Tous les jours, des milliers de plantes cultivées en serre et de fleurs coupées comme des gerberas, des tulipes, des mufliers, des lys et des chrysanthèmes sont expédiés vers les marchés lucratifs des États-Unis et contribuent ainsi au chiffre d’affaires à l’exportation annuel du Canada en floriculture, qui s’élève à 420 millions de dollars.

Afin de stimuler les ventes du secteur de la floriculture dans ce marché clé, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a récemment annoncé l’octroi d’un financement de plus de 390 000 $ au titre du Programme Agri-marketing — Cultivons l’avenir 2 afin de permettre à Flowers Canada Growers (FCG) de se doter d’une formation normalisée visant un système de certification des exportations ainsi que pour appuyer des activités de marketing.

À l’heure actuelle, la grande majorité des exportations en floriculture à destination des États-Unis passe par le Programme canadien de certification des serres (PCCS); cependant, à défaut de programme normalisé, les procédures de détermination de la conformité phytosanitaire exigent énormément de temps et peuvent empêcher de nombreuses exploitations agricoles de participer au marché d’exportation, selon Andrew Morse, directeur de groupe de FCG.

Andrew Morse affirme que le programme de 2004 sera remplacé par le Programme États-Unis-Canada de certification des végétaux cultivés en serre.

Il ajoute : « Celui-ci comprend un volet éducationnel normalisé afin de s’assurer que toutes les exploitations agricoles du pays ayant recours à ce programme d’exportation possèdent une solide et entière compréhension de ce à quoi l’on s’attend de leur part, de même que de la façon de respecter les normes du programme et de demeurer conformes. »

M. Morse affirme que le financement aidera également FCG – l’organisation commerciale nationale qui s’emploie à améliorer la visibilité, la capacité concurrentielle et la rentabilité du secteur floral – à accroître sa part du marché international par le biais de diverses initiatives comme des salons professionnels et des missions de ventes.

Plus de possibilités d’exportation pour les produits de floriculture et de pépinière

Si l’on se réfère aux statistiques d’AAC, les exportations canadiennes en matière de produits de floriculture et de pépinière (de même que d’arbres de Noël) lui permettent d’occuper le dixième rang dans le monde, derrière des pays comme les Pays-Bas et la Colombie qui dominent le marché mondial de la floriculture.

Comme le souligne monsieur Morse, du fait de l’emplacement géographique du Canada, ses exportations dans le secteur de la floriculture sont principalement destinées aux États américains les plus proches, celui-ci estimant que l’éloignement des marchés représente un obstacle commercial pour l’industrie.

« Cependant, alors que les producteurs canadiens tentent d’améliorer leur capacité concurrentielle, ils se tournent incontestablement vers des États qui sont plus éloignés. Doivent être pris en cause une multitude de facteurs, allant du coût de production au prix du carburant dans différentes régions. Ainsi donc, de manière générale, les marchés qu’il est possible de rejoindre en moins d’une journée de transport reçoivent énormément d’attention et au-delà de cette limite, on note une baisse des ventes si ce n’est, manifestement, de certains produits en particulier qui suscitent une très vive demande », ajoute-t-il.

M. Morse estime que le fait, pour les producteurs, de mieux comprendre le programme leur permettra de faciliter l’accès à leurs marchés. Si le nouveau programme, dont on estime qu’il devrait être lancé à la fin de 2017, augmentera éventuellement la charge de travail de certaines exploitations agricoles, il offrira des possibilités additionnelles pour certaines parties prenantes.

Il ajoute : « En veillant à ce que l’industrie comprenne très bien le programme, on favorisera les exportations. »

Gina Marchionda, contrôleur chez Jeffery’s Greenhouses, à St. Catharines, en Ontario, estime elle aussi que la normalisation est importante pour l’industrie.

Jeffery vend plus de 1,4 million de plantes en pot par année, principalement dans l’État de New York et au Texas, et les exportations directes représentent au moins 50 % du volume d’activités de l’entreprise.

Si la majeure partie des plantes en pot est cultivée par Jeffery, l’entreprise familiale achète aussi certains plants greffés, comme des hortensias et des poinsettias, de serres locales pour satisfaire la demande de ses clients américains.

Comme le souligne Gina Marchionda : « Il importe donc que la serre auprès de laquelle nous achetons ces plants participe également au Programme canadien de certification des serres [qui sera bientôt remplacé par le Programme États-Unis-Canada de certification des végétaux cultivés en serre]. »

« Bien que la formation normalisée nous aidera à demeurer conformes au programme de sorte qu’aucune surprise ne survienne lorsque l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) réalisera les audits de conformité qu’elle a prévus, elle encouragera également d’autres serres locales qui ne participent pas actuellement au programme du fait de la complexité que représente l’obtention de la certification, ce qui aura pour effet d’élargir le bassin de producteurs auprès desquels nous pourrons acheter des produits », ajoute-t-elle.

Madame Marchionda accueille également favorablement le soutien sur le plan du marketing.

Elle ajoute : « Le financement en marketing agroalimentaire nous permettra certainement de présenter nos produits dans divers marchés américains par le biais de salons professionnels ce qui, nous l’espérons, se traduira par une augmentation des ventes, soit directement, soit indirectement par le truchement de nos ventes à d’autres serres locales et courtiers en gros. »

Images fournies, veuillez donner la référence photographique à Jeffery’s Greenhouses