Qui aurait cru que les organismes de crédit à l’exportation pouvaient accaparer les conversations durant un cocktail? Pourtant, vous seriez surpris du nombre de fois où l’on me pose des questions à ce propos. La plupart des gens savent qu’ils aident les entreprises à exporter (après tout, leur nom le dit), mais que font-ils exactement?
En bref, les OCE peuvent vous aider à percer les marchés étrangers pour vous permettre d’accroître vos ventes de produits et de services. Concrètement, ils offrent des prêts, des garanties et des assurances qui contribuent à réduire les risques lorsque vous vendez à l’extérieur du Canada. Ils peuvent aussi garantir des paiements en cas de risques politiques ou commerciaux, comme l’expropriation ou l’impossibilité de rapatrier votre argent. Généralement, les OCE relèvent d’un gouvernement et s’associent à des banques et à des compagnies d’assurance pour accorder des prêts et des assurances.
Exportation et développement Canada (EDC) est l’organisme de crédit à l’exportation officiel du Canada.
Le commerce compte pour plus de 30 % de l’économie canadienne. En cette période de mondialisation économique, notre avenir en dépend de plus en plus. Le rôle des OCE comme EDC est de rester informés sur les marchés étrangers et de concrétiser les débouchés commerciaux pour les entreprises canadiennes.
La finance fait tourner le commerce.
Ils ont tous la même mission : favoriser le commerce et bâtir l’économie de leur pays grâce à l’exportation. Les OCE travaillent de concert pour créer des débouchés équitables en veillant à ce qu’aucun pays ne subventionne injustement ses propres entreprises. Ils sont tous régis par les accords auxquels leur affiliation avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Union internationale d’assureurs des crédits et des investissements (Union de Berne) les soumet.
- Uniformiser les règles du jeu. Lorsqu’un gouvernement offre un financement à taux fixe inférieur à celui du marché aux entreprises de son pays, il est difficile pour les entreprises étrangères de concurrencer ces dernières. Les OCE font en sorte que la concurrence soit fondée sur les prix et les produits plutôt que sur les modalités financières.
- Financer des clients étrangers lorsque les banques refusent de le faire. Bon nombre d’OCE accordent directement des prêts à vos clients pour les encourager à acheter vos produits ou services.
- Assumer plus de risques. D’ordinaire, les OCE offrent des garanties aux banques pour les encourager à prêter plus d’argent aux entreprises et des assurances pour protéger ces dernières contre deux des principaux risques liés à l’exportation : le risque politique, c’est-à-dire les conséquences de mesures gouvernementales, et le risque commercial, comme les défauts de paiement de clients.
Bien que les pratiques financières des OCE soient similaires en raison des accords de l’OCDE et de l’Union de Berne auxquels ils sont soumis, leurs modèles et l’aide gouvernementale qu’ils reçoivent diffèrent.
Par exemple, UK Export Finance est une division du Department for International Trade du Royaume-Uni; Euler Hermes Aktiengesellschaft est une entreprise privée qui gèreles assurances crédit commerciales pour le gouvernement allemand; et EDC, une société d’État canadienne, applique des principes commerciaux; elle est indépendante du gouvernement du Canada.
Contrairement à beaucoup d’OCE, EDC est financièrement autonome et applique des principes commerciaux. En fait, elle verse un dividende au gouvernement du Canada chaque année. Depuis 2011, elle lui a versé 3,6 milliards de dollars.
Reconnue comme spécialiste du commerce international, EDC met son savoir sur les marchés internationaux et ses contacts à la disposition de ses clients et leur offre un soutien financier. Elle offre également des assurances, des prêts directs et des garanties aux banques pour les encourager à prêter plus d’argent aux entreprises canadiennes.
Son objectif est d’aider les PME d’aujourd’hui à devenir les chefs de file de demain. Pour ce faire, elle a dû s’adapter afin de répondre aux besoins changeants des entreprises canadiennes.
Suivre la cadence de plus en plus rapide des changements, de manière à tenir le rythme des entreprises canadiennes novatrices et du marché mondial en constante évolution, a été tout un défi pour EDC et continue de l’être.
Lors de sa création en 1944, EDC comptait 13 clients et soutenait des transactions de 3,75 millions de dollars dans 52 pays.
Aujourd’hui, elle sert plus de 7 000 clients sur plus de 200 marchés. En 2016, elle a rendu possibles des ventes et des investissements à l’étranger totalisant plus de 102 milliards de dollars.
Elle continue non seulement à soutenir les marchés d’exportation traditionnels, comme ceux de l’automobile et des ressources, mais collabore aussi avec des entreprises de pointe qui jettent les bases pour l’avenir dans les secteurs des technologies propres, de la haute technologie et de l’ingénierie, pour ne nommer que ceux-ci.
EDC estime que bien gérer les affaires, c’est bon pour les affaires. Elle travaille fort pour faire preuve de transparence et d’intégrité. Elle intègre les aspects sociaux et environnementaux dans ses processus financiers et promeut la responsabilité sociale. Ses priorités sont la lutte contre la corruption, les changements climatiques, les droits de la personne et l’investissement local.
Son mandat consiste à aider les entreprises à profiter des débouchés internationaux, car le commerce est crucial pour le Canada. EDC s’engage donc activement sur la scène internationale et met son savoir et son expérience à profit afin d’aider les entreprises canadiennes à être concurrentielles à l’étranger. Le commerce est de plus en plus important pour notre économie; c’est pourquoi vous pouvez être certains qu’EDC redoublera d’ardeur. Elle veut s’assurer que le marché est équitable pour vous et toutes les entreprises canadiennes et que vous disposez du soutien dont vous avez besoin pour percer, croître et réussir à l’étranger.
- La valeur des exportations et des investissements à l’étranger s’est élevée à 102 milliards de dollars.
- Les entreprises canadiennes ont accru leurs activités internationales par des investissements à l’étranger totalisant 12,4 milliards de dollars.
- Le secteur des technologies propres a bénéficié d’un soutien d’un milliard de dollars.
- Avec l’aide d’EDC, 5 749 PME ont réalisé des ventes d’une valeur de 14,2 milliards de dollars.
- Elle a fourni aux petites entreprises un capital de croissance qui s’est chiffré à 107 millions de dollars.
- Plus de 550 millions de dollars en financement direct ont été accordés aux PME.
- Pour chaque dollar, 27 cents ont servi à payer les dépenses d’EDC et 73 cents, à aider les entreprises canadiennes à saisir les débouchés commerciaux.
- EDC a versé un dividende de 786 millions de dollars au gouvernement du Canada.
Pour en savoir plus sur la façon dont EDC peut aider votre entreprise à croître à l’étranger, n’hésitez pas à vous informer sur nos solutions commerciales.
EDC au fil des décennies
- Années 1950 – EDC offre du financement à long terme sous forme de garanties directes et d’assurance pour les ventes effectuées à l’étranger par des filiales internationales.
- Années 1960 – EDC reçoit l’autorisation de gérer un programme de prêts et commence à assurer les exportations vers les États-Unis.
- Années 1970 – EDC commence à s’autofinancer au moyen de marchés de capitaux privés, et n’a donc plus besoin du financement gouvernemental.
- Années 1980 – EDC commence à adapter ses produits aux PME, crée sa plus petite marge de crédit et lance trois nouveaux produits.
- Années 1990 – EDC entame une réorganisation pour axer ses activités sur le client. L’élargissement de ses pouvoirs lui permet d’offrir une plus grande gamme de produits pour répondre aux besoins des clients, d’accélérer ses processus et d’accroître sa marge de manœuvre.
- Années 2000 – EDC établit sa première représentation régionale au Mexique et intègre les pratiques de responsabilité sociale des entreprises à son modèle d’affaires.
- Années 2010 – Les technologies propres deviennent une priorité; en 2016, EDC avait contribué à des transactions d’exportation d’écotechnologies totalisant plus de 3,4 milliards.