Les exportateurs qui vendent en ligne le savent bien : l’Europe est un marché de choix avec ses consommateurs enthousiastes… mais exigeants. Ils veulent recevoir leurs achats rapidement – de plus en plus rapidement. La livraison le jour suivant et les retours gratuits partout en Europe s’imposent peu à peu comme la norme. Les exportateurs canadiens doivent donc s’ajuster s’ils veulent demeurer de la partie. Justement, les Pays-Bas peuvent être une bonne porte d’entrée.

L’Europe, paradis du commerce électronique

Des statistiques de Holland International Distribution Council montrent que 268 millions d’Européens on fait des achats en ligne en 2018, pour un total de 198 milliards d’euros (289 milliards de dollars). La même année, 200 millions d’Européens ont passé des commandes en ligne à l’étranger. De bon augure pour les commerçants canadiens en ligne, qui, pour s’attribuer des parts de ce marché, peuvent choisir d’entreposer des marchandises en Europe.

À Holland International Distribution Council, nous aidons les entreprises nord-américaines à régler les questions de logistique. Le tiers de nos clients font du commerce électronique. Nous sommes une organisation à but non lucratif qui étudie les exigences des consommateurs et aide les exportateurs à les combler. Les Européens, par exemple, ne veulent pas avoir à payer de taxes et de droits à la porte; ceux-ci doivent donc être inclus dans le prix. Exigeants, ils veulent aussi recevoir leurs commandes en deux jours tout au plus.


C’est d’ailleurs la règle que se sont donnée de nombreuses entreprises avec lesquelles nous travaillons : répondre aux moindres volontés du consommateur. Elles ont donc besoin d’un centre d’exécution des commandes en Europe pour pouvoir limiter les coûts et proposer un processus de retour facile.

Pourquoi les Pays-Bas?

Les Pays-Bas constituent le 5e marché d’exportation du Canada en Europe et le 11e au monde. En outre, le pays s’impose de plus en plus comme plaque tournante du commerce électronique, notamment grâce à :

  • son infrastructure portuaire bien développée;
  • son emplacement géographique central;
  • ses procédures douanières et frontalières;
  • la qualité de son infrastructure de transport et de TI, pour la logistique;
  • la facilité et le bas coût de l’expédition;
  • le professionnalisme dans le secteur de la logistique, qui trône au sommet du classement de l’indice de la performance logistique de la Banque mondiale depuis plusieurs années.

L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne facilite également les exportations canadiennes de l’autre côté de l’océan. La plupart des produits fabriqués au Canada bénéficient d’une franchise de droits en Europe, ce qui les met sur un pied d’égalité avec les produits européens. L’AECG est également venu simplifier les barrières non tarifaires, comme les clauses réglementaires.

Canada Goose est au nombre des entreprises qui ont décidé de surfer sur la vague du commerce électronique en Europe. Son centre d’exécution des commandes se trouve aux Pays-Bas; tout le processus de traitement, lorsqu’une commande est passée, est effectué par un prestataire de services logistiques de Rotterdam (Hollande). C’est lui qui envoie les produits, gère les retours et contrôle la qualité, plusieurs produits étant fabriqués en Chine avant d’être envoyés directement à Rotterdam.

Cette relation apporte de la valeur autant à Canada Goose qu’à son partenaire logistique. Mais trouver le bon partenaire ne se fait pas en criant ciseau. Les exportateurs veulent savoir comment acheminer leurs produits vendus en ligne à un coût raisonnable, et c’est là que nous pouvons les aider. Nous leur expliquons les mécanismes, les considérations à ne pas oublier, les pièges à surveiller et des stratégies pour trouver le bon partenaire.

Ce qu’il faut savoir

En Europe, le commerce électronique demeure relativement local; ainsi, dans les débuts, les entreprises étrangères n’ont pu mettre la main que sur une petite part du marché. Or cette part tend à s’accroître, les exportateurs établissant de plus en plus une présence à proximité des consommateurs.

Comme les Européens veulent recevoir leurs produits en un ou deux jours, il est impossible de les expédier directement à partir du Canada. Le centre d’exécution des commandes devient donc une bonne option, et le choix des Pays-Bas a l’avantage de donner à l’entreprise un pied-à-terre entre les trois plus gros marchés du commerce électronique, soit l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Si vous souhaitez vous constituer des stocks en Europe, il est donc tout à fait logique de concentrer vos activités, tout particulièrement à un endroit central.

Les exportateurs doivent aussi savoir que la plupart des Néerlandais maîtrisent l’anglais. En fait, c’est aux Pays-Bas qu’on retrouve le plus grand nombre de locuteurs de langue anglaise après les pays anglophones comme le Canada. Notons que les entreprises ayant des centres d’exécution au Royaume-Uni (territoire anglophone) devront composer avec les nouvelles exigences réglementaires une fois le Brexit concrétisé.

Nous voyons de plus en plus d’entreprises, surtout les nord-américaines, australiennes et néo-zélandaises, déplacer leur centre d’exécution du Royaume-Uni vers l’Europe continentale. Bien implantées au Royaume-Uni en raison de la langue, des similitudes culturelles et du sentiment de proximité, la situation leur convenait bien, mais le Brexit viendra changer la donne.

C’est pourquoi de nombreuses entreprises canadiennes ont déjà déménagé leurs centres d’exécution, choisissant les Pays-Bas.