Selon certains, la relation commerciale officielle entre le Canada et l’Australie existe depuis près de 125 ans : elle remonterait à 1893, au moment où le vancouvérois John Larke a été affecté à Sydney comme premier délégué commercial du Canada. Le commerce entre les deux pays a beaucoup évolué depuis. En 2016, les exportations canadiennes y totalisaient 847 millions de dollars, et les importations australiennes au Canada étaient évaluées à 1,01 milliard de dollars.

S’ils comptent pour beaucoup dans notre relation commerciale bilatérale, pourtant, ces chiffres représentent moins d’un pour cent du total des échanges de chaque pays avec le reste du monde; ainsi, la possibilité de croissance est considérable.

En fait, c’est surtout pour saisir ces occasions d’expansion commerciale qu’EDC a ouvert une nouvelle représentation à Sydney. Cette mesure s’inscrit dans sa stratégie qui consiste à renforcer sa présence en Océanie pour aider les entreprises canadiennes de toutes tailles à intégrer la chaîne d’approvisionnement de grands acheteurs étrangers et à profiter des débouchés qu’offriront les projets à venir. En tant qu’intervenante de la scène financière mondiale, EDC peut les accompagner vers ces occasions à mesure qu’elles apparaissent et les aiguiller vers d’éventuels contrats.

Dans les cinq dernières années seulement, EDC a facilité des activités se chiffrant à plus de 10 milliards de dollars américains entre des entreprises australiennes et canadiennes ; elle entend doubler ce résultat pour le porter à 20 milliards dans les cinq prochaines années.

L’Australie est importante pour les exportateurs canadiens

Pourquoi l’Australie est-elle importante pour les exportateurs canadiens? Parce qu’il s’agit :

  • d’un pays visé par le PTP-11 (Partenariat transpacifique de 11 pays), et donc d’un marché prioritaire pour le gouvernement du Canada;
  • d’un marché riche et diversifié qui présente une foule de débouchés dans divers secteurs;
  • d’une porte d’entrée aux économies émergentes et établies de l’Asie-Pacifique, étant donné ses relations solides de plus en plus appréciables avec les pays de la région.

L’Australie est la première destination de l’investissement direct canadien en Asie-Pacifique, et la quatrième source d’investissement direct provenant de cette région. En raison des points communs linguistiques et juridiques et de sa solide feuille de route économique, l’Australie représente un marché intéressant pour de nombreuses entreprises canadiennes à la recherche d’une expansion directe ou d’une plaque tournante vers d’autres marchés de l’Asie-Pacifique.

Les trois grandes raisons pour qu’une entreprise canadienne envisage d’exporter en Australie

Emplacement géographique [par rapport au marché asiatique]

La prospérité future de l’Australie est étroitement liée à l’Asie. Cherchant à renforcer ses relations avec les économies de la région, émergentes ou établies, l’Australie a récemment conclu des accords commerciaux avec différents partenaires importants, comme le Japon, la Corée et la Chine; elle participe activement aux forums régionaux, notamment la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE). Les entreprises canadiennes peuvent profiter de ces relations ou explorer l’établissement de partenariats avec des entreprises australiennes pour atténuer le risque associé aux régions délicates ou moins connues qu’elles envisageraient de percer. Ainsi, elles pourront intégrer la chaîne de valeur régionale ou découvrir l’abondance d’occasions dont recèlent les marchés avoisinants.

Correspondance avec les capacités canadiennes

À l’heure actuelle, la majorité du commerce entre le Canada et l’Australie concerne de grandes entreprises des secteurs traditionnels, comme ceux de l’exploitation minière, des transports et de la foresterie, outre l’intérêt croissant pour la machinerie, l’équipement et le savoir-faire canadiens dans le secteur du pétrole et du gaz naturel. Les entreprises canadiennes peuvent réellement contribuer à positionner l’Australie comme une solution à la demande d’énergie grandissante en Asie. D’ailleurs, le savoir-faire du Canada dans le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL) pourrait aider l’Australie à bien réaliser son potentiel en ce qui concerne l’approvisionnement du marché asiatique en GNL. Les exportateurs canadiens ont les capacités et l’expertise nécessaires pour fournir des technologies et des services dans cette filière.

Aménagement d’infrastructures

L’Australie accorde beaucoup d’attention au développement de ses infrastructures, comme ses routes, ses hôpitaux, ses ports et ses chemins de fer, et offre des possibilités d’investissement considérables aux étrangers. Les grands projets d’infrastructure et d’extraction, qui exigent des investissements importants, présentent des occasions pour les entreprises canadiennes implantées ou cherchant des contrats en Australie et ailleurs dans la région de l’Asie-Pacifique. Forte d’une solide expérience dans les grandes structures de financement de projets, EDC collabore déjà avec des investisseurs canadiens et des caisses de retraite pour injecter du capital dans des projets d’envergure qui auront des retombées économiques nettement positives au Canada comme en Australie.

EDC a pour but premier d’aider les entreprises canadiennes à percer, croître et réussir à l’étranger. Société d’État à vocation financière, elle procure financement, assurance, cautionnement, savoir commercial et relations de jumelage pour appuyer les entreprises canadiennes dans leurs efforts de vente et d’investissement à l’étranger. Après l’établissement d’une représentation à Sydney, elle n’a jamais été aussi prête à épauler les entreprises canadiennes dans l’exploration de partenariats avec des entreprises australiennes sur les marchés de l’Asie-Pacifique.

Teri Nizzola est entrée au service d’EDC en 1997 comme directrice des services financiers, poste qui l’a fait participer à des transactions de financement d’entreprise complexes. C’est en août 2017 qu’elle a été nommée représentante en chef de l’Australie.