Sirop d’érable. Lentilles. Services TI. Techno propre. Projets gouvernementaux. L’accord commercial Canada-UE permet aux entreprises canadiennes de concurrencer dans le deuxième marché économique au monde.
Grâce à l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, adopté provisoirement le 21 sept. 2017, les entreprises canadiennes ont hérité de 500 nouveaux clients potentiels répartis dans 28 pays. L’UE génère un PIB d’environ 19,9 billions de dollars, suivant de près la Chine (23,1 billions). Les É.-U. sont au troisième rang (19,4 billions).
Depuis l’application provisoire de l’accord l’an dernier, 98 % des lignes tarifaires de l’UE exemptent les biens du Canada des droits de douanes. Les consommateurs européens peuvent donc se procurer nos produits sans débourser ces droits imposants. Les entreprises européennes peuvent aussi acheter du Canada à moindre coût, situation très favorable pour nos entreprises.
Au cours des six prochaines années, les tarifs baisseront à nouveau d’un pour cent, permettant aux entreprises canadiennes d’exporter vers l’UE et d’y évoluer presque comme des entreprises locales.
L’AECG est le plus important accord signé par le Canada depuis l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). À son entrée en vigueur, le Canada exportait chaque année environ 40 milliards de dollars en biens et 18 milliards de dollars en services dans les 28 pays membres de l’UE. En contrepartie, l’UE exportait 61 milliards en biens et 24 milliards en services au Canada. Ces valeurs devraient augmenter des deux côtés de l’Atlantique.
Si vous n’exportez pas déjà vers l’UE, voici peut-être l’occasion de voir comment l’accord peut y faire croître votre entreprise.
Au-delà des tarifs douaniers, l’AECG constitue une entente résolument moderne qui simplifie les conditions de vente et les transactions entre commerçants et consommateurs canadiens et européens.
Par exemple, les règles d’origine, aspect souvent épineux qui détermine si un bien passe comme « fabriqué au Canada », sont plus simples dans l’AECG que dans des accords similaires. Ainsi, votre entreprise peut comprendre plus facilement comment les exemptions de douanes et les autres avantages peuvent l’avantager.
De plus, les règles et les normes des accords commerciaux viennent souvent embrouiller les entreprises, mais l’AECG les simplifie également. Toutes les entreprises canadiennes peuvent donc faire tester et approuver au Canada les produits destinés au marché européen, ce qui réduit les coûts d’exportation et ouvre le marché européen aux PME.
Comme son nom le suggère, l’AECG dépasse le simple commerce des biens; c’est un véritable accord « économique » qui traite du commerce globalement, y compris pour les fournisseurs de service. Par exemple, les entreprises canadiennes n’ont plus besoin d’un bureau en Europe pour y proposer leurs services.
De plus, l’AECG permet aux cabinets-conseil canadiens de soumissionner des contrats gouvernementaux en Europe, et aux entreprises d’ici d’y solliciter des contrats d’approvisionnement du municipal au national, tout comme les entreprises locales. Un marché valant plusieurs billions de dollars.
Une économie effervescente
Les occasions diffèrent à l’échelle de l’UE, certaines économies se développant moins vite que d’autres, mais il y a croissance.
En fait, certains États membres de l’UE ont connu des croissances fulgurantes en 2017 selon la Banque mondiale, dont la Roumanie (6,9 %), Malte (6,4 %), l’Irlande (7,8 %), la Slovénie (5 %) et l’Estonie (4,9 %). Même les économies stagnantes de la Grèce et de l’Italie ont progressé de 1,4 % et de 1,5 % respectivement en 2017. Au Canada, le taux de croissance était de 3 % en 2017.
Les meilleures occasions pour les entreprises canadiennes se trouvent dans l’aérospatiale, les ressources, les hautes technologies de l’auto, l’agriculture, les aliments transformés et les technologies propres.
Bien que les exportations du Canada vers l’UE aient augmenté depuis l’entrée en vigueur de l’accord, les entreprises canadiennes peuvent en faire plus pour en tirer parti.
Celles qui exportent déjà aux États-Unis ont l’avantage de savoir que les ventes internationales accélèrent et amplifient la croissance. Pour celles sans expérience d’exportation à l’étranger, l’accord avec l’Europe leur offre une occasion inédite de se diversifier et d’accroître leur clientèle grâce à ses protections et à ses principes directeurs.
La percée sur un nouveau marché est un projet à long terme qui requiert une stratégie efficace. Mais une fois cette percée réalisée, l’accord commercial Canada-UE facilite l’exportation, réduit la paperasse, simplifie la logistique et protège contre les obstacles réglementaires néfastes pour le commerce international.