Comme la rapidité de mise en marché est plus importante que jamais pour les entreprises canadiennes exportant vers l’Asie, le port de Prince Rupert, sur la côte Nord de la Colombie-Britannique, estime qu’il offre un avantage concurrentiel distinct, particulièrement aux PME et aux fabricants de biens de grande consommation qui participent aux échanges commerciaux avec l’Asie-Pacifique.

Prince Rupert est le port d’Amérique du Nord le plus proche de l’Asie, à trois jours de navigation tout au plus. Il est plus proche de Shanghaï que Vancouver (36 heures de différence) et que Los Angeles (plus de 68 heures de différence).

Toutefois, sans fiabilité, la vitesse n’aide pas les exportateurs canadiens, selon le directeur des affaires publiques de l’administration portuaire de Prince Rupert, Ken Veldman. C’est pourquoi le port accorde une attention particulière à la fiabilité du service pour améliorer son avantage de proximité.

« La fiabilité, combinée à la vitesse et à une portée croissante, est un ensemble très attrayant pour les PME qui cherchent différents moyens d’atteindre les marchés asiatiques », explique-t-il.

« La fiabilité, combinée à la vitesse et à une portée croissante, est un ensemble très attrayant pour les PME qui cherchent différents moyens d’atteindre les marchés asiatiques. »

Ken Veldman  —  directeur des affaires publiques, Administration portuaire de Prince Rupert

M. Veldman affirme qu’il est important pour les PME d’atténuer les risques en diversifiant la chaîne d’approvisionnement, car elles ne peuvent souvent pas se permettre que leurs produits soient retardés dans les grands ports de la côte Ouest. Les services ferroviaires du CN à l’échelle de l’Amérique du Nord offrent un accès direct aux services maritimes de Prince Rupert, ce qui accroît la commodité du port en tant que porte d’entrée vers l’Asie.

Croissance des échanges commerciaux entre le Canada et l’Asie-Pacifique

Bien que son emplacement relativement éloigné ait tendance à le tenir hors de la vue du public, le port de Prince Rupert est le troisième en importance au Canada après ceux de Vancouver et de Montréal, représentant environ 35 milliards de dollars d’échanges commerciaux par année, et il est en croissance.

Le tonnage total au port en 2017 était de 24,1 millions de tonnes, en hausse de 28 % par rapport à 2016, et dépassait le record précédent de 23 millions de tonnes établi en 2013.

À l’annonce des résultats de 2017, Bud Smith, président de l’administration portuaire de Prince Rupert, a affirmé que le port demeure bien placé pour accueillir la croissance des échanges commerciaux canadiens dans la région de l’Asie-Pacifique et qu’il poursuivra son expansion pour devenir le deuxième port canadien en termes de volume au cours de la prochaine décennie.

Les trois principaux facteurs de croissance des échanges commerciaux en 201

  • L’achèvement du terminal à conteneurs Fairview, qui a augmenté la capacité de débit annuelle de 60 % et a permis au terminal de déplacer 926 540 EVP (équivalents vingt pieds);
  • Un rebond de 7,6 millions de tonnes – une augmentation de 90 % par rapport à 2016 – dans l’expédition de charbon sidérurgique du nord-est de la Colombie-Britannique par les terminaux Ridley;
  • Une augmentation de 22 % des exportations de granulés de bois utilisés comme biocarburant par le terminal Westview, soit 1,1 million de tonnes. Près de la moitié de la production totale de granulés de bois du Canada qui est exportée transite par Prince Rupert.

Il y a eu une diminution de 6 % des exportations de blé par les terminaux céréaliers en vrac. Cependant, le nombre de passagers de croisière arrivant à Prince Rupert a plus que doublé, atteignant plus de 16 000 visiteurs en 25 visites de navires de croisière.

Occasions d’affaires au port

La croissance future sera également stimulée par la construction d’un nouveau terminal d’exportation de propane, AltaGas, au coût de 500 millions de dollars. Il devrait être terminé au début de 2020.

« Nous accordons beaucoup d’attention aux terminaux et nous veillons à ce que le secteur privé continue de voir des occasions d’affaires au port », déclare M. Veldman. « Nous sommes déterminés à faire tout en notre pouvoir pour que ces terminaux puissent continuer d’accroître leur capacité là où la demande canadienne existe. »

Parallèlement, le port continuera de développer ses options de service en tant que nouvelle installation logistique et de transborder des produits agricoles spécialisés comme les légumineuses.

« L’augmentation de ces capacités nous permet d’offrir beaucoup plus d’options aux expéditeurs de différentes industries en fonction de leurs besoins en matière d’approvisionnement », ajoute M. Veldman.

Qu’est-ce que le projet Par-delà la frontière?

Prince Rupert participe également au projet Par-delà la frontière (Beyond the Border) avec les services douaniers américains et canadiens, qui permet à l’Agence des services frontaliers du Canada de contrôler et d’examiner les importations à destination des États-Unis au nom de l’agence américaine Customs and Border Protection.

Selon M. Veldman, les possibilités de croissance futures pour le port comprennent l’augmentation de la demande d’exportations de conteneurs, en particulier de céréales et d’autres produits agricoles, et de marchandises réfrigérées comme les viandes et les fruits de mer réfrigérés canadiens, pour lesquels la demande des consommateurs en Asie augmente.

« Nous sommes bien placés pour soutenir la croissance et accroître notre présence en Asie », ajoute-t-il.

Énormes avantages économiques pour le Nord de la Colombie-Britannique grâce au port de Prince Rupert

Le port a récemment publié une étude qui révèle une croissance importante des avantages économiques pour le Nord de la Colombie-Britannique en raison des volumes de marchandises qui transitent par le port au cours des 20 dernières années. Cela comprend une activité économique de plus de 1 milliard de dollars par année dans la région et plus de 3 100 emplois à temps plein liés directement au commerce international, dont le salaire moyen est de plus de 83 000 $.