Il serait sans doute juste de dire que des accords très médiatisés impliquant plusieurs pays et ayant des retombées considérables sont rarement conclus sans qu’il y ait des obstacles à surmonter. À ce jour, une énorme pression s’est exercée pour qu’on franchisse avec succès des dates clés, et les trois pays intéressés ont généralement réussi dans cette entreprise – dans ce cas-ci, à la toute dernière minute. La signature de l’accord à Buenos Aires marque le début de toutes les étapes à venir sur le plan législatif. On ne s’attend pas à beaucoup d’action jusqu’à l’entrée en fonctions, le 3 janvier, du Congrès nouvellement élu. Le compte à rebours est commencé depuis vendredi dernier : l’administration américaine doit donc soumettre une liste de changements à loi américaine qui seront nécessaires pour garantir l’adoption de l’AEUMC dans les 60 jours, soit d’ici le 30 janvier – cette procédure ne devrait pas poser de problèmes.
L’élaboration du projet de loi sur l’accord est la prochaine étape du parcours, ce qui exige d’ordinaire que le Congrès et le pouvoir exécutif unissent leurs efforts. Par la suite, le président présentera le texte juridique définitif de l’accord de libre-échange au Congrès ainsi qu’un énoncé de mesure administrative 30 jours avant de déposer une loi assurant sa mise en œuvre et d’autres documents d’accompagnement essentiels.
Le prochain jalon au calendrier aura lieu à la mi-mars : la commission américaine sur le Commerce international aura 105 jours à partir de la date de signature pour présenter son évaluation économique de l’accord.
Si toutes ces dates du calendrier sont respectées, nous croyons que la loi de mise en œuvre sera présentée à la Chambre et au Sénat vers la mi-avril. Selon la réglementation de l’agence américaine de Promotion du commerce, le Congrès a 90 jours pour adopter le projet de loi. En pareil cas, le vote aurait lieu à la mi-juillet. Si le Congrès donne son assentiment, le texte régissant l’AEUMC pourrait avoir force de loi avant la fin de juillet, soit avant la date limite du 21 octobre pour la tenue de la prochaine élection fédérale.