L’idée de la diversification est assez simple : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour votre entreprise?

  • Redéfinir différents aspects de vos activités commerciales : que vendez-vous, à qui et sur quels marchés?
  • Consentir les efforts nécessaires pour intéresser de nouveaux acheteurs à vos produits et services ou adapter votre offre à des secteurs complètement différents.
  • Explorer de nouveaux marchés au-delà de votre ville, ailleurs au Canada, puis à l’international.

La diversification exige indéniablement des efforts, mais elle est une stratégie gagnante. Toute entreprise qui s’est engagée dans cette voie vous le dira. Et vous n’avez pas à faire cavalier seul dans vos démarches :  au Canada, nous avons un réseau d’organismes commerciaux qui collaborent pour vous aider à percer les marchés étrangers. Certains de ces grands acteurs étaient réunis lors de notre récent webinaire Se diversifier dans de nouveaux secteurs et marchés. Voici un résumé des principaux enseignements du webinaire et des liens à consulter pour obtenir plus d’information.

Les 10 points à retenir

1. Un investissement payant : la diversification en chiffres

À partir de données de Statistique Canada, le Service de recherche et d’analyse économique d’Exportation et développement Canada (EDC) a conclu à des retombées bien réelles pour les exportateurs canadiens. (Les données sont des moyennes pour 2010-2015.)

L’avantage d’exporter vers plusieurs marchés :

  • Quelque 64 % des exportateurs ciblent un seul marché; ils représentent 12 % de la valeur totale des exportations.
  • Seulement 6 % des exportateurs ciblent 10 marchés et plus; ils représentent 51 % de la valeur totale des exportations.
  • Les exportateurs actifs dans différents marchés ont des volumes d’exportations de 20 % supérieurs. Ils importent aussi plus de biens, sont plus productifs, ont plus d’employés et offrent de meilleurs salaires.

L’avantage d’exporter plusieurs produits :

  • Quelque 63 % des exportateurs vendent trois produits ou moins; ils représentent 10 % de la valeur totale des exportations.
  • Seulement 14 % des exportateurs vendent 10 produits ou plus; ils représentent 73 % de la valeur totale des exportations.
  • Les exportateurs qui vendent de nombreux produits ont des volumes d’exportations de 8 % supérieurs. Ils importent aussi plus de biens, sont plus productifs et ont plus d’employés.

2. L’avantage du Canada : 1,5 milliard de consommateurs potentiels

  • Parmi les pays du G7, le Canada est le seul à avoir conclu des accords commerciaux avec tous les autres.
  • À l’heure actuelle, il existe  14 accords entre le Canada et 51 pays. C’est dire que les entreprises canadiennes ont accès à 1,5 milliard de consommateurs dans le monde.
  • Les accords de libre-échange réduisent ou éliminent les tarifs douaniers, mais leurs avantages ne s’arrêtent pas là : ils aident les petites entreprises canadiennes à être concurrentielles à l’étranger.

3. Une enveloppe additionnelle de 1,1 milliard de dollars pour accroître les exportations canadiennes

La nouvelle stratégie canadienne de diversification du commerce vise à augmenter les exportations de 50 % d’ici 2025. À cette fin, un financement additionnel de 1,1 milliard de dollars aidera les entreprises canadiennes à accéder à de nouveaux marchés. Des sommes seront notamment allouées à l’infrastructure de soutien au commerce afin que les entreprises canadiennes disposent des ressources dont elles ont besoin pour exécuter leur plan d’exportation et afin de bonifier les services commerciaux proposés aux exportateurs canadiens.

4. Ne négligez pas la santé commerciale de votre entreprise

Avant que vous ne vous lanciez à l’étranger, votre entreprise doit tourner au maximum de sa capacité et être prête à relever les défis de l’exportation. La Banque de développement du Canada (BDC) soutient la croissance des petites et moyennes entreprises du pays. Comme la plupart des banques, elle propose une vaste gamme de produits financiers comme des prêts commerciaux et des fonds de roulement. Elle offre aussi des services-conseils complets. Cliquez sur le lien précédent et vous découvrirez une mine de ressources d’aide à la gestion de votre entreprise, à l’augmentation de vos revenus et à l’optimisation de vos activités. BDC peut encadrer les petites entreprises, notamment au moyen de son  programme numérique qui peut aider votre entreprise à se préparer pour l’avenir.

5. Améliorer votre réseau commercial

Si vous ne collaborez pas avec le Service des délégués commerciaux (SDC) pour augmenter vos ventes sur les marchés étrangers, vous ne réalisez probablement pas votre plein potentiel. Le Service regroupe plus de 1 000 délégués, dans 160 pays, qui vous aideront à percer à l’étranger. Ils peuvent :

  • vous fournir de l’information sur les marchés. Découvrez quels marchés mondiaux achètent vos produits et services, ou obtenez des profils à jour des pays et des secteurs (faits à savoir, rapports sur le marché, information sur les secteurs à surveiller);
  • vérifier si votre entreprise est prête pour l’exportation. Votre bureau régional au Canada peut vous aider à cibler les meilleurs marchés pour vous et à élaborer votre stratégie d’accès. Répondez au jeu-questionnaire en ligne pour connaître votre état de préparation et téléchargez le Guide pas-à-pas à l’exportation pour vous lancer;
  • vous mettre en lien avec des réseaux commerciaux à l’international. Pour percer un nouveau marché, vous aurez besoin de toute une équipe de professionnels du commerce locaux qui connaissent les particularités du pays. Les délégués commerciaux en poste à l’étranger peuvent vous mettre en contact avec des personnes réputées sur place, comme des agents, des distributeurs, des avocats, des comptables, des traducteurs, des interprètes linguistiques et culturels, des courtiers en douane, des représentants du gouvernement et des acheteurs potentiels.
Femme porte un panier de légumes

6. Éliminer le risque lié à la conduite des affaires sur les marchés mondiaux

Bien que l’exportation puisse augmenter vos ventes, elle s’accompagne aussi d’un certain nombre de défis. En tant qu’expert du risque international, EDC peut vous aider à surmonter ces obstacles grâce à des solutions de gestion des risques, de financement et de fonds de roulement. En voici quelques exemples :

  • Assurance crédit : Faites-vous payer pour la commande de votre nouvel acheteur étranger. Non seulement vous aurez une couverture en cas de défaut de paiement, mais vous aurez la possibilité d’offrir des modalités plus avantageuses et d’utiliser vos comptes clients assurés pour augmenter votre fonds de roulement.
  • Financement acheteur : Gardez une longueur d’avance sur vos concurrents en offrant un financement flexible à vos clients étrangers. Des conditions de paiement souples peuvent améliorer la fidélité des clients et faire augmenter les ventes.
  • Garantie de facilité de change : Protégez vos marges contre les fluctuations de change – sans avoir à fournir un nantissement – ce qui libérera vos fonds de roulement pour une croissance continue.

7. Penser « diversification »

Faire croître son entreprise au moyen de la diversification nécessite une planification rigoureuse. Autrement dit, la croissance doit être durable.

  • Assurez-vous que votre entreprise a les moyens de réussir : elle doit avoir les ressources organisationnelles, financières et opérationnelles nécessaires à sa croissance.
  • Choisissez vos nouveaux marchés avec soin et prenez de l’expansion graduellement. Si vous décrochez une nouvelle commande, assurez-vous d’être en mesure de la livrer, et la suivante aussi.
  • Vous pouvez vous spécialiser dans la production de vos produits et services sans être spécialiste de l’exportation. Le commerce international est un sport d’équipe qui se joue avec des règles bien spéciales. Il faut donc savoir tirer profit des organismes commerciaux nommés précédemment.

8.Quelques marchés prometteurs à considérer

Les États-Unis constituent un marché logique et pratique pour l’exportation si vous envisagez une expansion pour la première fois. On lit tellement de choses sur l’Inde et la Chine qu’on en oublie souvent d’autres marchés émergents très prometteurs. En voici quelques-uns :

  • Le Chili : Si vous pensez à l’Amérique latine, pensez au Chili. Le Canada entretient des liens commerciaux avec plusieurs secteurs de ce pays.
  • Le Vietnam : Avec une croissance moyenne de 6 % au cours des cinq dernières années, le Vietnam est l’une des économies mondiales dont la croissance est la plus rapide. Ce pays possède aussi un secteur manufacturier très concurrentiel.
  • La Croatie : Il s’agit probablement de l’un des plus petits marchés de l’Union européenne, mais son économie croît de façon constante et stable, ce qui diminue le niveau de risque.

9. Lancez-vous sur les marchés mondiaux

Toutes les recherches possibles ne sauraient remplacer les renseignements sur les marchés que vous pouvez obtenir dans le cadre d’événements sur le commerce international. Communiquez avec le SDC pour découvrir quelles missions commerciales pourraient vous intéresser. Par ailleurs, n’oubliez pas que le programme CanExport soutient financièrement un vaste éventail d’activités de prospection pour les PME canadiennes. Les dépenses admissibles sont remboursées à 50 %, par exemple.

10.   Établir les bons contacts

Grâce au Programme de jumelage d’affaires d’EDC, nous sommes en mesure de présenter des acheteurs étrangers à des fournisseurs canadiens d’expérience. Depuis 2003, nous avons accordé plus de 45 milliards de dollars en financement à plus de 250 sociétés étrangères dans 47 pays. Résultat : nous avons mis ces sociétés en relation avec plus de 6 000 entreprises canadiennes.