Les éco-entreprises canadiennes sont prêtes à se tailler une place dans un secteur évalué à 1 billion de dollars américains

Le mouvement planétaire de lutte contre les changements climatiques stimule le marché mondial et le secteur canadien des écotechnologies.

Quelques faits :

  • Dans les quatre prochaines années, la Chine dépensera des billions pour de l’eau saine, de l’air pur, des aliments salubres et de l’énergie propre. Elle passera d’un modèle de croissance économique dynamique à un modèle de durabilité.
  • Le plan de l’UE pour lutter contre les changements climatiques prévoit une réduction de 20 % des GES d’ici 2020.
  • Aux États-Unis, les politiques climatiques sont du ressort de l’État. À elle seule, la Californie a une économie plus importante que celle du Canada, et elle a des cibles ambitieuses.
  • Au Canada, nous avons convenu de lutter contre les changements climatiques en tarifiant le carbone et en augmentant les véhicules à faibles émissions et les constructions éconergétiques, entre autres mesures.

Ce besoin accru, combiné au rythme des évolutions technologiques, stimule la création de nouvelles solutions relatives au climat et de débouchés économiques qui laissent entrevoir une demande soutenue de technologies propres.

Le marché mondial est estimé à plus d’un billion de dollars américains. Seulement dans les technologies écologiques et sobres en carbone, le commerce devrait presque tripler, pour atteindre plus de 2,5 billions de dollars américains d’ici 2020.

Les éco-entreprises canadiennes tirent profit de la croissance

Notre pays a investi massivement dans l’innovation propre. Selon le rapport sur l’industrie 2017 d’Analytica, entre 2009 et 2015, les éco-entreprises ont consacré 8,2 milliards de dollars à la R-D. Il s’agissait souvent de petites entreprises.

Ces investissements sont sur le point de rapporter. Bon nombre de nos entreprises sont prêtes à affronter la concurrence mondiale et à réaliser un excellent chiffre d’affaires. Et elles sont une puissance de l’exportation.

Nous avons au pays 850 éco-entreprises actives dans dix secteurs. À titre de comparaison, l’aéronautique en compte 700, et l’automobile, 450.

En 2015, ces entreprises ont généré plus de 13 milliards de dollars de recettes, une augmentation de 8 % par rapport à 2014. De ces ventes, 62 % étaient destinées à des marchés étrangers.

Le plus grand défi : croître à l’étranger

Avec tout ce potentiel, croître à l’étranger demeure le plus grand défi. Selon l’Institut pour l’IntelliProspérité, depuis 2005, notre part du marché mondial a chuté de 41 % pour s’établir à 1,3 %. Nous n’arrivons tout simplement pas à commercialiser nos solutions assez rapidement.

Notre secteur des écotechnologies fait face à de nombreuses barrières à l’entrée sur le marché de ses produits et services. Si plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, les études ne cessent de confirmer que le plus grand obstacle reste le financement. Les technologies propres sont souvent coûteuses et prennent du temps à produire. Comme les besoins en capital sont élevés et qu’il faut attendre longtemps avant de générer un rendement dans certains créneaux, il est plus difficile d’obtenir du financement que dans d’autres secteurs.

Nous avons donc beaucoup d’éco-entreprises, avec d’excellentes solutions, qui peinent à percer le marché mondial.

Le Canada pourrait créer une industrie de 50 milliards de dollars d’ici 2022

Le Canada peut encore renverser la vapeur.

Bon nombre de technologies propres évoluent et coûtent de moins en moins cher. La diminution des coûts et la demande accrue élargiront les débouchés à l’exportation – à condition que les entreprises soient en mesure d’en profiter.

Selon le rapport d’Analytica, si nous obtenions ne serait-ce que 2 % des parts du marché mondial, nous pourrions créer une industrie des écotechnologies de 50 milliards de dollars d’ici 2022. Et qui dit industrie des écotechnologies forte dit économie forte. Après tout, c’est une industrie qui fournit à plus de 55 000 personnes de la classe moyenne des emplois bien rémunérés, et qui investit énormément dans la R‑D.

Notre gouvernement prend conscience de l’aspect économique de la lutte contre les changements climatiques. Le dernier budget fédéral a prévu 1,4 milliard de dollars pour divers types de financement.

Combler les besoins de financement

Dans un article récemment paru dans Canadian Business, Kate Ballotta, porte-parole de l’Association des banquiers canadiens, a souligné sans équivoque la difficulté pour le secteur d’obtenir du financement bancaire :

[…] Il peut être difficile pour une banque d’octroyer un financement par emprunt à une société qui n’a pas de bilan sur lequel s’appuyer, ni les flux de trésorerie nécessaires pour un financement par emprunt traditionnel.

Kate Ballotta  —  Porte-parole de l’Association des banquiers canadiens

Le défi pour EDC consiste donc à soutenir la croissance de ces entreprises dans des marchés concurrentiels de plus en plus vastes et à favoriser la commercialisation de plus en plus de technologies éprouvées. Certes, la croissance d’une entreprise ne se limite pas au financement, mais sans financement, impossible d’acquérir les talents et les ressources nécessaires pour rivaliser à l’étranger.

À EDC, les écotechnologies sont une priorité depuis 2012. À l’époque, nous avons constaté que nous pourrions mettre notre mandat, nos connaissances et nos compétences au service de l’industrie. Nous avons depuis formé une équipe spécialisée ayant accès à toutes les ressources d’EDC. Nous avons déjà eu à composer avec les défis propres à ces entreprises qui souhaitent percer le marché mondial, et avons adapté nos produits et services afin qu’ils répondent à leurs besoins. En fait, depuis 2012, nous avons facilité plus de 3,4 milliards de dollars de transactions d’exportation en écotechnologies et aidé 170 entreprises à exporter leurs solutions dans 114 pays.

Nous fournissons un financement de trésorerie pour soutenir la croissance

L’Équipe des écotechnologies d’EDC a adapté les produits financiers de la Société afin d’augmenter leur tolérance au risque. Nous nous sommes donc donné les moyens d’aider les entreprises prêtes à affronter la concurrence mondiale et à augmenter leurs recettes d’exportation à relever les défis liés aux premières étapes de la mise en marché.

Voici quelques-uns de nos produits :

  • capital de croissance et financement de trésorerie sous forme de garanties de prêt, de prêts directs et de cautionnements
  • Financement de projets pour les projets d’envergure et capital-actions
  • Protection contre les risques pour les comptes clients, le capital-actions et les actifs

En outre, nous faisons profiter les entreprises de notre connaissance du marché et les aidons à établir des liens avec les consommateurs et les partenaires, car nous savons que la croissance ne passe pas que par le financement. Vous trouverez notre gamme complète de produits et de services ici.

Nous concrétisons notre engagement à l’égard du développement durable et de la prospérité

Alors que le secteur canadien des écotechnologies poursuit sa croissance, notre objectif est d’affiner nos solutions pour répondre à ses besoins en évolution. Nous voulons continuer de concrétiser l’engagement pris en 2012 ainsi que contribuer au nouveau plan gouvernemental ambitieux de lutte contre les changements climatiques.

Un secteur des écotechnologies prospère apportera des avantages économiques et climatiques énormes au Canada et au reste du monde. Vous pouvez compter sur nous pour fournir les services financiers dont ces entreprises innovantes ont besoin pour croître à l’étranger.