Au cours des 18 derniers mois, j’ai reçu des centaines de demandes de renseignements se rapportant au commerce de la part d’entreprises canadiennes. Celles-ci portent sur une foule de choses, qu’il s’agisse de conseils sur la façon de collaborer avec un distributeur américain ou de la marche à suivre pour trouver des taux tarifaires, en vertu de l’Accord économique et commercial global (AECG).

Mon rôle, chez Exportation et développement Canada (EDC), est de contribuer à répondre à ces questions en puisant dans notre réseau mondial de ressources et de contacts.

Par l’intermédiaire de ce blogue périodique, j’aimerais vous faire part de certaines des réponses que j’ai pu recueillir, tant aux questions les plus courantes qu’aux questions les plus inhabituelles. J’aimerais également que vous me fassiez part de vos suggestions quant aux sujets dont vous aimeriez que je traite – nous reviendrons sur cela un peu plus tard!

La question la plus fréquemment posée est …

Ainsi donc, quel est le type de question que nous recevons le plus régulièrement? Il se pourrait que la réponse ne soit pas celle à laquelle vous vous attendez. En effet, la question que l’on nous pose le plus souvent ne concernepas les États-Unis, comme je m’y serais attendue, ni même l’Europe, malgré le fait que ces deux marchés se classent pratiquement en tête de liste. Le sujet le plus fréquemment évoqué concerne en fait l’obtention de renseignements sur les marchés de la région Asie-Pacifique.

Ce vif intérêt est justifié, puisque cette région comprend de nombreux marchés attirants qu’il est utile d’explorer, qu’il s’agisse du Japon, du Vietnam, de la Malaisie, de Singapour, de l’Australie ou de la Nouvelle-Zélande. Cette région représente un marché de consommation de 800 millions d’habitants, génère 40 % de la production économique mondiale, et son PIB est de 28,5 billions de dollars. Ces chiffres ne tiennent même pas compte de l’énorme marché chinois, sur lequel nous reviendrons de manière plus détaillée plus bas.

Vous pouvez en apprendre davantage sur les marchés de cette région vaste et diversifiée en consultant les renseignements à votre disposition sur edc.trade. À titre d’exemple, citons notre rubrique intitulée Conseillers en accès aux marchés, où vous trouverez des conseils d’experts chevronnés, de même que des faits et des statistiques utiles sur l’Inde et la Chine – et nous nous employons à ajouter d’autres marchés à cette liste.

Le marché chinois : les débouchés abondent et le commerce électronique est omniprésent

Les chiffres suffisent à eux seuls à rendre le marché chinois attirant pour les exportateurs canadiens. En effet, qui ne souhaiterait pas exploiter un marché de quelque 1,3 milliard de consommateurs? De surcroît, la croissance de la classe moyenne, la hausse des revenus et le fait que l’économie continue de connaître une croissance tout à fait respectable malgré le ralentissement des dernières années ont mené à une augmentation des dépenses des consommateurs, des entreprises et du gouvernement.

D’autres événements récents font également en sorte qu’il est désormais plus facile de faire affaire dans ce marché complexe. À titre d’exemple, le carrefour d’échange du renminbi du Canada a ouvert ,à Toronto en 2015; il s’agit du premier carrefour du genre en Amérique du Nord. Ce carrefour donne accès à de nouveaux débouchés du fait qu’il permet aux entreprises canadiennes de faire affaire avec des sociétés chinoises qui ne sont pas disposées à effectuer des transactions commerciales dans une devise étrangère.

Une autre possibilité en plein essor résulte de l’appétit chinois pour le magasinage en ligne, lequel connaît une croissance à deux chiffres. Selon le Bureau national des statistiques de Chine, les ventes en ligne ont atteint, dans ce pays, 752 milliards de dollars en 2016, en hausse de 26,2 % par rapport à 2015. Les produits alimentaires ont été particulièrement populaires, avec une croissance de 28,5 %.

En Chine, neuf magasins sur dix sont en ligne, et les consommateurs chinois ont tendance à se diriger en masse vers les marchés ou les « centres d’achat » en ligne. Réalisé par le Service des délégués commerciaux du Canada, le guide intitulé Une présentation du Cybercommerce en Chine est très utile pour, entre autres choses, aider les entreprises à comparer les plateformes de commerce électronique populaires et obtenir des trucs sur la gestion de la logistique. Pour vous familiariser avec la façon de vous doter d’une présence en ligne, nous vous invitons à lire notre série en trois parties sur les façons de miser sur le commerce électronique pour assurer sa réussite.

Et voici un conseil spécial : les fêtes chinoises représentent une occasion de vente en ligne absolument extraordinaire. À titre d’exemple, les célibataires chinois s’achètent eux-mêmes des cadeaux en ligne pour célébrer la fête des célibataires, à la mi-novembre. En 2016, cette journée a engendré des achats d’une valeur de 14,3 milliards de dollars américains, fracassant ainsi les records antérieurs. Pour en apprendre davantage, consultez la page 5 de la Carte des exportations d’EDC et de Google Canada pour en savoir plus sur le comportement des consommateurs chinois, comme pendant les fêtes et à l’égard des achats sur Internet.

Il convient cependant d’aborder le marché avec prudence

Néanmoins, il y a lieu de faire preuve de prudence en ce qui concerne le marché chinois. Si votre société n’a jamais exporté auparavant, la Chine ne devrait probablement pas être votre premier marché étranger. En effet, il faut prévoir un investissement de temps et d’argent considérable pour établir et cultiver des relations dans ce pays, de même que pour recueillir les renseignements commerciaux qu’il vous faut pour décider si votre entreprise et ses produits ou services cadrent bien avec les besoins. Le marché chinois est également extrêmement complexe et se compose de plusieurs régions très différentes. Il se pourrait fort bien qu’un produit qui connaît du succès dans l’une de ces régions échoue dans d’autres.

Bien que les conditions du marché s’améliorent, faire affaire en Chine pose toujours des difficultés, comme sur le plan de la complexité réglementaire et des risques de corruption et de fraude, sans compter la nécessité de protéger sa propriété intellectuelle, qu’il s’agisse de marques de commerce ou de droits d’auteur. Il est possible d’en apprendre plus à ce sujet en consultant les classements sur la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale, l’Indice mondial de la compétitivité du Forum économique mondial et l’Analyse trimestrielle des risques pays d’EDC.

Malgré tout, si vous connaissez bien la Chine et si vous êtes prêt à vous engager fermement, exporter sur le marché chinois pourrait donner des résultats très satisfaisants dans votre cas. Pour mieux vous familiariser avec la marche à suivre, nous vous invitons à consulter le guide Faire affaire en Chine d’EDC. Une autre ressource utile est le Portail des PME canadiennes en Chine, produit par le Service des délégués commerciaux du Canada. Ce portail vous aidera à mieux comprendre le milieu des affaires chinois; on y retrouve de multiples articles sur des thèmes allant de l’investissement à la protection de la propriété intellectuelle, pour ne nommer que ceux-là. Vous souhaiterez sans doute consulter la section sur la diligence raisonnable : vous y trouverez des articles sur les pratiques exemplaires pour évaluer d’éventuels partenaires d’affaires.

Autres ressources sur le marché

Que vous envisagiez d’exporter dans la région Asie-Pacifique ou ailleurs, de multiples ressources en ligne s’offrent à vous. En voici quelques-unes :

  • Les pages Info-pays d’EDC répertorient les principales industries et donnent un aperçu du milieu des affaires de chaque pays.
  • L’Analyse trimestrielle des risques pays d’EDC fournit des indicateurs sur la situation commerciale et politique de chaque pays.
  • Notre rubrique Conseill ers en accès aux marchés fournit de l’information recueillie auprès d’experts du marché sur les principales destinations en matière d’exportation.