Exportation et développement Canada (EDC) a commencé à travailler avec P&P Optica au début de 2018 et a investi un million de dollars dans l’entreprise pour l’aider à concevoir et à lancer son système d’imagerie intelligente au Canada et aux États-Unis.

Très peu de gens s’attendraient à voir la « spectroscopie optique » sur une liste de technologies propres classiques. Pourtant, le système d’imagerie intelligente de P&P Optica trie avec précision la viande et les produits frais sur les chaînes de montage pour en vérifier la salubrité et la valeur nutritive, ce qui améliore la qualité des aliments dans l’assiette des consommateurs tout en réduisant considérablement les pertes. Autrement dit, il nous aide à maximiser notre utilisation d’une ressource précieuse : notre nourriture.

La production alimentaire moderne dépend encore du tri manuel, ce qui fait prédominer l’esthétisme sur la valeur nutritionnelle. Résultat : la qualité de notre approvisionnement alimentaire en souffre, et on gaspille une partie des meilleurs produits de nos fermiers. C’est là qu’intervient la technologie brevetée de P&P Optica, qui allie l’imagerie hyperspectrale et l’intelligence artificielle pour décoder instantanément la chimie des aliments qui passent dans les chaînes de montage.

Les transformateurs reçoivent des renseignements détaillés sur chaque aliment de la chaîne et peuvent s’en servir pour l’acheminer vers la meilleure utilisation possible.

« Le tri manuel ne peut tenir compte de la valeur nutritive ni repérer les aliments contaminés, et ne détecte pas toujours la présence de corps étrangers », explique Olga Pawluczyk, présidente et chef de la direction de P&P Optica. « L’imagerie intelligente peut indiquer aux transformateurs la durée de conservation, la qualité, la saveur et la composition moléculaire de chaque aliment, et si quelque chose est contaminé, on peut le retirer bien avant qu’il se rende aux consommateurs. »

Bien que P&P Optica soit encore à ses balbutiements en exportation, l’intérêt d’autres pays pour sa technologie est manifeste, surtout les États-Unis, où la rentabilité de la production alimentaire dépend grandement de l’automatisation. Le grand défi des petites entreprises qui percent de nouveaux marchés, c’est de transformer cet « intérêt » en ventes. Et la plus grande barrière à franchir, c’est souvent de financer leurs tout premiers contrats.

« Les coûts initiaux pour produire un système comme le nôtre sont très élevés, car il utilise diverses technologies spécialisées, et nous avons trimé dur pour obtenir du financement sans avoir d’abord conclu des ventes. L’investissement d’EDC nous a aidés à surmonter cet obstacle, soutient Mme Pawluczyk. EDC offre plusieurs autres produits spécialisés qui pourraient nous intéresser, comme le financement de bons de commande. Nous prévoyons d’ailleurs que la Société continuera de jouer un rôle déterminant dans notre parcours d’exportation au fil de notre croissance. »

EDC se réjouit des répercussions potentielles de la technologie de P&P Optica sur la qualité de l’approvisionnement alimentaire dans le monde et des possibilités d’emploi et débouchés économiques de ce nouveau secteur pour le Canada. C’est pourquoi nous considérons que c’est une « entreprise à surveiller » dans le secteur canadien des technologies propres.

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Olga Pawluczyk

Présidente et chef de la direction

Waterloo (Ontario)

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P & P Optical: Cleantechs One to Watch