L’Accord économique et commercial global (AECG), qui entrera en vigueur le 21 septembre, éliminera les tarifs d’importation pour 50 000 tonnes de bœuf et de veau et 3 000 tonnes de bison. Cet accord pourrait être une véritable bénédiction pour les exportateurs. En effet, certains avancent qu’il pourrait faire exploser les exportations de bœuf, qui représentent chaque année entre 5 et 10 millions de dollars, à plus de 600 millions de dollars par an.

Ces chiffres sont impressionnants, mais les exportateurs doivent savoir qu’on ne se lance pas à l’assaut du marché international en criant ciseau.

Obstacles à l’exportation de bœuf canadien

La réglementation concernant les importations de l’UE demeurera en vigueur, ce qui signifie que les États membres accepteront uniquement les produits de bœuf, de veau et de bison qui :

  • ne contiennent pas d’hormones de croissance;
  • ont été traités avec un agent antibactérien approuvé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Ces deux règles sont un frein pour les exportations canadiennes. Premièrement, il en coûte environ 20 % de plus pour élever des animaux sans hormones. Deuxièmement, même si des pourparlers sont en cours au sujet des agents antibactériens, les abattoirs risquent d’attendre des années avant de recevoir l’approbation de l’UE.

Mais tout n’est pas perdu pour les petites entreprises qui exportent déjà vers l’UE et cherchent à y prendre de l’expansion ou pour les exportateurs qui veulent se lancer sur ce marché porteur. Il suffit de faire ses recherches et de tirer profit des ressources disponibles.

Trois conseils pour accéder aux marchés de l’UE

1. Apprenez les règles

Pour tirer parti de l’AECG, les producteurs de viande rouge comme les exploitants de parcs d’engraissement doivent connaître et respecter la réglementation. Les exigences en matière d’accès aux marchés de la Canadian Cattlemen’s Association sont un bon point de départ. Vous pouvez y télécharger des lignes directrices en français et en anglais.

La CCA prévoit ajouter d’autres documents d’information et créer des vidéos informatives sur l’AECG à l’intention des producteurs de bœufs et des exploitants de parcs d’engraissement au cours des prochains mois.

2. Pensez à la stratégie de marque

Pour exploiter une marque, il faut savoir ce qui nous distingue de la concurrence. Vous avez de la chance, car quelqu’un a déjà fait le travail pour vous : le Canadian Beef Advantage (CBA) est une stratégie commerciale mondiale de promotion du bœuf canadien qui vise à accroître sa notoriété auprès du secteur et des consommateurs. Cliquez ici pour en savoir plus.

3. Profitez des conseils des experts

Au Canada, plusieurs associations nationales et provinciales appuient les intérêts des producteurs de bœuf, des exploitants de parcs d’engraissement et des abattoirs. Vous pouvez aussi communiquer avec un délégué commercial de votre province ou les experts d’EDC, ou encore poser des questions en ligne sur le site des services aux exportateurs de produits agroalimentaires.

Moyennant une aide judicieuse, vous pourrez profiter du libre-échange avec l’UE. Et si vous vous demandez si le jeu en vaut la chandelle, rappelez-vous que chaque année, dans l’UE, plus de 7 millions de tonnes de bœuf aboutissent sur la table d’environ 500 millions de personnes. C’est là une occasion en or, malgré les quelques désagréments administratifs.