leurs ventes internationales. Mais alors, pourquoi ne le font-elles pas ?

5 défis que doivent relever les femmes exportatrices

1. La disponibilité des programmes et des politiques d’aide

La plupart des programmes et des politiques d’aide misent sur l’innovation et les avancées technologiques. Mais plusieurs femmes entrepreneures disent qu’elles ne se sentent pas les bienvenues ou intégrées aux réseaux, incubateurs et accélérateurs. Ces femmes ont une vision plus large de l’innovation.

2. Il n’est pas facile de se résoudre à demander une aide financière

Les femmes sont moins portées que les hommes de solliciter une aide au financement. Les entreprises appartenant à des femmes sont également moins susceptibles de recourir au financement par capitaux propres ou par endettement. Comme si elles doutaient d’elles-mêmes, elles empruntent moins pour financer leur entreprise. Souvent, elles tiennent pour acquis que leur demande de prêt sera refusée et utilisent alors leurs propres épargnes pour financer la croissance de leur entreprise.

3. Une mauvaise conception du risque

Les femmes ont tendance à avoir une plus grande aversion au risque que les hommes. Mais pour réussir, un entrepreneur doit prendre des risques, et c’est là une chose que les femmes font souvent à contrecœur. Elles doivent donc combattre cette tendance et oser prendre des risques.

4. Un mythe : seuls certains types d’entreprises peuvent croître sur les marchés internationaux 

Il existe un mythe selon lequel seules les grandes entreprises peuvent réussir à l’échelle mondiale. C’est faux. Aujourd’hui, même la petite entreprise qui fait un produit de niche peut réussir sur les marchés internationaux. Les entrepreneurs pensent souvent, à tort, qu’il leur faut réinventer la roue! Il suffit parfois d’un bon plan à l’exportation et d’avoir accès aux ressources appropriées. Et le Canada possède justement de nombreuses ressources!  

5. La croissance soutenue est essentielle

Une erreur que font souvent les entrepreneurs est de voir trop grand, trop rapidement. Ces entrepreneurs accepteront dès lors un contrat trop important pour leur capacité et ne pourront alors répondre à la demande. Voilà pourquoi il est si important de se doter d’un bon plan à l’exportation

Pour dénicher les occasions à l’étranger et le potentiel à long terme, les entreprises doivent y consacrer temps et recherche et se poser des questions clés : Qui est notre clientèle? Qui sont nos concurrents? Et quels pays s’intéressent à nos produits? #Startupchats https://t.co/eubmzKyOlf

— Mairead Lavery (@Mairead_Lavery) 27 juillet 2018

Les grandes femmes entrepreneures du Canada

À EDC, nous apportons notre soutien à des femmes d’exception comme Tara Bosch, de Smart Sweets. On trouve les produits Smart Sweets dans quelque 900 magasins en Amérique du Nord et l’entreprise est actuellement en transition vers une plateforme de commerce en ligne afin de maintenir sa position de chef de file de l’industrie.

Les Dragons de CBC inspirent!

@ArleneDickinson, @manjitminhas et @MicheleRomanow sont toutes des entrepreneures canadiennes qui réussissent magnifiquement et font la fierté du Canada à l’échelle internationale. #Startupchats https://t.co/XJ808UKX7i

— Mairead Lavery (@Mairead_Lavery) 27 juillet 2018

Stonzwear, fondée par Lisa Will, fabrique des vêtements d’extérieur pour enfants de grande qualité, confortables et sécuritaires. Aujourd’hui, l’entreprise vend une variété de chaussures, accessoires et vêtements dans plus de 16 pays.

Donne Laslo-Baker, propriétaire de DeeBeesOrganics, se donne comme mission d’apprêter de savoureux repas remplis d’ingrédients biologiques. En 2018, les produits DeeBee feront leur entrée chez Costco Canada et chez Walmart aux États-Unis. https://t.co/O7cuWPa5cS #Startupchats

— Mairead Lavery (@Mairead_Lavery) 27 juillet 2018

Piccola Cucina, fondée par Pina et Anita Romolo, fabrique des produits à base d’amandes, dont six variétés de macarons sans gluten, des croûtes à tarte aux amandes et d’autres plats à base d’amandes. L’entreprise exporte actuellement aux États-Unis et prévoit une expansion en Asie et au Moyen-Orient. 

Le soutien aux femmes entrepreneures

La Stratégie globale pour les femmes en entrepreneuriat du gouvernement fédéral aide les femmes à exporter et à assurer la croissance de leur entreprise au pays.  

EDC consacre 250 millions de dollars à la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat et, à ce jour, a apporté son soutien à plus de 57 entreprises détenues et dirigées par des femmes en leur offrant une assurance-crédit, du financement et des garanties de financement, soutien qui représente quelque 37 millions de dollars en volume d’exportation.

Les femmes entrepreneures ont également accès au soutien du programme Femmes d’affaires en commerce international du Service des délégués commerciaux du Canada, programme dirigé par Josie L. Mousseau, qui a réalisé de grandes choses au bénéfice des femmes entrepreneures. 

La firme de consultation GroYourBiz est une autre extraordinaire ressource pour les #femmes entrepreneures qui souhaitent faire progresser leur entreprise. 

Un dernier conseil aux femmes exportatrices

N’hésitez pas à demander de l’aide! Un grand nombre d’organisations publiques et privées reconnaissent l’importance d’aider les femmes canadiennes à devenir des entrepreneures à l’échelle mondiale.

Si les femmes sont sous-représentées aujourd’hui, la tendance se renverse. J’estime que le nombre d’entrepreneures exportatrices augmentera au cours des prochaines années. Soyez de la partie ! #Startupchats

— Mairead Lavery (@Mairead_Lavery) 27 juillet 2018